POUVOIR ALGÉRIEN VS MAK / ANAVAD : DÉRISION CONTRE DÉTERMINATION
18/04/2015 - 07:02
KABYLIE (SIWEL) — La stratégie des autorités algériennes de « faites comme si le MAK / GPK n’existaient pas » commence à révéler ses limites. Le silence et la dérision semblent insuffisants pour contrer la marche vers l’autodétermination prônée par une grande partie des Kabyles. Contribution d'Ageldun
La stratégie des autorités algériennes de « faites comme si le MAK / GPK n’existaient pas » commence à révéler ses limites. Le silence et la dérision semblent insuffisants pour contrer la marche vers l’autodétermination prônée par une grande partie des Kabyles. Des observateurs sécuritaires, et pas des moindres, se sont interrogés quant à l’efficacité de cette posture face à des militants pugnaces doté d’un argumentaire politique tranchant avec des chefs de file combatifs et inventifs. Ces derniers ont, tout habilement, profité de la stratégie balourde du pouvoir d’Alger consistant, entre autres, à imposer la censure aux organes de presse dits "indépendants", et l’autocensure tapissé par d’autres en marque d’allégeance au souverain du jour. Le gouvernement algérien est-il à ce point trisomique ? Pas tout à fait. Ce qui, en réalité, explique cette réaction "trop passive" aux yeux des détracteurs du mouvement souverainiste, c’est l’essence pacifiste du mouvement kabyle qui gêne, à un haut degré, les plans d’assèchement de la contestation politique en faveur de la libération de la Kabylie du joug colonial imposé par le groupe d’Oujda : tant que la lutte pour la Nation kabyle demeure pacifique, la répression ne peut que s’exercer épisodiquement à l’occasion des protubérances de l’activisme makiste. La réédition de l’épisode du FIS demeure, pour le moment improbable. Le problème pour Alger est que cet activisme est finalement efficace, il maintien la flamme et ouvre la voie à de nombreuses réalisations institutionnelles – même symboliques – du future Etat kabyle. Au même moment, des pans entiers de la société kabyle sympathisent, adhèrent et militent pour les luttes désormais partagées avec Ferhat Mehenni, le leader charismatique de la mouvance indépendantiste et non moins président du GPK, Gouvernement provisoire kabyle.
La guérilla médiatique et la mobilité des militants du MAK / GPK ont souvent donné du fil à retordre tant au service secret algérien qu’à celui de l’ordre. Les tout-puissants Web et réseaux sociaux ont ouvert les portes de la médiatisation aux faits d’armes des troupes du MAK et rendent compte du maillage structuré de l’organique à travers les villes et villages de la Kabylie historique. Les cellules de communication du mouvement rendent disponibles les moindres alertes relatant des arrestations de cadres et militants comme les différentes atteintes aux droits humains ou à l’environnement kabyles. A maintes reprises, le pouvoir à vérifié, à ses dépends, la capacité étonnante des militants du MAK de relayer l’événement et de la propulser à une grande échelle en utilisant les médias alternatifs. L’on se souvient tous du "Déjeuner républicain" qui a regroupé des non-jeûneurs à la place Matoub Lounes et le bruit médiatiqus qu’elle a provoqué, même dans les titres les réputés de la presse internationale.
Les actes accomplis par le Gouvernement provisoire kabyle en exil (Anavad, le nom du GPK, en kabyle) sont légion. Outre les pressions indirectes qui, depuis 2001, ont poussé Alger à céder sur d’innombrables revendications dites amazighes, jusqu’à la probable officialisation de sa langue lors de la prochaine révision de la constitution algérienne, les partisans de la séparation ont créé un journal officiel, un hymne national kabyle, une carte d’identité, une agence de presse, etc. Mais celle qui a, assurément, soulevé le courroux du pouvoir central est la création d’un drapeau, Anay Aqvayli, dont le lever solennel est programmé dans plusieurs villes de Kabylie et d’Occident. L’on se demande si ce n’est pas cette action qui a précipité la visite du ministre de l’intérieur algérien, Belaiz, à Tizi Ouzou, accompagné d’une forte délégation, d’autant plus qu’il n’a ramené aucune annonce importante sous son giron, encore moins un projet de développement pour la région meurtrie sous un embargo économique infligé par les gouvernements algériens successifs.
