Élections locales de 29 novembre prochain
Lors de la dernière la réunion du bureau exécutif du MAK tenue hier, sous la direction de son président, M. Bouaziz Ait-Chebib, le mouvement a opéré une sorte de radioscopie de la situation qui prévaut en Kabylie. Une situation, on ne peut plus, qui va de mal en pis.
27/09/2012 - 16:10 mis a jour le 27/09/2012 - 17:37 par
Lors de cette réunion, les responsables et dirigeants du mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie, ont aussi étudié plusieurs questions d’actualité qui ont été soumises à une analyse des plus minutieuses. Les responsables du MAK citent la multiplication des mouvements de protestation, signe d’un grand marasme : « la population locale se révolte chaque jour contre les autorités locales qui n’arrivent même pas à assurer le minimum pour eux ».Sur le plan sécuritaire, le constat que le fait le MAK de la situation est sans appel. « L’Omniprésence des troupes militaires dans les quatre coins de la Kabylie, sans jamais assurer la sécurité des citoyens », est aussi mis une fois de plus à l’index. Et d’ajouter en substance : « les citoyens ne sont même pas sécurisés, alors que toute la Kabylie grouille de services de sécurité. Une contradiction de taille qui démontre que le pouvoir ne se soucie pas de la sécurité des citoyens, mais seulement de ….ses institutions en Kabylie. « Comment expliquer également les bavures et provocations militaires ainsi que la misère socio-économique qui atteint son paroxysme ? », se demande t-on. Parmi les points les plus importants mis en avant lors de cette rencontre organique et ordinaire, on citera ces signes de paupérisation :
•Les contractuels ne sont pas régularisés après plus de 10 ans, •La jeunesse est livrée au chômage, •Les diplômés sont sans débouchés, •Les entreprises sont fiscalement asphyxiées et bureaucratiquement terrorisées, •Les forêts et les parcs classés par l’Unesco comme zone de biosphères à protéger sont détruits par des incendies criminels de l’armée algérienne qui prétend combattre par ce biais le terrorisme, •Les libertés individuelles et collectives sont muselées, •Le droit à la liberté de culte et de conscience est réprimé par l’État qui est censé le garantir, •L’insécurité est croissante, les kidnappings se poursuivent et la population est soumise au racket des groupes armés, •Le désinvestissement et le blocage économique de l’État poursuivent leur cours, • L’Apartheid identitaire, culturel et linguistique continue de s’abattre sur la Kabylie qui subit un véritable ordre colonial visant l’anéantissement du peuple kabyle.
Pour toutes ces raisons, le MAK, conscient de la réalité politique qui prévaut dans la région, et qui ne reflète que ce que pensent presque l’ensemble des Kabyles, a décidé de bouder les urnes durant les rendez-vous électoraux que le pouvoir central d’Alger, qualifié du raciste, organise. Il a appelé, à l’occasion, le peuple kabyle à rejeter, comme il a l’habitude de le faire depuis ces dernières années, les prochaines élections locales que les représentants du peuple kabyle ont qualifié de « mascarade ».
Un véritable réquisitoire est rendu par le MAK contre le pouvoir. Il a aussi cité plusieurs exemples de bradage de la richesse naturelle du pays au profit des puissances occidentales.
Izem Irtah
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