BORDJ BOUARARIDJ: VISITE DU MAK À DJAAFRA
05/07/2015 - 14:47
DJAAFRA-BORDJ BOUARARIDJ (SIWEL) - Sur invitation d’un collectif de jeunes militants kabyles, le Président du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie, Bouaziz Aït-Chebib, à la tête d’une délégation, composée de Yidir Oulounis, Kamel Chetti et Lyes Ait Maamar ,s’est rendue, hier en fin de matinée, à Djaâfra, une commune du département de Bordj Bou Arraredj à l’effet d’y effectuer une mission d’inspection et de travail.
Photo prise à At Xlifa avec les initiateurs de la visite
Sur place, la délégation a été accueillie par les militants locaux qui ont tenu à lui faire visiter, selon l’agenda préparé en amont, plusieurs villages. Le constat fait par Bouaziz Aït-Chebib et les membres de la délégation l’accompagnant est encourageant dès lors que la langue kabyle se porte à merveille dans cette région de Kabylie. En effet, il a été constaté de visu l’inscription en en tifinagh des enseignes de magasins et autres plaques indicatives ainsi que l’omniprésence de la lettre « AZA Amazigh », qui est un signe par lequel la population de Djaafra exprime son attachement à sa kabylité et son appartenance à part entière à ce grand pays « La Kabylie ». Cette identité a valu d’ailleurs aux citoyens de Djaâfra une succession de descentes punitives de la gendarmerie algérienne durant les événements du Printemps Noir.
A l’occasion de sa présence à Bordj Bou Arraridj, le Président du MAK s’est adressé aux militants pour leur réaffirmer que « Nous sommes venus à Djaâfra pour témoigner, encore une fois, au monde que la Kabylie ne se limite pas, contrairement à l’idée préconçue, à trois départements, en l’occurrence Vgayet, Tuviret et Tizi ouzou, mais son territoire est encore plus vaste ; idem concernant le nombre de ses habitants ». « Notre présence ici, poursuit Bouaziz Aït-Chebib, signifie également la fidélité et l’attachement inconditionnels de cette région tant aimée et tant admirée à sa kabylité malgré toutes les politiques d’arabisation et à connotation arabo-islamiste qu’elle a subies. »
Dans un climat de parfaite ambiance, le chef de la délégation du MAK a rappelé un fait d’une signification certaine qui s’est déroulée en 2013. Le voici : «
Depuis plus d'une une année les enseignants de Tamazight exerçant dans la commune de Djaafra ne sont pas payés et encore moins titularisés par l’académie coloniale de Bordj Bou Araridj. Le Mouvement kabyle MAK et le collectif des étudiants et diplômés de Tamazight avaient appelé à un sit-in pour le 10 décembre 2013 si la situation de ces enseignants n’est pas régularisée d'ici-là.
C’est suite à cette menace du MAK que les autorités concernées, ont convoqué les enseignants et les ont régularisé. Le directeur des études de BBA, avait reproché aux victimes d’avoir alerté les forces du MAK".
Bouaziz Ait Chebib ne ratera pas également cette occasion pour rendre un hommage particulier à cette région limitrophe et à travers elle Sétif, Djidjel et Boumerdes pour avoir constitué un vrai rempart contre l’arabisation et la dépersonnalisation de la Kabylie.
Yidir Oulounis, membre de la direction du MAK a mis l'accent sur le fait que: "Où qu'ils soient, la Kabylie n'abandonnera aucun de ses enfants. La Kabylie ne cédera un centimètre de son territoire'.
Le premier responsable du MAK et ses compagnons ont ensuite expliqué les contours du PEK en insistant sur le fait que Djaâfra et toutes les régions limitrophes ne pourront être à l’abri du racisme, de l’ostracisme et de l’agression arabique que dans le cadre d’un Etat kabyle qui leur garantira la sécurité, la dignité et la liberté, car il sera leur propre Etat.
