mercredi 14 janvier 2015

Un petit rappel pour expliquer ce qu’est le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie

Le MAK en quelques questions

D’après un groupe de militants du MAK
Aussi, depuis « l’indépendance de l’Algérie », la Kabylie tourne délibérément le dos au pouvoir algérien et à ses institutions oppressives. Luttant pour son identité, sa langue et sa culture dans un nouveau pays qui la nie et dans lequel elle est minoritaire, elle aspire à la démocratie et au respect des droits humains susceptibles de lui garantir un minimum d’espace de survie.
15/01/2015 - 00:00 mis a jour le 14/01/2015 - 23:53 par Des Militants du MAK

Préambule
La question kabyle empoisonne le climat politique en Algérie depuis que celle-ci a accédé à son indépendance. Au bout de quarante-cinq ans de confrontation, les relations tendues entre le pouvoir algérien et la Kabylie ont structuré, de part et d’autre, des réflexes de défiance mutuelle qui, au fil du temps, n’ont fait que radicaliser leurs positions respectives. Leurs rapports sont minés par ce qu’il convient d’appeler le principe de la « rivalité mimétique », ceux d’ennemis irréductibles. L’avenir, selon cette logique et le processus enclenché par la rébellion armée de la Kabylie en 1963 ayant abouti à la révolte du « printemps noir » (2001-2003) en passant par le « printemps berbère » de 1980, est très gros de risques si, du moins, la Kabylie n’a pas son gouvernement autonome.
Car, entre la Kabylie et le pouvoir algérien, il n’y a pas qu’un malentendu, il y a un abîme.
D’un côté, la Kabylie qui avait son organisation propre avant la colonisation française de 1830[1] et contre laquelle butait déjà la Régence Turque d’Alger, croyait soit en un nouvel État algérien basé sur l’autonomie des Wilayas[2] de la guerre d’indépendance, soit en une Algérie confédérale dans laquelle la citoyenneté serait aux antipodes des « deux collèges » de la période coloniale qui discriminait les « indigènes » au profit des Européens. Bref, elle croyait en un possible recouvrement, ne serait-ce que partiel, de sa souveraineté perdue face à la France.
La guerre d’Algérie lancée le 1er novembre 1954 et sa Déclaration étaient davantage dictées par l’urgence historique qu’il y avait à mettre fin au système colonial que par la restauration d’un mythique État algérien. C’est en son nom que les berbéro nationalistes de 1949 furent sacrifiés et que la question de l’identité algérienne fut évacuée ; et c’est encore en son nom qu’ont étés commis les premiers assassinats politiques avec ceux de Bennai Ouali, Mbarek Ait-Manguellat et Amar Ould Hamouda[3]. Suivront ceux de Abane puis de Krim et de bien d’autres encore…
L’avenir de liberté était mal défini. Pire ! Il n’a été à aucun moment discuté entre les rédacteurs de la Déclaration du 1er novembre 1954 qui n’énumère que des principes généraux susceptibles d’entraîner le reste des régions du pays autres que la Kabylie et les Aurès qui étaient déjà prêts. L’essentiel était de déclencher un processus de violence armée devant mener, à terme, à l’indépendance de l’Algérie.
Les problèmes politiques internes étaient différés sine die. Le Congrès de la Soummam, tenu en Kabylie en pleine guerre et sur initiative d’un kabyle, Abane Ramdane, était préoccupé par les mêmes urgences et il fut contesté dans son fond comme dans sa forme par les adversaires déjà déclarés de la Kabylie et dont certains, même après avoir accédé à la magistrature suprême, en récusent à ce jour l’esprit et les termes.
Cette opposition n’avait pas empêché la Kabylie de s’engager corps et âme dans la guerre d’indépendance jusqu’à son terme, le 19 mars 1962.
C’était à ce moment-là que les responsables politico-militaires kabyles, ayant survécu à plus de sept ans de guerre, réalisèrent que leur idéal de liberté pour lequel la Kabylie avait tant donné, était en train de leur échapper. Ils engagèrent une nouvelle guerre contre le nouvel État algérien sous la bannière du FFS et de son leader charismatique Hocine Ait Ahmed, et sont qualifiés, par les tenants du régime, comme les berbéristes de 1949, de « sécessionnistes » et de « séparatistes ».
