Festival du film amazigh de Tizi Ouzou
« Square port said » est un
court métrage d’expression arabe réalisé par Faouzi Boudjemai. Il a été
projeté hier soir à la maison de la culture de Tizi Ouzou dans le cadre
du festival culturel du film amazigh (FCNAFA). Abderahmane Bougermouh va
se retourner dans sa tombe. La projection de ce film est perçue comme
une atteinte à l’image du festival placé cette année sous le sceau
« vivre le cinéma des hommes libres » et en hommage à l’un des
précurseurs du cinéma amazigh, Abderahmane Bougermouh.
25/03/2013 - 11:24 mis a jour le 25/03/2013 - 11:24 par
Ridicule. Ce Festival qu’on nomme pompeusement Festival du film amazigh est tout sauf un festival du film. Il est au cinéma ce que la garantita est à la gastronomie. Et comme la médiocrité ne suffit pas à sa peine, on lui rajoute une touche pour le dévoyer, le défigurer, le dénuder pour ne pas dire le déshabiller.
« Square port said » est un court métrage d’expression arabe réalisé par Faouzi Boudjemai. Il a été projeté hier soir à la maison de la culture de Tizi Ouzou dans le cadre du festival culturel du film amazigh (FCNAFA). Abderahmane Bougermouh va se retourner dans sa tombe. La projection de ce film est perçue comme une atteinte à l’image du festival placé cette année sous le sceau « vivre le cinéma des hommes libres » et en hommage à l’un des précurseurs du cinéma amazigh, Abderahmane Bougermouh.
Le court métrage « Square port said », ne compte aucun mot en tamazight. Bougermouh, une mémoire trahie par les organisateurs du festival du film amazigh. Voilà la triste réalité à laquelle on le réduit. Le hold-up intellectuel et artistique est trop grand pour passer. Il reste au travers de la gorge. L’amateurisme, l’esbroufe ont fait leur effet : le cerveau s’est transformé en tube digestif et a fait la descente fatale vers le ventre. On assiste à un festival de bouffe et de chambres d’hôtel au frais de la « princesse » Khalida. C’est toute la culture mille fois millénaire, la langue, l’identité qui sont trahies.
Le commissaire du festival, Si El Hachemi Assad aurait-il reçu des directives du département de Khalida Toumi ? Ce film aurait-il été imposé ?
Parmi le public d’hier, des voix se sont élevées pour dénoncer cette « intrusion ». Après la mise en scène en langue arabe du « fils du pauvre », tiré du livre du regretté Mouloud Feraoun, par le théâtre régional de Tizi Ouzou, pièce adapté par un anti-kabyle notoire qui a souillé l’œuvre du Fils du pauvre avec la bénédiction le département de Khalida Toumi, c’est le commissariat du FCNAFA récidive par la projection de « Square port said » qui n’a pas sa place au festival.
Moh T.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire