lundi 5 décembre 2011

La caution de Paris aux réformes de Bouteflika - Actualité - El Watan

La caution de Paris aux réformes de Bouteflika - Actualité - El Watan

La campagne algéroise de Guéant

La caution de Paris aux réformes de Bouteflika

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le 05.12.11 | 01h00 8 réactions

Il semblerait que les relations entre l’Algérie et la France se portent comme un charme ! A un point tel d’ailleurs que le gouvernement français, qui multiplie ses visites à Alger, ne tarit point d’éloges quant à la politique adoptée par l’Algérie.

En visite officielle hier, Claude Guéant, le ministre français de l’Intérieur, de l’Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l’Immigration, n’a ainsi pas dérogé à la règle. «Je salue les nombreuses initiatives prises par le président Bouteflika et qui vont dans le sens des préoccupations qui se sont manifestées dans la population», a assuré l’ancien secrétaire général de l’Elysée, lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec son homologue algérien, Daho Ould Kablia. Celui qui est considéré comme l’un des plus proches collaborateurs du président Nicolas Sarkozy va même plus loin dans les «encouragements» : «Je suis impressionné par la description que m’a faite le ministre de l’Intérieur de tous les textes qui ont été déjà adoptés ou présentés au Parlement.» M. Guéant se dit donc satisfait de ces réformes entreprises par le gouvernement algérien et qui donneront «un supplément de démocratie» au pays.
Oui, cela ne s’invente pas. Le ministre français parlait bien des réformes politiques et des différents projets de loi, qui sont sujets de diverses polémiques depuis que les textes ont été rendus publics. Ces mêmes textes que n’ont de cesse de vilipender la société civile, l’opposition, les députés, et ce, jusque dans les rangs de l’Alliance présidentielle. Ce qui est justement reproché à ces réformes est qu’elles visent un plus grand contrôle de l’administration sur différents secteurs ou encore l’entrave à l’exercice de certaines professions ou activités. Tout le contraire d’un supplément de démocratie. L’on ne saurait soupçonner les Français d’ignorer les «réalités» d’un pays qu’ils ne connaissent que trop bien. Alors, démagogie dépassant le cadre de la sobriété et du doigté de la diplomatie, ou plus trivialement «préservation d’intérêts» ? Et les intérêts sont nombreux.

Cette visite de l’ancien directeur de campagne du président Sarkozy intervient à quelques mois de l’élection présidentielle de 2012, pour laquelle la classe politique française se met en rang de bataille. De même, ces entrevues font suite et précèdent tout un ballet de nombreuses personnalités et membres du gouvernement de Sarkozy. Dans quelques jours d’ailleurs, l’Algérie sera l’hôte d’une délégation économique composée d’hommes d’affaires, dont de nombreux membres du Medef. Le volet économique n’a toutefois pas été évoqué ; Jean-Pierre Raffarin s’en chargera à sa prochaine visite.

Des actions avant des traités…

Reste qu’en dehors des lieux communs et des généralités qui n’ont de cessé d’être serinés, pas grand-chose n’aura filtré de la teneur des discussions, si ce n’est «faire le point» sur des questions «essentielles». La sécurité, la circulation des personnes, l’installation et le séjour des personnes, la révision de l’Accord d’association de 1968 ou encore la situation régionale. Des dossiers qui, de par la brièveté de cette visite-éclair de moins d’une journée, feront l’objet d’un travail «plus approfondi», dont leurs «collaborateurs» auront la charge. Et même si, au cours de cette conférence de presse, les deux «alter ego» n’ont pas évoqué explicitement la question, le dossier de la sécurité dans le Sahel, où de nombreux Français restent otages d’AQMI, est l’un des axes majeurs de la «coopération» algéro-française. Ainsi, l’on peut donc se douter que le point nodal de cette visite n’a pas été abordé par les deux hommes. Toutefois, comme l’a précisé Claude Guéant, «ce ne sont pas les traités qui confirment les amitiés, mais ce sont bien les actions qui les concrétisent».
Ghania Lassal

1 commentaire:

  1. Guéant pour les élections de 2012 ?
    La France croit en ce qu'elle dit et fait envers envers ce dictateur de bouteflika ?
    Je ne dirais pas que pensent les Algériens, mais plutôt que pensent les autochtones de ces visites répétés juste avant les élections de 2012.
    Aucune sincérité, aucune vérité, mais à mon avis piquer quelques voix au FN, et de l'autre côté se donner une image d'un semblant de pays qui aurait droit au respect.
    Mr Sarkozy, vous parlez souvent de VERITE; nous voudrions bien la trouver, la palper, la voire, venant de vous.
    Que dites-vous des centaines de milliers de morts, des kidnappings, des emprisonner, des disparus, des assassinats par l'armée, des islamistes égorgeurs, qu'en dites-vous ?.
    Pourvu que vous vendiez des armes encore plus sophistiquées pour nous massacrer; nous espérons qu'un jour chacun aura a répondre de ses actes, devant les hommes et devant DIEU.

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