lundi 27 juillet 2015

Les montagnes du Djurdjura vue du ciel! HD



Vidéo. Les montagnes de Djurdjura vus du ciel !


La montagne du Djurdjura fait partie du grand ensemble du massif kabyle désigné par les Romains sous le nom de Mons Ferratus qui englobait aussi la chaîne des Bibans. La crête du Djurdjura, au sens stricto sensu de la géomorphologie, se déroule sur environ 70 Km delongueur, depuis les hauteurs de Lakhdaria/Draâ El Mizan jusqu’au massif de l’Akfadou où elle s’abaisse vers la mer.






Au sens du système montagneux alpin, de par sa géologie, ses altitudes et ses pentes, la croupe de la
montagne occupe une longueur d’ouest en est de 50 Km et une largeur d’environ 9 Km.


La colonne vertébrale de la géomorphologie kabyle est, sans conteste, la chaîne du Djurdjura, repère par rapport auquel tout le reste est situé, positionné ou nommé.


Dans son roman ‘’La Terre et le sang’’, Mouloud Feraoun décrit cette crête comme un ‘’squelette de
dinosaure’’. Ce tableau est particulièrement vrai quand on l’observe à partir des versants sud. La queue de ce ‘’reptile’’ serait la ligne allant en pentedouce de Tizi Larbaâ à Tizi n’Djaâboub, ses
‘’vertèbres dorsales et lombaires’’ seraient les massifs de Haïzer et Lalla Khedidja, et sa tête se
situerait à Azerou n-T’hor orientée vers le nord.


Dans l’imaginaire kabyle, le Djurdjura constitue un mythe, sans doute même un mythe fondateur. Il sert pour ses populations de citadelle et de refuge, de sécurité et d’obstacle, d’atout et de contrainte tout à la fois.


Sur le plan esthétique et poétique, la montagne est prise en charge par un ensemble de thèmes, de figures de style et d’allégories aussi beaux et aussi significatifs les uns que les autres.








Signe de la pureté et de la vaillance, des immaculées origines et de l’inviolabilité de l’historique intimité, la montagne signifie pour ses habitants la dignité et l’honneur préservés. ‘’Qui veut d’honneur se vêtir, qu’il monte à la montagne et mange le gland à cupule’’, recommande le chanteur Idir.








Djerdjer vogue dans les cieux, Nous, nous le suivons des yeux.


Ne croyez pas qu’il s’est exilé ; C’est le l’Ahaggar qui l’a hélé.


Le Chenoua trotte tel un perdreau Vers l’Aurès où tous vont se rencontrer.


Elle est aussi le symbole de la résistance à l’oppression et à l’arbitraire. Blessé par balles par
la gendarmerie en octobre1988, Matoub Lounès s’écrie ‘’S-adrar itwahha tmughli ma ikhelqed wajdid’’ (le regard se tourne vers la montagne s’il y a du nouveau).


Avant le grand réveil du Printemps berbère de 1980, le poète Aït Menguellet rêvait de ce sursaut salvateur en disant dans sa chanson Aâttar : ‘’J’ai rêvé, comme ce fut vrai, que j’ai assisté au réveil de la montagne’’.


Pour les exilés, elle constitue un lien et un cloison en même temps qui s’interpose entre le lieu d’exil et le pays natal. C’est Jean Amrouche qui hèle les montagnes dans ses ‘’Chants berbères de Kabylie’’ :


‘’Éboulez-vous montagnes ... Qui des miens m’avez séparé.


Laissez à ma vue la voie libre ... Pour le pays de mon père bien-aimé’’

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