Pluies diluviennes depuis 12 heures
La Kabylie livrée à elle-même
Youva Ifrawen pour Tamurt.info

Les unités de l’armée se sont réfugiées dans leurs casernes, au lieu de sortir et porter assistance aux citoyens en danger. Seuls les villageois se sont réunis et essayent, tant bien que mal, à dégager les routes et porter assistance aux familles sinistrées. Mais devant l’ampleur de la catastrophe, la solidarité est loin de suffir.
22/05/2013 - 13:46 mis a jour le 22/05/2013 - 14:12 par
Alors que de fortes averses n’ont pas cessé depuis hier vers minuit, les pouvoirs publics ont brillé par leur absence sur le terrain. La population est livrée à elle-même en Kabylie.
Plusieurs routes sont coupées à la circulation automobile en Kabylie. Aucune localité n’est épargnée. Les glissements de terrains menacent des villages entiers dans la région de Michelet et de Fort-National. Des bourgades sont coupées du monde, alors que les averses de pluies continuent ne s’arrêtent pas.
Les maires ont mis quelques engins à la disposition de la population, mais ces moyens sont largement insuffisants devant l’ampleur de la catastrophe et des dégâts. Les numéros de téléphone de l’ensemble des unités des protections civiles ne sonnent plus. Plusieurs maisons et bâtisses se sont effondrées déjà. On dénombre au total au moins une trentaine de blessés déjà. Les chefs des daïras ont préféré se réfugier chez eux. Selon des citoyens d’Azouguen, le chef de daïra de cette localité a réquisitionné les équipes des travaux publics de la circonscription pour évacuer les eaux qui ont inondé son jardin, alors que la population est abandonnée et des routes qui desservent des villages sont coupées par des grosses pierres et troncs d’arbres.
Les unités de l’armée se sont réfugiées dans leurs casernes, au lieu de sortir et porter assistance aux citoyens en danger. Seuls les villageois se sont réunis et essayent, tant bien que mal, de dégager les routes et porter assistance aux familles sinistrées. Mais devant l’ampleur de la catastrophe, la solidarité est loin de suffir.
Au moment où nous mettons sous presse, les pluies continuent à s’abattre sur la région et une calamité n’est pas à écarter.
Youva Ifrawen
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