Des centaines d’hectares partis en fumée
Les forêts de Kabylie brûlent en silence
Par : Samir LeslousS’achemine-t-on vers la disparition de tout ce qui est couvert végétal en Kabylie où les incendies, enregistrés par dizaines ces deux dernières semaines, ont déjà ravagé des centaines d’hectares de forêt, de broussailles, de maquis et surtout d’arbres fruitiers, s’interroge-t-on dans chaque village à Tizi Ouzou. Si du côté de la Protection civile à Tizi Ouzou, l’on préfère cette fois-ci, sous prétexte de l’absence du personnel de la communication, ne pas communiquer sur l’évolution dramatique de la situation dans la région, dans certains villages de Haute-Kabylie l’on passe des nuits entières dans l’angoisse de voir les flammes ravager non seulement les oliveraies mais aussi les habitations.
C’est le cas durant la semaine dernière dans plusieurs villages de la commune d’Aït Yahia Moussa, entre autres Iallalen, où la population qui craignait la reproduction du scénario de l’année 2008 lorsqu’un incendie qui avait même provoqué des morts, a vite fait de porter sa colère dans la rue accusant les militaires d’être à l’origine de ces incendies.
“Aujourd’hui, la menace est réduite, la plupart des foyers d’incendie sont maîtrisés mais d’énormes pertes, notamment d’oliviers sont enregistrées”, nous explique un habitant de la région. À Aït Mimoun, un village situé à environ 2 kilomètres en contrebas de la route reliant Larbâa Nath Irathen vers Aïn El-Hammam, et aussi dans le village mitoyen d’Ikhlidjen, les habitants craignent pour leur vie.
Un incendie qui s’est déclaré depuis le début de la semaine dans le ravin séparant Larbâa Nath Irathen et Béni Yenni n’est toujours pas maîtrisé malgré la mobilisation générale de la population appuyée par les sapeurs- pompiers et la mise à contribution des dérisoires moyens des APC environnantes.
Hier encore, les flammes continuaient de s’approcher de ces villages. Une situation déjà vécue ces trois derniers jours à Mizrana, Azeffoun et Aït Chafâa où des villages entiers étaient cernés par les flammes et leurs populations abandonnées avec leurs pelles face aux flammes. En plus de la crainte pour leur habitation et leur vie, à Aït Yahia Moussa comme à Aïn El-Hammam, Larbaâ Nath Irathen, Bouzeguène, Aït Oumalou, Iboudrarène et les nombreuses localités où des incendies sont enregistrés l’on craint sérieusement l’extinction fatale, mais peut-être volontaire, de l'olivier, cet arbre mythique, qui a résisté aux hivers glaciaux et aux étés torrides, et qui continue aujourd’hui encore de constituer la dernière ressource de la région, sinon un moyen de subsistance pour bon nombre de villageois.
“Après la politique de désinvestissement et de l’insécurité pratiquée par le pouvoir en Kabylie ces dernières années, voilà qu’on anéantit même ce qui reste de l’olivier dans une logique de mise à mort de la région”, nous répond au téléphone un habitant de la commune d’Aït Oumalou, qui vient de perdre ses derniers oliviers. Comme lors des intempéries de février dernier, les incendies de cet été laissent encore deviner que lorsque les autorités à Tizi Ouzou parlent de préparation c’est plutôt au bricolage qu’elles font allusion.
C’est le cas durant la semaine dernière dans plusieurs villages de la commune d’Aït Yahia Moussa, entre autres Iallalen, où la population qui craignait la reproduction du scénario de l’année 2008 lorsqu’un incendie qui avait même provoqué des morts, a vite fait de porter sa colère dans la rue accusant les militaires d’être à l’origine de ces incendies.
“Aujourd’hui, la menace est réduite, la plupart des foyers d’incendie sont maîtrisés mais d’énormes pertes, notamment d’oliviers sont enregistrées”, nous explique un habitant de la région. À Aït Mimoun, un village situé à environ 2 kilomètres en contrebas de la route reliant Larbâa Nath Irathen vers Aïn El-Hammam, et aussi dans le village mitoyen d’Ikhlidjen, les habitants craignent pour leur vie.
Un incendie qui s’est déclaré depuis le début de la semaine dans le ravin séparant Larbâa Nath Irathen et Béni Yenni n’est toujours pas maîtrisé malgré la mobilisation générale de la population appuyée par les sapeurs- pompiers et la mise à contribution des dérisoires moyens des APC environnantes.
Hier encore, les flammes continuaient de s’approcher de ces villages. Une situation déjà vécue ces trois derniers jours à Mizrana, Azeffoun et Aït Chafâa où des villages entiers étaient cernés par les flammes et leurs populations abandonnées avec leurs pelles face aux flammes. En plus de la crainte pour leur habitation et leur vie, à Aït Yahia Moussa comme à Aïn El-Hammam, Larbaâ Nath Irathen, Bouzeguène, Aït Oumalou, Iboudrarène et les nombreuses localités où des incendies sont enregistrés l’on craint sérieusement l’extinction fatale, mais peut-être volontaire, de l'olivier, cet arbre mythique, qui a résisté aux hivers glaciaux et aux étés torrides, et qui continue aujourd’hui encore de constituer la dernière ressource de la région, sinon un moyen de subsistance pour bon nombre de villageois.
“Après la politique de désinvestissement et de l’insécurité pratiquée par le pouvoir en Kabylie ces dernières années, voilà qu’on anéantit même ce qui reste de l’olivier dans une logique de mise à mort de la région”, nous répond au téléphone un habitant de la commune d’Aït Oumalou, qui vient de perdre ses derniers oliviers. Comme lors des intempéries de février dernier, les incendies de cet été laissent encore deviner que lorsque les autorités à Tizi Ouzou parlent de préparation c’est plutôt au bricolage qu’elles font allusion.
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