Maintenant que la machine souverainiste est en branle et qu’un drapeau national aux couleurs de la Kabylie prépare le terrain à une constitution et un parlement kabyles, le pouvoir tente de faire jouer davantage sa cohorte de barbouzes et autres vendus. C’est ainsi que l’aile dialoguiste des aarchs conduite par un certain Mustapha Mazouzi est occasionnellement mise à contribution pour polluer l’atmosphère saine et printanière de l’amazighité chaque mois d’avril. L’on dit qu’il est aidé dans le sabordage de la marche du MAK par un serviteur de Said Bouteflika, qui, malgré sa tentative de se ranger momentanément et de se retirer des jeux politiciens troubles, il a été contraint, sous la menace d’emprisonnement, de reprendre ses sales besognes.
Verra-t-on la marche du MAK réellement empêchée et ses militants maltraités en plein cœur de Tizi Ouzou, aujourd’hui que le pouvoir a pris conscience que même la capitale Alger est loin d’être son territoire exclusif ? Sinon, quelle est la raison qui l’a contraint à délocaliser la finale de la Coupe d’Algérie à Blida si ce n’est la peur bleue de voir brandit, pour la première fois, le drapeau kabyle dans la capitale algérienne, un poste avancé privilégié pour la lutte indépendantiste !
Ageldun
La guérilla médiatique et la mobilité des militants du MAK / GPK ont souvent donné du fil à retordre tant au service secret algérien qu’à celui de l’ordre. Les tout-puissants Web et réseaux sociaux ont ouvert les portes de la médiatisation aux faits d’armes des troupes du MAK et rendent compte du maillage structuré de l’organique à travers les villes et villages de la Kabylie historique. Les cellules de communication du mouvement rendent disponibles les moindres alertes relatant des arrestations de cadres et militants comme les différentes atteintes aux droits humains ou à l’environnement kabyles. A maintes reprises, le pouvoir à vérifié, à ses dépends, la capacité étonnante des militants du MAK de relayer l’événement et de la propulser à une grande échelle en utilisant les médias alternatifs. L’on se souvient tous du "Déjeuner républicain" qui a regroupé des non-jeûneurs à la place Matoub Lounes et le bruit médiatiqus qu’elle a provoqué, même dans les titres les réputés de la presse internationale.
Les actes accomplis par le Gouvernement provisoire kabyle en exil (Anavad, le nom du GPK, en kabyle) sont légion. Outre les pressions indirectes qui, depuis 2001, ont poussé Alger à céder sur d’innombrables revendications dites amazighes, jusqu’à la probable officialisation de sa langue lors de la prochaine révision de la constitution algérienne, les partisans de la séparation ont créé un journal officiel, un hymne national kabyle, une carte d’identité, une agence de presse, etc. Mais celle qui a, assurément, soulevé le courroux du pouvoir central est la création d’un drapeau, Anay Aqvayli, dont le lever solennel est programmé dans plusieurs villes de Kabylie et d’Occident. L’on se demande si ce n’est pas cette action qui a précipité la visite du ministre de l’intérieur algérien, Belaiz, à Tizi Ouzou, accompagné d’une forte délégation, d’autant plus qu’il n’a ramené aucune annonce importante sous son giron, encore moins un projet de développement pour la région meurtrie sous un embargo économique infligé par les gouvernements algériens successifs.
Maintenant que la machine souverainiste est en branle et qu’un drapeau national aux couleurs de la Kabylie prépare le terrain à une constitution et un parlement kabyles, le pouvoir tente de faire jouer davantage sa cohorte de barbouzes et autres vendus. C’est ainsi que l’aile dialoguiste des aarchs conduite par un certain Mustapha Mazouzi est occasionnellement mise à contribution pour polluer l’atmosphère saine et printanière de l’amazighité chaque mois d’avril. L’on dit qu’il est aidé dans le sabordage de la marche du MAK par un serviteur de Said Bouteflika, qui, malgré sa tentative de se ranger momentanément et de se retirer des jeux politiciens troubles, il a été contraint, sous la menace d’emprisonnement, de reprendre ses sales besognes.
Verra-t-on la marche du MAK réellement empêchée et ses militants maltraités en plein cœur de Tizi Ouzou, aujourd’hui que le pouvoir a pris conscience que même la capitale Alger est loin d’être son territoire exclusif ? Sinon, quelle est la raison qui l’a contraint à délocaliser la finale de la Coupe d’Algérie à Blida si ce n’est la peur bleue de voir brandit, pour la première fois, le drapeau kabyle dans la capitale algérienne, un poste avancé privilégié pour la lutte indépendantiste !
Ageldun
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