jeudi 30 janvier 2014

Dépêches de SIWEL - Agence kabyle d'information : Assassinat d’Amirouche Mebrek : entre tristesse, consternation et indignation


30/01/2014 - 19:23 par SIWEL - Agence kabyle d'information


AT ZMENZER (SIWEL) — En dehors du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie(MAK) aucun parti politique, aucun élu, ni aucune personnalité politique n’a réagi au meurtre d’Amirouche Mebrek, sauvagement assassiné à l’arme blanche et laissant derrière lui un petit Koceïla de 4 ans qui ne reverra jamais son père. Personne, parmi la classe politique kabyle, n’a daigné condamner cet ignoble assassinat alors qu’en dehors des considérations de tout ordre, tous devraient se sentir concerné par ce phénomène qui ne touche étrangement que la Kabylie : un phénomène qui endeuille les familles et ruine la Kabylie depuis 10 ans...
Assassinat d’Amirouche Mebrek : entre tristesse, consternation et  indignation
Après la découverte hier matin du corps sans vie de Amirouche Mebrek, assassiné par ses ravisseurs 6 jours après son kidnapping, la dépouille de la victime a été transférée à l’hôpital de Tizi Ouzou où elle se trouvait encore ce matin. Ce n’est que dans l’après-midi que le corps de la victime a été récupéré par la famille assistée du comité de village. Comme le veut la tradition kabyle, le corps du défunt doit passer une nuit dans le domicile familial avant d’être enterré. Amirouche Mebrek sera enterré demain dans son village natal à Oumadhen dans la région des At Zmenzer.

L’assassinat d’Amirouche Mebrek est passé comme si de rien n’était dans la presse algérienne, « un simple fait divers » comme l’a si bien souligné notre confrère de Tamurt. En effet, hormis Liberté et la dépêche de Kabylie où il y a quelques journalistes kabyles qui tentent de faire ce qu’ils peuvent, aucun journal algérien n’a accordé d’attention particulière à cet ignoble assassinat ayant suivi ce « 76e kidnapping » en Kabylie qui est, rappelons-le, l’unique région en Algérie à subir cet étrange fléau. 

D’autre part, en dehors du Journal Liberté qui a souligné le laxisme flagrant du regroupement de gendarmerie algérienne, aucun journal algérien n’a mentionné « la grave erreur des gendarmes qui n’ont rien fait pour sauver Amirouche, alors qu’ils avaient localisé les ravisseurs et connaissaient même (de leur propres aveux)le chef de la bande qui était « sous leur surveillance ». » souligne encore notre confrère de Tamurt qui rappelle, à juste titre, comment « Cette même presse n’avait cessé de rapporter à sa Une durant plusieurs semaines l’affaire d’un jeune algérois, fils d’un bourgeois, qui avait été emprisonné au Maroc pour une affaire de viol ! Le violeur a été défendu bec et ongle par les journalistes. ». 

Pire encore, en dehors du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) aucun parti politique kabyle, aucun élu, ni aucune personnalité politique n’a réagi au meurtre d’Amirouche Mebrek, sauvagement assassiné à l’arme blanche et laissant derrière lui un petit Koceïla de 4 ans qui ne reverra jamais son père. Personne, parmi la classe politique kabyle, n’a daigné condamner cet ignoble assassinat alors qu’en dehors des considérations de tout ordre, tous devraient se sentir concerné par ce phénomène qui ne touche étrangement que la Kabylie depuis 2005 : un phénomène qui endeuille les familles et ruine la Kabylie 

Ce matin encore, il n’y avait que le MAK pour aller rendre visite à la famille et à l’Aârch d’At Zmenzer et les assurer du soutien indéfectible du mouvement kabyle. En effet, tôt dans la matinée d’aujourd’hui une délégation du MAK, composé deBouaziz Ait Chebib, Said Laimechi et Mourad Imache s’est déplacée au domicile du défunt pour présenter à sa famille les condoléances et le soutien de leur mouvement face à l’ignoble assassinat qui vient de les endeuiller et qui ne peut laisser aucun kabyle digne de ce nom indifférent. 

La délégation du MAK a remis à la famille la déclaration publique de leur mouvement condamnant le lâche assassinat du jeune père de famille, Amirouche Mebrek. Aussitôt, ladite déclaration a été affichée au chef-lieu de la commune d’At Zmenzer. La population profondément choquée par cette nouvelle tragédie, qui frappe encore une fois la Kabylie, ne comptent pas rester les bras croisés à attendre tranquillement « à qui sera le tour ? » 

cdb,
SIWEL 301756 JAN 14 

Aucun commentaire: