Italie: Fermeture d’une radio locale pour incitation au racisme | Algérie 1

Italie: Fermeture d’une radio locale pour incitation au racisme

 

Par La Rédaction | 28/04/2012 | 12:47

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Les autorités italiennes ont fermé une radio locale qui émet à Florence en Toscane et saisi ses équipements en raison de ses positions xénophobes et racistes, ont rapporté samedi les médias italiens.

Cette station qui se faisait appelé « Studio 54″ émettait « des programmes incitant au racisme à l’égard des immigrés et les Roms », selon ces sources. La police et les carabinieri locaux ont effectué une « saisie conservatoire » des équipements de cette radio locale sur instruction du procureur de Florence, a-t-on précisé.

La radio incriminée a été fondée par un membre de la municipalité de Scadicci près de Florence, qui est désormais poursuivi pour « incitation à la xénophobie ».

Dans un récent rapport sur le phénomène du racisme en Italie, ses rédacteurs ont notamment, accusé les médias de faire le lit des actes racistes et anti-immigrés, mais aussi des partis politiques, dont l’un a vu ses affiches déchirés à Rome car reproduisant le leader du Front national en France.

Ce sont ces canaux qui encouragent des nervis extrémistes à s’en prendre parfois violemment aux étrangers notamment africains installés en Italie.

Le 10 avril, deux immigrés africains, un Marocain et un Nigérian, ont été blessés à l’arme blanche par trois néo-nazis dans la région des Marches, en Italie centrale. Le 13 décembre dernier, à Florence (Toscane) un quinquagénaire arrive dans un marché fréquenté par des ressortissants sénégalais, et ouvre le feu sur un groupe de vendeurs ambulants, tuant deux d’entre eux et en blessant trois autres, avant d’être arrêtés par la police.

L’idée répandue en Italie et en Europe, selon laquelle, les immigrés sont la cause de l’insécurité est combattue par la majorité des ONG soutenant l’immigration et des citoyens en Italie.

Une récente étude rendue publique par la Chambre de Commerce de Milan fait état de « plus de 18 000 citoyens italiens dans la capitale économique et industrielle du pays qui sont employés dans les 32.000 petites et moyennes entreprises (PME) gérées par des immigrés extra-communautaires.