Conférence du président du GPK mas FERHAT MEHENNI à l'université de Rouen (1)
Publiée le 8 mars 2013
conférence autour de son livre "LE SIÈCLE IDENTITAIRE"
la fin des États post-coloniaux
Cinquante ans après la décolonisation, les anciens pays colonisés sont toujours dans l'ornière. À de rares exceptions près, ils n'ont su tirer profit de leur indépendance ni sur le plan économique, ni sur le plan politique. Ce ne sont pas les compétences de leurs dirigeants qui sont en cause, mais la nature même de ces États. Coloniaux ils sont nés, coloniaux ils demeureront jusqu'à leur extinction. Et nulle part cette tare originelle n'est aussi visible que ans le rapport qu'il entretiennent avec les peuples qu'ils abritent, devenus dans l'imaginaire colonial des "minorités ethniques" dont aujourd'hui encore l'existence est bafouée. Jusqu'au génocide parfois.
Il est urgent de passer à autre chose. Non pas en exportant, de force, la démocratie, comme ont voulu le faire les Américains en Irak, mais en admettant dans le concert des nations les peuples qui aujourd'hui luttent pour leur indépendance. Les pays issus de la colonisation ont déjà commencé à se disloquer. Ils vont donner naissance à d'autres pays, plus nombreux. On peut s'effrayer de cet émiettement qui, pour les tenants du statu quo géopolitique, va engendrer l'anarchie et le chaos. Pas de panique ! Si un peuple éprouve le besoin de son indépendance, au nom de quoi va-t-on l'en empêcher ?
Ferhat Mehenni
Ferhat Mehenni est né en 1951. Fondateur du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie, il en a été élu le président jusqu'au 31 mai 2010, avant d'assurer les fonctions de président du Gouvernement provisoire kabyle.
la fin des États post-coloniaux
Cinquante ans après la décolonisation, les anciens pays colonisés sont toujours dans l'ornière. À de rares exceptions près, ils n'ont su tirer profit de leur indépendance ni sur le plan économique, ni sur le plan politique. Ce ne sont pas les compétences de leurs dirigeants qui sont en cause, mais la nature même de ces États. Coloniaux ils sont nés, coloniaux ils demeureront jusqu'à leur extinction. Et nulle part cette tare originelle n'est aussi visible que ans le rapport qu'il entretiennent avec les peuples qu'ils abritent, devenus dans l'imaginaire colonial des "minorités ethniques" dont aujourd'hui encore l'existence est bafouée. Jusqu'au génocide parfois.
Il est urgent de passer à autre chose. Non pas en exportant, de force, la démocratie, comme ont voulu le faire les Américains en Irak, mais en admettant dans le concert des nations les peuples qui aujourd'hui luttent pour leur indépendance. Les pays issus de la colonisation ont déjà commencé à se disloquer. Ils vont donner naissance à d'autres pays, plus nombreux. On peut s'effrayer de cet émiettement qui, pour les tenants du statu quo géopolitique, va engendrer l'anarchie et le chaos. Pas de panique ! Si un peuple éprouve le besoin de son indépendance, au nom de quoi va-t-on l'en empêcher ?
Ferhat Mehenni
Ferhat Mehenni est né en 1951. Fondateur du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie, il en a été élu le président jusqu'au 31 mai 2010, avant d'assurer les fonctions de président du Gouvernement provisoire kabyle.
http://www.youtube.com/watch?v=SydP1OWTLno&sns=tw
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