Après leur défaite face au régime d’Alger, les Kabyles ne se sont jamais reconnus dans l’État algérien qui se confond avec son pouvoir et seront toujours étiquetés comme « ennemis intérieurs », séparatistes, sécessionnistes, voire même « agents du colonialisme ». Quel triste et amère constat quand on connaît le sacrifice auquel a consenti la Kabylie pour la libération de l’Algérie.
Aussi, depuis « l’indépendance de l’Algérie », la Kabylie tourne délibérément le dos au pouvoir algérien et à ses institutions oppressives. Luttant pour son identité, sa langue et sa culture dans un nouveau pays qui la nie et dans lequel elle est minoritaire, elle aspire à la démocratie et au respect des droits humains susceptibles de lui garantir un minimum d’espace de survie. C’est ainsi que la Kabylie a porté les coups de boutoirs les plus décisifs au parti unique à travers le « printemps berbère »[4] d’avril 1980 et la création de la 1ère Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme[5].
Après 1989, la Kabylie est de nouveau isolée et son rêve de fraterniser avec une Algérie ouverte et démocratique s’envole en fumées de feux de pneus et de barricades, de grèves générales, de sit-in, de matraques et de cette répression permanente qui la marque au fer pour, au moins, un siècle encore.
La Kabylie refuse de se dissoudre, dans une Algérie raciste, intégriste se définissant comme Arabe, antichambre d’une Algérie fasciste et arabo-islamiste à laquelle on arrive ces derniers temps. Ce refus s’est manifesté par la marche du 25 janvier 1990, le boycott scolaire de 1994/95, la révolte ayant suivi l’assassinat de Matoub Lounès le 25/06/1998, le massacre du « printemps noir » de 2001[6] et la marche historique du 14 juin 2001 qui a regroupé pas moins de deux millions de kabyles. Depuis près de 20 ans maintenant, la Kabylie manifeste son désaccord politique avec Alger par le BOYCOTT SYSTÉMATIQUE DE TOUTES LES ELECTIONS (Référendums, présidentielles, législatives ou élections générales).
Du côté de l’État algérien, les actes sont plus graves. En héritant de l’État colonial français, le régime algérien en a prolongé les pratiques, les méthodes, les visions jacobines et les réflexes colonialistes, du moins envers les Kabyles dont l’identité, la langue et la culture sont déclarées subversives[7] et sont férocement combattues.
Le pouvoir algérien s’est donné pour objectif leur extinction définitive en mettant en place une politique de génocide culturel à travers l’arabisation de leur école qui n’a entrouvert ses portes (à la langue « amazighe » et non pas à la langue kabyle) que depuis 1996. La Constitution algérienne ne l’a intégrée qu’en 2002 en tant que « langue nationale » et non officielle, sans que cela ne se traduise par un changement réel de la situation linguistique[8] dans les institutions.
Bien au contraire, il y a un véritable Apartheid séparant des super-Algériens et des infra-Algériens. La loi discriminatoire et coloniale portant sur la généralisation de la langue arabe à l’exclusion formelle de notre langue naturelle et légitime, le kabyle, est en soi un exemple édifiant.
La politique de discrimination des « deux collèges » sur la base de l’identité culturelle tant décriée pendant la période coloniale est ainsi largement reconduite depuis 1962. Les Kabyles sont des sous-citoyens sur leur propre terre. Ils sont, emprisonnés, torturés, surveillés, provoqués, insultés, rackettés, assassinés et désignés à la vindicte nationale pour leur attachement à leur personnalité exclue de l’identité algérienne.
Jusqu’ici, tous ceux qui ont eu à présider aux destinées de l’Algérie ont poursuivi inlassablement une politique de dépersonnalisation de la Kabylie pour en finir avec son identité millénaire à travers une arabisation toujours recommencée et toujours plus sophistiquée. Ils n’ont jamais hésité à réprimer, assassiner, emprisonner et torturer des opposants ou des manifestants attachés à leur identité kabyle.
La résistance insoupçonnée de la Kabylie à ces assauts décuple à chaque fois la hargne des gouvernants à frapper plus fort, à aller plus loin dans leur hostilité et leur volonté de détruire les structures économiques, sociales et culturelles kabyles. Même leurs oliveraies n’y échappent pas et sont volontairement incendiées chaque été au napalm par l’armée algérienne.
Depuis une dizaine d’années, nous en sommes arrivés au quadrillage militaire de la Kabylie. Est-ce pour prévenir des intentions qu’elle n’a pas ou pour les susciter ? Quoi qu’il en soit, le pouvoir algérien, son armée et sa gendarmerie seront les seuls responsables de toute nouvelle flambée de violence en Kabylie.
On le voit, les suspicions et les méfiances mutuelles sont l’expression d’un compagnonnage mortifère où l’engrenage de la défiance a mené les deux parties à un point de non-retour. Le pouvoir algérien veut en découdre avec la Kabylie.
Les Kabyles n’ont plus confiance en l’État algérien quelles que puissent être ses déclarations qui sont immédiatement contredites par ses actes.
On n’effacera pas d’un coup d’éponge tant de décennies de souffrance, de discrimination, de meurtre et d’injustice à l’encontre d’un peuple.
Un peuple a toujours une mémoire. La nôtre, encore fraîchement meurtrie, nous interdit d’oublier les crimes commis contre la Kabylie de 1949 à 2001, en passant par 1963 et 1980. Rien ne pourra résoudre le problème kabyle sans justice et réparation pour tous les crimes commis contre la Kabylie.
La cicatrisation, elle, ne se fera que le jour où la Kabylie accédera à sa liberté.
Il est vital d’éviter l’usage de la force et les dérives de la violence pour résoudre dans le sens de l’Histoire et des droits reconnus à chaque peuple, la question kabyle.
Aussi, devant l’opinion internationale, au nom du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (M.A.K), nous proposons :
1 – La reconnaissance par la communauté internationale, du peuple kabyle
2 – L’application du droit à l’autodétermination pour la Kabylie.
En cas de doutes sur l’aspiration de la Kabylie à prendre en main son destin, nous proposons la tenue, le plus tôt possible, d’un référendum précédé d’un débat dans tous les villages et cités de la Kabylie. Pour tout démocrate, le verdict des urnes est la seule façon de connaître la volonté d’un peuple.
[1] Il est à noter que la Kabylie a fait l’objet de plusieurs expéditions coloniales et fut conquise en 1857 après la défaite de Fadhma N Soumer, soit 27 ans après Alger.
[2] Départements administratifs.
[3] Premiers assassinats politiques ordonnés par la direction politique du F.L.N. en 1956
[4] Voir note n°5.
[5] Créée en juin 1985, la plupart de ses fondateurs sont issus du Mouvement Culturel berbère
[6] Le massacre du Printemps Noir de 2001 a occasionné 127 victimes pour lesquelles une plainte sera adressée à la Cour Pénale Internationale, le Rapport Issad, pourtant accablant contre la gendarmerie algérienne, n’ayant eu aucune suite.
[7] Discours du président Chadli Benjedid au lendemain du 20 avril 1980 où il définissait la question kabyle comme un « vestige des pères blancs » et une création du colonialisme français.
[8] La langue kabyle est strictement interdite d’usage dans tous les domaines : administratifs, juridiques, scolaires etc. 

1. Qu’est-ce que le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) ?
Le MAK est un cadre de rassemblement ouvert à toutes les forces vives de la Kabylie qui souhaitent militer en faveur du droit du peuple kabyle à son autodétermination. Il a vu le jour dans le chaud de l’action, le 5 juin 2001, durant la dernière révolte populaire kabyle plus communément appelée le Printemps noir.
C’est un mouvement d’essence démocratique et pacifique qui fonde son action sur les principes universels de tolérance et de respect des Droits de l’Homme et des Droits des Peuples.
Tamurt info
2. Le MAK est-il un parti politique ?
Non. Le MAK est une organisation qui transcende tous les clivages politiques. Son seul et unique objectif est celui de la concrétisation du droit du peuple kabyle à édifier un Etat démocratique, social et laïque en faisant valoir son droit à l’autodétermination. N’ayant pas pour objectif la conquête du pouvoir, ni la participation à son exercice, le MAK ne présentera aucun candidat à quelque élection que ce soit. Il s’auto-dissoudra une fois l’objectif atteint.
3. Qu’est-ce que l’autodétermination ?
Pour internationaliser la question kabyle, le 2ème Congrès du MAK tenu les 9 et 10 décembre 2011, a adopté le droit à l’autodétermination comme objectif et moyen stratégiques en vue de sortir du face à face avec un Etat autiste et passer du huis clos algérien à la lumière du droit international.
Ainsi, le MAK inscrit le combat du peuple kabyle qui aspire à instaurer son propre Etat dans le cadre du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes par lequel chaque nation choisit le statut politique qui lui sied.
Le droit à l’autodétermination présente deux dimensions : interne et externe. 
La dimension externe signifie que les peuples vivant sous l’occupation étrangère disposent du droit à l’autodétermination qui prend la forme d’indépendance totale.
La dimension interne signifie que les communautés présentant des spécificités culturelles au sein d’un même pays disposent du droit à l’autonomie dans le cadre de l’Etat.
Conformément à la résolution 2625 (XXV) du 24 octobre 1970, intitulée « Déclaration relative aux principes du droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les États conformément à la Charte des Nations-Unies » (La création d’un Etat souverain et indépendant, la libre association ou l’intégration avec un Etat indépendant ou l’acquisition de tout autre statut politique librement décidé par un peuple constituent pour ce peuple des moyens d’exercer son droit à disposer de lui-même), l’indépendance et l’autonomie peuvent être la concrétisation d’une forme d’autodétermination et d’expression du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. 
Le Concept du droit à l’autodétermination a donc pour la période actuelle au moins deux avantages que la base militante et le citoyen kabyle comprennent aisément :
a) Le droit à l’autodétermination est tout simplement un exercice de démocratie. C’est un référendum par lequel chaque citoyen est appelé à s’exprimer en son âme et conscience sur le mode de gouvernance qu’il souhaite pour son peuple.
b) Il ouvre tous les possibles qui peuvent se résumer, pour l’avenir politique de la Kabylie, aussi bien au statu quo qu’à l’évolution vers une gouvernance kabyle dans le cadre interne de l’Algérie (autonomie, un statut particulier, fédéralisme, régionalisation …) ou dans le cadre externe, autrement dit aller vers l’indépendance.
À travers ce droit à l’autodétermination, nous recherchons à rendre la parole au peuple kabyle au moment opportun afin qu’il soit en mesure de choisir librement le statut politique qui lui sied (Autonomie ou Indépendant) à l’issue d’un référendum sur l’autodétermination organisé en Kabylie, sous garantie et contrôle des instances internationales.
4- Qu’est-ce qu’un Etat Kabyle ? Quelles sont ses compétences ?
a). En tant que peuple et en tant que nation, la Kabylie disposera de son propre Etat. Le peuple kabyle définira librement et souverainement sa forme par voie référendaire.
b) Quelle que soit la forme de l’Etat qui sera choisie par le peuple kabyle, l’autorité politique sera exercée de manière démocratique, républicaine et égalitaire, conformément aux valeurs ancestrales kabyles qu’il convient simplement d’adapter aux exigences modernes. Instruit par sa douloureuse expérience après la guerre d’Algérie, le peuple kabyle ne saurait quitter une dictature pour en rejoindre une autre.
c). Le parlement kabyle, démocratiquement élu, est tenu de respecter la représentativité effective de tous les Archs de Kabylie. Une fois élu, le parlement désignera, en fonction de sa composition politique, un chef de l’exécutif qui à son tour formera le gouvernement.
d). En plus du parlement, d’autres institutions nécessaires au fonctionnement et à l’équilibre des institutions de la Kabylie seront créées : Conseil constitutionnel, Conseil régionaux, Conseil des Archs, Sénat, Divers organes de contrôle des exécutifs, etc...
e). Les Archs et confédérations des Archs, dissouts par le régime colonial français après le soulèvement de 1871, reprendront leur place naturelle dans l’organisation sociopolitique du pays kabyle. Ils remplaceront les institutions imposées par le régime raciste d’Alger qui ont pris la relève des « sections administratives des affaires indigènes » d’avant l’indépendance confisquée.
Chaque village, chaque quartier (institutions de base du pays kabyle) seront représentés proportionnellement au nombre de leurs habitants à travers des représentants démocratiquement élus par l’instance de base AGRAW /TAJMAAT.
f). L’Etat kabyle disposera de ses propres armoiries, de sa propre devise et de son propre drapeau.
g). Dans tous les cas de figure à l’issue du référendum, les domaines de compétence de l’Etat kabyle comprendront tous les domaines de la vie quotidienne ; notamment ceux ayant trait à la sécurité civile, à l’éducation, à la culture, à la santé, à la justice et aux droits humains, à l’information et aux médias, aux transports et à leurs infrastructures, aux finances et à la fiscalité, au budget et à l’économie en général, à l’environnement, à l’aménagement du territoire et à l’exploitation des ressources et des richesses naturelles.
Quelle que soit la forme de l’État issue du référendum d’autodétermination, le peuple kabyle exercera une souveraineté pleine et entière sur ses ressource et ses richesses naturelles existantes ou à découvrir.
h). La défense, l’émission de la monnaie et la définition de la politique étrangère sont des domaines de compétence qui seront définis en fonction du statut politique qui émanera de la volonté librement exprimée par le peuple kabyle à l’issue du référendum d’autodétermination de la Kabylie.
5. Quelles sont les limites territoriales de la Kabylie ?
L’Etat Kabyle devra regrouper l’ensemble des communes berbérophones des actuelles wilayas de Bgayet, Tizi Ouzou, Tubiret, Bordj Bou Arreridj, Sétif, Boumerdès et Jijel - globalement le territoire de l’ancienne wilaya III de la guerre d’Algérie, ajusté aux réalités sociolinguistiques d’aujourd’hui. 
Dans les zones limitrophes bilingues, les populations locales devront pouvoir déterminer librement leur attachement ou non à la Kabylie par voie de référendums locaux. 
Un redécoupage du territoire des actuelles communes pourra également être envisagé lorsque la répartition des langues à l’intérieur d’une commune est clairement géographique.
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6. Quels moyens se donne le MAK pour atteindre son objectif ?
Le MAK est un mouvement résolument pacifique et sa démarche est avant tout politique. De ce fait, il restera très vigilant face aux provocations et autres tentatives de déstabilisation visant à plonger la Kabylie dans la lutte armée. Le MAK axera prioritairement son action sur les terrains suivants :
 Porter la question kabyle devant les institutions internationales à travers une action diplomatique du GPK pour arracher le droit du peuple kabyle à disposer de lui-même.
 Désobéissance civile et rejet de toute élection en Kabylie jusqu’à l’organisation d’un référendum d’autodétermination de la Kabylie
 Consultation de la population par pétition et par voie référendaire
 Mise en place d’institutions citoyennes kabyles pour pallier aux institutions algériennes rejetées en Kabylie.
 Auto-affirmation culturelle par l’instauration d’un enseignement du kabyle dans les écoles, collèges et universités de Kabylie.
 Usage du kabyle dans l’espace public (panneaux de signalisation, frontons des édifices publics...).
7-Quelles sont les modalités de mise en place d’un Etat kabyle ?
a). L’Etat Kabyle sera proclamé à l’issue d’un référendum sur l’autodétermination organisé en Kabylie, sous garantie et contrôle des instances internationales.
b). La forme de l’Etat kabyle (Etat Autonome, ou Indépendant) sera définie par le peuple kabyle selon le statut politique qu’il aura librement et souverainement choisi.
c). Les modalités de mise en œuvre du référendum d’autodétermination seront négociées avec l’Etat algérien, sous l’égide et le contrôle des instances internationales, par des représentants , issus de tous les Archs de Kabylie, élus à cet effet au cours du Congrès national kabyle qui sera convoqué, comme déjà annoncé, à l’initiative conjointe du MAK et du GPK.
d). Enfin, une Constituante sera élue pour rédiger la future Constitution kabyle sur la base du choix exprimé par le peuple kabyle à l’issue du référendum.

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