Yennayer est un jour de fête qui exprime la symbiose millénaire des amazighs avec cette terre d’Afrique du Nord façonnée par eux depuis plus de 3000 ans. A ce titre, le 12 janvier doit être un jour où les administrations, les écoles et les entreprises doivent fermer en Kabylie. Il doit cesser d’être une banale journée de travail. Un peuple n’a pas à attendre l’autorisation de son oppresseur pour exister et affirmer son attachement viscéral à son identité.
28/12/2013 - 13:45 mis a jour le 28/12/2013 - 13:59 par
AFRANIMAN I TMURT N YIQVAYLIYENMOUVEMENT POUR AUTODÉTERMINATION DE LA KABYLIEYennayer 2964 : Yennayer de la dignité et de la fraternité
A l’instar des peuples frères amazighs d’Afrique du Nord, le peuple kabyle célèbrera ce 12 janvier 2014 comme le jour de l’an amazigh : Yennayer 2964.
Cette fête populaire dont l’origine remonte à l’antiquité est spécifique àTamazgha qui la célèbre sur chaque parcelle de son territoire. Ni les innombrables invasions, ni les différentes colonisations, ni les pouvoirs négationnistes, qui pourtant s’y échinent depuis cinquante ans, n’ont pu effacer ce génotype profondément ancré dans l’âme amazighe. Il a traversé avec succès les vicissitudes d’une histoire falsifiée, particulièrement depuis le VIIeSiècle. Aucun envahisseur n’est arrivé à le gommer ou à dissoudre l’identité amazighe.
Cette fête populaire dont l’origine remonte à l’antiquité est spécifique àTamazgha qui la célèbre sur chaque parcelle de son territoire. Ni les innombrables invasions, ni les différentes colonisations, ni les pouvoirs négationnistes, qui pourtant s’y échinent depuis cinquante ans, n’ont pu effacer ce génotype profondément ancré dans l’âme amazighe. Il a traversé avec succès les vicissitudes d’une histoire falsifiée, particulièrement depuis le VIIeSiècle. Aucun envahisseur n’est arrivé à le gommer ou à dissoudre l’identité amazighe.
En 2009, le MAK avait entrepris de faire de cette date historique une journée d’action, une journée de contestation du négationnisme qui caractérise le régime raciste algérien. Et aujourd’hui, en Kabylie, le MAK est fier d’avoir réhabilité cette fête populaire en l’imposant au grand jour, dans la rue, face aux escadrons de police qui envahissent, chaque 12 janvier, les grandes villes de la Kabylie.
Par-delà sa politique acharnée d’arabo-islamisation et de dépersonnalisation du peuple kabyle, le régime raciste d’Alger pousse son racisme primaire jusqu’au négationnisme le plus abject en faisant de plusieurs fêtes , toutes issues de cultures et civilisations étrangères, des journées fériées à l’exception de la seule qui soit authentique : Yennayer. C’est parce qu’elle est la première fête populaire légitime sur cette terre d’Afrique du Nord qu’elle a toujours été combattue par tous les régimes coloniaux en territoires amazighs au profitd’intérêts orientaux, occidentaux ou des deux à la fois.
Le 12 janvier 2013, après avoir proclamé " Yennayer journée fériée" lors des 2 marches réprimées de Tizi-ouzou et Vgayet , le MAK a décidé de dépasser définitivement le stade de la revendication pour emprunter celui de la mise en œuvre pratique de la réappropriation de notre identité sur le terrain et sans attendre l’autorisation de quiconque, encore moins celle d’un régime criminel qui prouve depuis 51 ans son racisme et sa haine des amazighs en général et des kabyles en particulier.
C’est dans cette perspective que le MAK lance un appel au peuple kabyle afin de célébrer le premier jour de l’an amazigh dans la dignité et la fraternité, non pas en revendiquant que Yennayer soit un jour férié mais en l’observant tous dans les faits en tant que jour férié.
Yennayer est un jour de fête qui exprime la symbiose millénaire des amazighs avec cette terre d’Afrique du Nord façonnée par eux depuis plus de 3000 ans. A ce titre, le 12 janvier doit être un jour où les administrations, les écoles et les entreprises doivent fermer en Kabylie. Il doit cesser d’être une banale journée de travail. Un peuple n’a pas à attendre l’autorisation de son oppresseur pour exister et affirmer son attachement viscéral à son identité. Le MAK appelle tous les peuples frères amazighs à en faire de même sur leur propre territoire indépendamment des autorités négationnistes qui les gouvernent.
D’autre part, le MAK appelle le peuple kabyle à venir participer massivement à la marche organisée par le conseil universitaire de Tizi-Ouzou le 12 janvier dans la ville des jeunets pour célébrer Yennayer 2964. Ce rendez-vous important sera celui de l’affirmation de notre identité millénaire face au négationnisme mais il sera surtout celui de communion et de solidarité de la Kabylie avec ses frères amazighs avec lesquels elle partage depuis des siècles cette date symbolique du 12 janvier avec une pensée particulière aux amazighs de Libye, de l’Azawad qui luttent pour leur liberté et leur dignité et en particulier pour les amazighs du Mzab qui subissent depuis quelques mois de féroces agressions de la part de la communauté arabe « châamba », appuyée dans ses agressions racistes par les forces de police algérienne.
Par ailleurs, à travers cette marche populaire, le peuple kabyle va réitérer sa détermination à se doter de son propre Etat afin d’assurer son intégrité physique et morale, bafouée par le régime raciste d’Alger et garantir son droit inaliénable à disposer de lui-même, conformément au droit international.
Enfin, le MAK appelle les collectivités locales de Kabylie se prévalant de la défense du patrimoine kabyle et amazighe à "décréter" dans les circonscriptions qui relèvent de leur administration "Yennayer journée fériée" car désormais, le peuple kabyle attend que les discours soient crédités par des actes et non plus par de vaines promesses.
Que "Yennayer, jour férié" ne soit plus une revendication mais un acte posé par le peuple kabyle pour le recouvrement de son identité ! Que Yennayer 2964 soit l’année du recouvrement effectif de notre identité bafouée ! la liberté ne se donne pas, elle se prend.
Au regard des graves événements qui se déroulent dans le Mzab, le MAK dédie ce Yennayer 2964 au peuple frère mozabite qui subit de plein fouet le racisme primaire de l’Etat algérien.
Kabylie, le 28 décembre 2013
Bouaziz Ait Chebib , Président
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