Exception faite du journal en ligne Le Matin.dz et El Watan, la presse algérienne a fait l’impasse totale sur le décès d’un second prisonnier mozabite dans les geôles de l’Etat algérien. Quant aux menaces de mort (pourtant jusque-là inédites en Kabylie) proférées à l’encontre des premiers responsables du MAK et du Gouvernement Provisoire Kabyle, en l’occurrence Bouaziz Ait-Chebib et Ferhat Mehenni, la presse algérienne a fait l’unanimité dans l’impasse totale de cette information, de même que la manifestation populaire qui a secoué les consciences à Aqvu et qu’aucun journaliste algérien n’a vu ni entendu…
Les journalistes algériens ne voient rien dès qu’il s’agit de la Kabylie et du Mzab, ou alors, quand ils y voient quelque choses, c’est à travers le prisme « correcteur » des fameuses constantes nationales algériennes, c'est-à-dire arabité, islamité et accessoirement amazighité … si vraiment nécessaire, histoire de corriger la trajectoire de la voie empruntée par la Kabylie et le Mzab.
Cela étant dit, ces journalistes qui n’y voient décidément rien ont bien raison de ne rien voir dès lors que ces événements ont lieu non pas dans leur pays, l’Algérie mais dans des pays annexés à la Oumma Arabia, la Kabylie et le Mzab, et ce à la faveur du désastreux colonialisme français et de sa « politique arabe »…
Rappelons que les menaces des officiels algériens contre le MAK n’ont jamais été condamnées ni par la presse ni par les partis algériens, même pas ceux que l’on dit d’obédience kabyle pour la simple raison que tout ce beau monde se soumet à la règle d’or de la politique algérienne: Quand il s’agit des « Affaires étrangères », c’est tout le monde qui s’aligne sur la position officielle de l’Etat algérien. Oui les journalistes comme les hommes politiques algériens n’ont pas dérogé à la règle qui consiste à consolider la position officielle de leur Etat face à un ennemi étranger et commun qui s’appelle le MAK car celui-ci incarne effectivement la Kabylie libre.
En revanche, les journalistes algériens se sentent éminemment concernés par les blessés de la Mecque en Arabie Saoudite au nom de la « fraternité arabe » étant donné que leur pays qui s’appelle l’Algérie a été décrété partie indissociable du monde fictif et ravageur qui s’appelle « le monde arabe », et ce, depuis le hold-up arabe commis sur le mouvement national algérien à ce jour, en passant par la fameuse déclaration de Novembre 1954 sur laquelle TOUT n’a pas été dit, notamment la consécration de l’arabité et de l’islamité comme fondements de la future personnalité algérienne alors que l’impasse totale a été faite sur la réalité historique, culturelle et identitaire non seulement de l’Algérie, dans laquelle la Kabylie a été incluse à son corps défendant, preuve en est de l’insurrection kabyle de 1963, soit une année à peine après la pseudo indépendance algérienne, mais également de toute l’Afrique du Nord, dont l’histoire millénaire a été totalement occultée.
Ainsi donc, il est tout à fait normal que la presse et les politiques algériens n’aient pas à se soucier des kabyles ou des mozabites surtout quand ceux-ci s’assument en tant que tels et qu’ils ne cautionnent aucunement la dénomination de « Maghreb » et encore moins l’adjectif « arabe » qui l’accompagne pour désigner cet ensemble chimérique, encore moins la vaste fumisterie de ce monde qui avance à une vitesse vertigineuse mais … en arrière, c'est-à-dire« le monde arabe » !
NON, la presse et les politiques algériens sont obnubilés par un faux évènement, un enfumage savamment orchestrépar les limogés et les « limogeurs » pour occuper la scène médiatique algérienne et internationale afin d’une part, de faire oublier la pacification du Mzab et la tentative de « neutralisation » de la Kabylie, et d’autre part, de faire croire à un (plus qu’improbable) assainissement des gestionnaires de l’Etat algérien… Le limogeage du prétendu Rebb Lzzayer, alors même que l’Etat algérien, adepte du polythéisme politique, n’a pas un seul Rebb, mais plusieurs qui chamaillent, sur fond de manipulation des masses, juste pour désigner qui mangera le plus gros morceau. Preuve en est de l’intox médiatique rabâchée (en boucle) par l’autre face cachée de l’Algérie, les médias français qui annoncent à grand coups de fanfare : « La mise à la retraite du puissant chef des services de renseignements militaires, le général Mohamed Mediene, dit Toufik, marque « la fin d’une époque » en Algérie » …
Avant de donner mon opinion sur ce fameux « Dieu de l’Algérie », permettez que je rappelle le propos, fort juste, du président du MAK, Bouaziz Ait Chebib, qui disait ceci à propos de cette fable qui s’appelle : Toufik : «quand un kabyle est accepté au sein du régime algérien, cela veut dire qu’il a renoncé au préalable à sa kabylité. Pour gagner en grade, il doit se montrer plus arabe que les arabes eux-mêmes et être le plus dur possible envers la Kabylie. Les décideurs algériens présentent ces kabyles de services, tels que Kasdi Merbah et son successeur Toufik, comme les véritables gouvernants de l’Algérie juste pour nous complexer, nous démoraliser ! A travers ces KDS, ils nous disent en substance: ‘’voyez, ce sont des kabyles comme vous qui gouvernent et ils vous tournent le dos’’. En vérité, les vrais décideurs sont ailleurs et ces kabyles qui ne servent que d’épouvantails sont éjectés comme de vieilles chaussettes qui ne servent plus à rien avant d’être assassinés, à l’image de Kasdi Merbah, par le bras armé des basses besognes, les très utiles ‘’terroristes islamistes’’ ».
Et maintenant, ce serait donc au tour de « l’intouchable », du fameux « Dieu de l’Algérie » d’être éjecté comme Kasdi Merbah ?! Et de surcroit par un président impotent à l’article de la mort ?! Le malheur s’abat sur la tête de ces kabyles de service ?! ... qu’à Dieu ne plaise ! Pourvu qu’il emporte les autres KDS dans son élan. J’attends avec impatience de connaitre le sort qui sera réservé à Ouyehya et à ses semblables de moindre envergure. Car nul doute que l’Etat algérien, qu’ils servent contre la Kabylie, n’a aucune considération pour eux et une fois leurs infamantes missions accomplies, il les relègue un par un à la poubelle de l’histoire quand il ne les assassine pas…
Quoi qu’il en soit, de mon point de vue, ces chamailleries, ces guerres de clans, ces limogeages et ces « mises à la retraites » sont des affaires algéro-algériennes qui ne concernent en rien la Kabylie…Que le peuple kabyle se prémunisse des enfumages algériens, qu’il ajuste son masque à gaz et qu’il ne se trompe surtout pas de combat.
La presse autorisée peut bien occulter les événements qui dérangent et faire choux gras de ces coups médiatiques qui ne visent qu’à tromper l’opinion publique, les réseaux sociaux et la presse en ligne sont là pour apporter les démentis qui s’imposent et dévoiler toutes les vérités dissimulées. Or, pour ce qui concerne la Kabylie, la vérité est que celle-ci a entamé sa marche vers sa propre libération. Son fer de lance, le MAK-GPK, inquiète l’impérialisme arabo-islamique incarné par l’Etat algérien qui sait qu’aucun colonialisme n’a éternellement perduré chez les « Hommes Libres ». Ses jours sont désormais comptés…. La Kabylie sera libre et indépendante! C’est une certitude comparable au résultat d’une équation mathématique dont l’unique inconnue est « le temps »…
SIWEL 161718 SEP15