Montréal : Le printemps 2012 sera kabyle
le 20.04.12 | 21h54 Réagissez
ImprimerPDF Envoyer à un ami Flux RSS Partager
Le 32ème anniversaire du printemps berbère ne passera pas inaperçu au Canada. Trois grands événements musicaux sont au rendez-vous.
Le premier gala est prévu ce samedi au collège Maisonneuve à partir de 20h00. Il est organisé par l'Association des berbères du Canada (ABC). Il sera animé par Malika Domrane, en compagnie de Hamid Matoub et Ferhat Iguercha. Le chanteur algéro-montréalais Brahim Sedik assurera la première partie.
Le 12 mai prochain, ce sera au tour de Takfarinas. Il est invité de par Nomads Cultures Production (NPC). Le concert de Takfarinas est prévu à partir de 20 h00 dans la grande salle du centre sportif Marie-Victorin à Montréal-Nord. Takfarinas se produira avec l'ensemble de son orchestre.
Le vendredi 1er juin, ce sera la grand événement avec Lounis Aït Menguellet. Il devra donner son concert à partir de 20h00 à la salle
l'Olympia de Montréal. Cinq musiciens dont son fils Djaffar l’accompagneront. Il est invité par le producteur Jet-Set Montréal.
l'Olympia de Montréal. Cinq musiciens dont son fils Djaffar l’accompagneront. Il est invité par le producteur Jet-Set Montréal.
Les billets pour le concert de Lounis Ait Menguellet sont disponibles exclusivement au salon de thé Tikjda sur la rue Bélanger. Ceux qui
habitent dans la région d’Ottawa et Gatineau peuvent se procurer les billets auprès du Théâtre du renouveau amazigh (TRA).
habitent dans la région d’Ottawa et Gatineau peuvent se procurer les billets auprès du Théâtre du renouveau amazigh (TRA).
Khelifa Hareb, militant montréalais de la cause amazighe a bien voulu témoigner de son admiration pour le poète. « Da Lounis Ait menguellet est simplement l'un des piliers de la chanson kabyle. Il est même un de ses symboles....Puisant dans plusieurs registres, tous ses albums sont bons!
Quand on écoute un de ses albums, on croit qu'il est le meilleur, mais ce constat tombe à l'eau dès que l'on se met à écouter un autre! Difficile de faire le choix! C'est indubitablement là que réside le génie de cet artiste, contrairement aux autres chanteurs que l'on désigne par un de leur tube, le best de leur carrière», soutient-il.
« Dalounis est le poète en langue millénaire qui nous apprend la résistance sans laquelle notre culture disparaîtra. Il nous a toujours
enseigné la sagesse, la dignité et la résilience même devant l'adversité. Mais bien qu'ils soient puisés dans ce répertoire, ces messages sont cependant universels. En effet, des proverbes du sage kabyle Cheikh Mohand Oulhocine "Ifer ibawen Yegman d asawen Xlan-tt âecra Yehya-tt-id yiwen" (Plante de fève Poussée vers le haut Dix peuvent l’anéantir Un seul peut la ressusciter) à la traduction du chanteur engagé belge Jacques Brel, notamment la chanson "Regarde bien petit" (Muqal kan wi di ruhen), en passant par la traduction magistrale de l'œuvre philosophique de l'Italien Nicolas Machiavel dans sa chanson "Ammi", sans oublier la récente traduction de la plus belle phrase du Français Roger Mondoloni: "Changer le monde commence par se changer soi-même" », ajoute Khelifa Hareb.
enseigné la sagesse, la dignité et la résilience même devant l'adversité. Mais bien qu'ils soient puisés dans ce répertoire, ces messages sont cependant universels. En effet, des proverbes du sage kabyle Cheikh Mohand Oulhocine "Ifer ibawen Yegman d asawen Xlan-tt âecra Yehya-tt-id yiwen" (Plante de fève Poussée vers le haut Dix peuvent l’anéantir Un seul peut la ressusciter) à la traduction du chanteur engagé belge Jacques Brel, notamment la chanson "Regarde bien petit" (Muqal kan wi di ruhen), en passant par la traduction magistrale de l'œuvre philosophique de l'Italien Nicolas Machiavel dans sa chanson "Ammi", sans oublier la récente traduction de la plus belle phrase du Français Roger Mondoloni: "Changer le monde commence par se changer soi-même" », ajoute Khelifa Hareb.
« Dalounis a su comprendre l'âme kabyle contemporaine. Il a su la traduire en poésie, cela en chantant l'amour, la politique, ... la vie en générale. Aussi à l'aise dans l'interprétation des sujets qui renvoient à son propre vécu, à ses propres expériences de la vie qu'aux expériences des autres, ses contemporains», explique le Montréalais.
Lounid Ait Menguellet a aussi chanté l'émigration. « Dans la chanson "elgharva n 45", il a chanté l'émigration ou l'exil (un fléau qui a touché des pans entiers d'Algériens, les Kabyles en particulier), comme quelqu'un qui l'a vécu sans l'être réellement. Sa force est de loin sa capacité à traduire le monde dans ses chansons avec des mots simples, mais avec un verbe ciselé.
Pour cela, il demeurera, pour moi, pour nous tous, le génie poétique éternel et inégalable. », conclut Khelifa Hareb qui aura, ainsi, convaincu les plus réticents à assiter au concert du 1er juin.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire