vendredi 11 avril 2014

Le glas a sonné pour le FLN et le RND

Le glas a sonné pour le FLN et le RND

De Tizi-Ouzou, Saïd Tissegouine
Il faut être vraiment un « petit d’esprit » pour mettre dans le même paquet le MAK, les boycotteurs et le mouvement BARAKAT. Encore une fois, nous sommes tenu d’apporter les éclaircissements suivants : les boycotteurs ont décider de boycotter l’ensemble du scrutin, et ce en menant campagne dans ce sens. Le Mouvement BARAKAT a décidé d’empêcher seulement la réélection d’Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat. Quant au MAK, sa position est le rejet total des élections car celles-ci ne concernent aucunement le peuple kabyle. Et d’ailleurs, le futur victorieux de cette course au fauteuil d’El Mouradia ne sera pas reconnu comme le président de la république des Kabyles.
11/04/2014 - 00:05 mis a jour le 10/04/2014 - 23:09 parSaïd Tissegouine
Le glas a sonné pour le Front de Libération Nationale (FLN) et le Rassemblement National Démocratique (RND). La mort « clinique » de ces deux formations politiques est rendue inévitable par le nouvel ordre de gouvernance et le nouvel système politique lesquels sont exigés par Paris, car pour celui-ci, le nouveau cap d’Alger est une condition sine qua non pour pérenniser ses intérêts ici en Algérie ; intérêts qui, il faut le reconnaître, vont au-delà de simples intérêts économiques.
Oui, pour la France, sa mainmise sur l’Algérie est aussi une question d’honneur. En termes plus clairs, la France doit justifier vis-à-vis des partenaires européens et des Américains son protectorat vis-à-vis des pays de l’Afrique du Nord, l’Algérie particulièrement.
Comment Paris peut-il le justifier sinon prouver au monde entier que les Algériens ne sont pas encore en mesure de se gouverner. De-là, imposer un candidat à l’article de la mort s’il n’est pas déjà mort pour la présidence de la république. En dernier, faire passer un homme tenant plus solidement sur ses jambes et qui ne risque pas toutefois de se rebeller contre l’ordre établi. Ali Benflis est tout indiqué à cet effet. Et du coup, balayer en « toute légitimité » le FLN et le RND, partis coupables de supercherie vis-à-vis des Algériens en plébiscitant un homme, médicalement démontré, son incapacité totale à assumer les fonctions de chef d’Etat.
Quand on ne peut pas affronter frontalement une révolution, on l’accompagne pour la dévier ensuite là on veut. C’est le principe même de l’art martial appelé « le judo ». Les Français sont contraints de faire recours à cette stratégie d’ « intelligente souplesse » car à défaut, le pan de « Printemps arabe », élaboré par les Américains risque d’emporter non seulement l’Algérie mais aussi l’ensemble des pays de l’Afrique du Nord très loin de la portée de la France.
Autrement dit, c’est le processus même de la conférence de Barcelone (Espagne) que risque de perdre la France. Hélas, les petites gens du FLN et du RND ne semblent pas comprendre cela. Encore hélas ! Au lieu de chercher les véritables raisons des émeutes de Béjaia lesquelles se sont traduites par l’empêchement de la tenue du meeting du directeur de campagne d’Abdelaziz Bouteflika, Abdelmalek Sellal, les responsables de ceux partis, habitués à la facilité, car depuis belle lurette pour ne pas dire toujours, ce sont les autres qui réfléchissaient à leur place, ont tout bonnement accusé le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), les boycotteurs et le mouvement BARAKAT d’en être les auteurs.
Il faut être vraiment un « petit d’esprit » pour mettre dans le même paquet le MAK, les boycotteurs et le mouvement BARAKAT. Encore une fois, nous sommes tenu d’apporter les éclaircissements suivants : les boycotteurs ont décider de boycotter l’ensemble du scrutin, et ce en menant campagne dans ce sens. Le Mouvement BARAKAT a décidé d’empêcher seulement la réélection d’Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat. Quant au MAK, sa position est le rejet total des élections car celles-ci ne concernent aucunement le peuple kabyle. Et d’ailleurs, le futur victorieux de cette course au fauteuil d’El Mouradia ne sera pas reconnu comme le président de la république des Kabyles. Le seul rendez-vous qui compte pour la Kabylie au courant de ce mois d’avril n’est ni plus ni moins que la marche du 20 où il sera question d’exiger, encore une fois, la tenue d’un référendum pour l’autodétermination du peuple kabyle.
Par ailleurs, ladies et gentlemen du FLN et RND, le jour où Abdelmalek Sellal a été empêché de tenir son meeting à Béjaia, l’ensemble de la direction du MAK était à Sidi-Aïch. Les rapports de la police, de la gendarmerie et du DRS ainsi que leurs indicateurs respectifs peuvent appuyer ce témoignage. Non, mesdames et messieurs du FLN et du RND, le MAK n’est pour rien dans votre infortune. Cherchez plutôt du côté des stratèges d’outre-mer, plus exactement chez vos « Seigneurs français ». Et pour boucler la boucle, le MAK vous conseille d’apprendre comment gagner votre vie à l’avenir car la nouvelle feuille de route élaborée par Paris ne prévoit pas votre prise en charge par le contribuable.

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