Exécution d’Amirouche Mebrek
Le mépris de la presse Algérienne
Saïd F. pour Tamurt.info
Ni les partis politiques, ni élus n’ont réagi. Excepté le Mouvment pour l’Autonomie de la Kabylie a osé dénoncer cette exécution dans une déclaration et a rendu visite ce matin à la famille de la victime.
30/01/2014 - 11:30 mis a jour le 30/01/2014 - 14:22 par
Aucun journal algérien n’a porté, à sa Une, l’exécution du jeune Mebrek Amirouche, ce matin. La presse algérienne a presque ignoré cette grave affaire. Les auteurs des articles modifient même la réalité des faits. Même l’exécution par les ravisseurs de ce jeune a été déformée.
« Il a été retrouvé mort », souligne tout simplement la presse, comme si Amirouche était décédé d’une mort naturelle ! C’est un mépris envers la victime, sa famille, ses proches et pour tous les Kabyles. Aucun journal, tous et sans exception, n’a parlé aussi de la grave erreur des gendarmes qui n’ont rien fait pour sauver Amirouche, alors qu’ils avaient localisé les ravisseurs et connaissaient même le chef de la bande qui était « sous leur surveillance », selon les dires de premier responsable de la gendarmerie en Kabylie devant tous les journalistes de Tizi Wezzu.
La presse algérienne, notamment écrite, a rapporté ce matin cette affaire comme un simple fait divers. Cette même presse n’a cessé de rapporter à sa Une durant plusieurs semaines l’affaire d’un jeune algérois, fils d’un bourgeois, qui a été emprisonné au Maroc pour une affaire de viol ! le violeur a été défendu bec et ongle par les journalistes.
Hormis la Dépêche de Kabylie, qui a porté l’information à la page une, et liberté qui a fait allusion au comportement indigne des gendarmes, aucun autre organe de presse n’a accordé une importance à cet évènement.
Ni les partis politiques, ni élus n’ont réagi. Excepté le Mouvment pour l’Autonomie de la Kabylie a osé dénoncer cette exécution dans une déclaration et a rendu visite ce matin à la famille de la victime.
Les élus et les politiciens, comme la presse, restent indifférents à l’exécution de Mebrek Amirouche. La fameuse question des années 1990 « à qui tour ? », est d’actualité en Kabylie. N’importe quel Kabyle, surtout les simples citoyens comme Amirouche qui a laissé derrière lui une veuve et un garçon de bas âge, pourra être la prochaine cible des forces du mal, devant le grand mépris des gendarmes, la presse et les politiciens !
Saïd F.
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