jeudi 23 octobre 2014

L’implication de l’artiste et de l’intellectuel | Tamurt.info

Kabylie :
Dans tous les combats politiques, l’implication de l’artiste et de l’intellectuel est la sève de la lutte. Ils sont à l’avant-garde, ils guident et ils mènent, ils éclairent et ils éveillent les consciences individuelles et collectives, ils orientent les opinions vers l’objectif, ils amplifient également l’information et ils facilitent les manœuvres politiques et diplomatiques.
24/10/2014 - 07:30 mis a jour le 23/10/2014 - 20:43 parP. A.

Dans tous les combats politiques, l’implication de l’artiste et de l’intellectuel est la sève de la lutte. Ils sont à l’avant-garde, ils guident et ils mènent, ils éclairent et ils éveillent les consciences individuelles et collectives, ils orientent les opinions vers l’objectif, ils amplifient également l’information et ils facilitent les manœuvres politiques et diplomatiques.
Or, dans notre combat émancipateur, le constat est amer : l’implication de l’artiste et de l’intellectuel est quasiment nulle, hormis quelques uns, l’absence de ces derniers conjuguée au black-out médiatique, a réduit le combat à traîner dans le temps. La tache est ardue puisque c’est le simple militant qui tente de convaincre l’intellectuel et l’artiste, et ce disfonctionnement pourrait pousser le combat vers l’essoufflement puisque le militant est tellement absorbé par le terrain qu’il n’a même pas le temps d’améliorer ses capacités intellectuelles qui sont déjà limitées.
La Kabylie est aujourd’hui face à ce dilemme : la quasi totalité des kabyles sont réduits à s’occuper que de leurs taches quotidiennes et dès qu’on essaie d’aborder « la liberté du peuple kabyle », les réponses se tonnent toutes le même raisonnement : c’est trop tard, il n’y a rien à faire. Certes, les moyens qui diffusent l’information sont aussi un handicap majeur, mais l’absence de l’intellectuel et de l’artiste sur le terrain constituent une paralysie dans le développement de la conscience collective qui permettra au peuple kabyle de prendre conscience de la nécessité de prendre son destin en main pour ne pas disparaître.
L’intellectuel et l’artiste sont des vecteurs de messages perçus par les citoyens comme une source objective et éclairée. De ce fait, leur apport sera déterminant dans la lutte du peuple kabyle. Ferhat Mehenni, Matoub, Idir,.. ont été les artistes éveilleurs de notre peuple dans les années de plomb. La relève n’est malheureusement pas assurée. Ce sont les intellectuels comme Mammeri, Bessaoud, Kateb yacine… qui ont donné naissance à la génération qui a fait le printemps Amazigh de 1980.
Les intellectuels et les artistes d’aujourd’hui n’ont pas repris le flambeau de leurs aînés. Que faut-il faire devant leur absence pour ne pas dire leur démission ?
Pour ma part, étant limité, je n’ai pas à m’aventurer quant aux solutions, la seule chose que je propose, c’est de tirer la sonnette d’alarme et appeler l’intellectuel et l’artiste à s’impliquer et à s’engager pour sauver la Kabylie d’une extinction certaine.
Une opportunité se présente pour tous les kabyles soucieux de contribuer au sauvetage de leur Kabylie, les intéllectuels et les artistes en premier, de prendre part à la « Conférence National Kabyle » qui se tiendra le 31 octobre au village d’At Waεvan. Soyons présent pour notre peuple et pour la Kabylie.
P-A

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