Suite à la non reconnaissance de la France de l’Anavad
L’Anavad n’a pas tardé à réagir à la déclaration de la république Française au sujet de la non-reconnaissance du Gouvernement Provisoire Kabyle. Une décision prise par les autorités françaises sans prendre considération de la réalité du terrain. Une réponse négative à laquelle le peuple Kabyle ne s’est pas attendue de la part d’un parti de gauche que la communauté Kabyle soutient de tout temps en France.
17/10/2012 - 00:36 mis a jour le 17/10/2012 - 00:38 par
« La réponse du Gouvernement socialiste choque la Kabylie. Non seulement elle déroge aux règles diplomatiques traditionnelles face à des partenaires respectables mais en plus, elle révèle que la politique étrangère de la France est aux antipodes de ses propres principes » peut-on lire de communiqué du l’ANAVAD, signé par son porte parole Makhlouf Idri. Les responsables du MAK regrettent d’abord « le soutien sans ambages de la France au régime militaire algérien, probablement sur la base du jacobinisme ».
Un système politique obsolète qui entrave le développement de tout pays qui l’a adopté. « Le déni de droit opposé au peuple Kabyle en dépit de sa francophonie et de sa laïcité » par le gouvernement socialiste Français est dénoncé par les représentants du peuple Kabyle. « Comme si, dans l’histoire de l’humanité, il y avait un précédent d’un gouvernement provisoire issu des urnes », précise l’ANAVAD. La France qui privilégie toujours ses intérêts économiques, au détriment des droits de l’Homme, notamment envers les peuples opprimés en Afrique, est connue pour ses changements de position en fonction des conjonctures politiques régionales et internationales. « Il est certain que la France changera sa position en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain. Elle aurait juste gagné en considération en évitant de heurter les porteurs de ses propres valeurs au moment où, notamment, elle se déclare décidée à promouvoir la démocratie dans les pays issus de son passé colonial », ajoute le communiqué. Le Gouvernement Provisoire Kabyle attire l’attention du gouvernement socialiste français sur le fait que la géopolitique est une donnée dynamique et que les frontières héritées de la colonisation sont obsolètes et celles qui n’ont pas encore bougé vont être à leur tour déplacées. Une réalité démontrée par le terrain ces dernières années.
Il est dans son l’intérêt, et surtout en Afrique. L’exemple du Soudan est le plus édifiant. Pour le GPK, « réduire la question kabyle à un simple problème de langue est une atteinte à la charte des nations unies et au principe intangible du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, à s’autodéterminer. Les contradictions des positions politiques envers d’autres peuples par la France sont citées par le GPK.
« Le Gouvernement Provisoire Kabyle regrette la position française dont il prend acte. L’Anavad ne peut s’empêcher de mettre en relief ce paradoxe français qui consiste à refuser de reconnaître un gouvernement kabyle qui existe tout en reconnaissant un Gouvernement Provisoire Syrien que le Président François Hollande appelle en vain de tous ses vœux », indique l’ANAVAD. Par ailleurs, au moment où l’on affirme, côté français la fin de la « Françafrique », au sommet de la francophonie, les Amazighs en général et les Kabyles en particuliers considèrent que la continuité de la « Françarabie » est un ostracisme de l’Etat français à leur encontre. Le fait de refuser de reconnaître l’Anavad et le CTA de l’Azawad en est la preuve. Apparemment, pour la France, tous les peuples ont le droit à un Etat sauf les Berbères !
L’ANAVAD a tenu a à remercier « vivement la députée UMP des Bouches du Rhône, Mme Valérie Boyer, pour avoir posé une question écrite au gouvernement français sur la Kabylie et les violations des droits du peuple kabyle par le régime algérien ». Un important soutien quand même vu la grandeur de ce parti en Hexagone.
Izem Irath pour Tamurt.info
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