Bouaziz Aït-Chebib mettra également l’accent sur la question traitant des libertés individuelles. Dans ce contexte, l’homme dira : « Des atteintes aux libertés individuelles se multiplient. Le mois de Ramdhan est érigé par l'Etat algériens et les Salfistes en mois d’inquisition et d’intolérance. Cette culture moyenâgeuse importée d’ailleurs n’a pas de place en Kabylie ; terre de liberté et de laïcité. Le MAK a ouvert la voix de la résistance le 3 août 2013. La société civile, débarrassée de la frustration, a pris le relais en s’organisant un peu partout au pays kabyle, à V’gayet, Akbou, Awqas, At Bouaddou, Ait Abdelmoumeen … pour arrêter le diktat que veulent imposer les Salafistes qui ne sont rien d’autre que les agents de l’Etat algérien, dont la motivation est la destruction de la Kabylie.
Cette résistance doit se généraliser à l’échelle de la Kabylie. Il faut un sursaut populaire pour défendre la Kabylie contre cette invasion culturelle et idéologique qui vise simplement l’extinction de la nation kabyle.
Ceux et celles qui appellent les autorités algériennes à intervenir pour mettre un terme à ce fléau salafiste se trompent d’interlocuteurs. En effet, le salafisme n’est que l’une des facettes de l’idéologie des décideurs algériens. C’est à nous de nous organiser, de nous rassembler autour de l’essentiel : la défense de la Kabylie contre ses ennemis.
Le salut est entre nos mains. Il ne viendra jamais de ceux qui ne jurent que par notre mort. La solution est urgente. La Kabylie et le rendez-vous de l’histoire nous attendent. Soyons à la hauteur de leurs attentes ! »
Yidir Oulounis, enseignant à l’université et secrétaire national à l’éducation, a, pour sa part, réitéré le soutien du MAK au peuple Mozabite.
« Notre soutien au peuple frère mozabite, dira cet intervenant, découle de notre amour pour la liberté et la justice. Ce que nous refusons pour nous-mêmes, on ne peut pas l’accepter pour un autre peuple quel qu’il soit.
Ce peuple subit une épuration ethnique orchestrée par l’Etat algérien à travers les Chaâmbas. Aucun homme épris de justice ne peut ne pas soutenir les Mozabites. Je réaffirme notre soutien indéfectible à nos frères mozabite parce que leur cause est juste. Et nous interpellons à partir de Djaâfra la communauté internationale à faire honneur à l’humanité en défendant un peuple en détresse, détresse causée par l’Etat algérien colonialiste dont l’objectif final est tout simplement l’extermination de ce peuple qui vit sur sa propre terre depuis des millénaires ».
Le discours des dirigeants du MAK a été suivi d’un long débat où des réponses ont été apportées à des questions d’une pertinence certaine. La suite de cette visite de travail et d’inspection dans le département de Bordj Bou Arraredj sera traduite par la décision de mise en place de la coordination de Djaâfra avant la fin du mois en cours.
Le Président du MAK et les membres de sa délégation ont également procédé à la remise des cartes d’identités aux nombreux demandeurs et, au même temps, inscrit les nombreuses nouvelles demandes. Nous devons relever que la remise et la distribution de la carte nationale d’identité kabyle, symbole de souveraineté par excellence, a suscité beaucoup d’émotion parmi l’assistance, et ce aussi bien parmi les distributeurs que parmi les receveurs.
En dernier, il y a lieu de souligner que la fin de la visite des dirigeants du MAK au pays de Mokrani a été marquée par la remise par Bouaziz Aït-Chebib aux militants de Djaâfra du drapeau kabyle, lesquels ont fait le serment de le hisser avec fierté.
Said Tissegouine
A l’occasion de sa présence à Bordj Bou Arraridj, le Président du MAK s’est adressé aux militants pour leur réaffirmer que « Nous sommes venus à Djaâfra pour témoigner, encore une fois, au monde que la Kabylie ne se limite pas, contrairement à l’idée préconçue, à trois départements, en l’occurrence Vgayet, Tuviret et Tizi ouzou, mais son territoire est encore plus vaste ; idem concernant le nombre de ses habitants ». « Notre présence ici, poursuit Bouaziz Aït-Chebib, signifie également la fidélité et l’attachement inconditionnels de cette région tant aimée et tant admirée à sa kabylité malgré toutes les politiques d’arabisation et à connotation arabo-islamiste qu’elle a subies. »
Dans un climat de parfaite ambiance, le chef de la délégation du MAK a rappelé un fait d’une signification certaine qui s’est déroulée en 2013. Le voici : «
Depuis plus d'une une année les enseignants de Tamazight exerçant dans la commune de Djaafra ne sont pas payés et encore moins titularisés par l’académie coloniale de Bordj Bou Araridj. Le Mouvement kabyle MAK et le collectif des étudiants et diplômés de Tamazight avaient appelé à un sit-in pour le 10 décembre 2013 si la situation de ces enseignants n’est pas régularisée d'ici-là.
C’est suite à cette menace du MAK que les autorités concernées, ont convoqué les enseignants et les ont régularisé. Le directeur des études de BBA, avait reproché aux victimes d’avoir alerté les forces du MAK".
Bouaziz Ait Chebib ne ratera pas également cette occasion pour rendre un hommage particulier à cette région limitrophe et à travers elle Sétif, Djidjel et Boumerdes pour avoir constitué un vrai rempart contre l’arabisation et la dépersonnalisation de la Kabylie.
Yidir Oulounis, membre de la direction du MAK a mis l'accent sur le fait que: "Où qu'ils soient, la Kabylie n'abandonnera aucun de ses enfants. La Kabylie ne cédera un centimètre de son territoire'.
Le premier responsable du MAK et ses compagnons ont ensuite expliqué les contours du PEK en insistant sur le fait que Djaâfra et toutes les régions limitrophes ne pourront être à l’abri du racisme, de l’ostracisme et de l’agression arabique que dans le cadre d’un Etat kabyle qui leur garantira la sécurité, la dignité et la liberté, car il sera leur propre Etat.
Bouaziz Aït-Chebib mettra également l’accent sur la question traitant des libertés individuelles. Dans ce contexte, l’homme dira : « Des atteintes aux libertés individuelles se multiplient. Le mois de Ramdhan est érigé par l'Etat algériens et les Salfistes en mois d’inquisition et d’intolérance. Cette culture moyenâgeuse importée d’ailleurs n’a pas de place en Kabylie ; terre de liberté et de laïcité. Le MAK a ouvert la voix de la résistance le 3 août 2013. La société civile, débarrassée de la frustration, a pris le relais en s’organisant un peu partout au pays kabyle, à V’gayet, Akbou, Awqas, At Bouaddou, Ait Abdelmoumeen … pour arrêter le diktat que veulent imposer les Salafistes qui ne sont rien d’autre que les agents de l’Etat algérien, dont la motivation est la destruction de la Kabylie.
Cette résistance doit se généraliser à l’échelle de la Kabylie. Il faut un sursaut populaire pour défendre la Kabylie contre cette invasion culturelle et idéologique qui vise simplement l’extinction de la nation kabyle.
Ceux et celles qui appellent les autorités algériennes à intervenir pour mettre un terme à ce fléau salafiste se trompent d’interlocuteurs. En effet, le salafisme n’est que l’une des facettes de l’idéologie des décideurs algériens. C’est à nous de nous organiser, de nous rassembler autour de l’essentiel : la défense de la Kabylie contre ses ennemis.
Le salut est entre nos mains. Il ne viendra jamais de ceux qui ne jurent que par notre mort. La solution est urgente. La Kabylie et le rendez-vous de l’histoire nous attendent. Soyons à la hauteur de leurs attentes ! »
Yidir Oulounis, enseignant à l’université et secrétaire national à l’éducation, a, pour sa part, réitéré le soutien du MAK au peuple Mozabite.
« Notre soutien au peuple frère mozabite, dira cet intervenant, découle de notre amour pour la liberté et la justice. Ce que nous refusons pour nous-mêmes, on ne peut pas l’accepter pour un autre peuple quel qu’il soit.
Ce peuple subit une épuration ethnique orchestrée par l’Etat algérien à travers les Chaâmbas. Aucun homme épris de justice ne peut ne pas soutenir les Mozabites. Je réaffirme notre soutien indéfectible à nos frères mozabite parce que leur cause est juste. Et nous interpellons à partir de Djaâfra la communauté internationale à faire honneur à l’humanité en défendant un peuple en détresse, détresse causée par l’Etat algérien colonialiste dont l’objectif final est tout simplement l’extermination de ce peuple qui vit sur sa propre terre depuis des millénaires ».
Le discours des dirigeants du MAK a été suivi d’un long débat où des réponses ont été apportées à des questions d’une pertinence certaine. La suite de cette visite de travail et d’inspection dans le département de Bordj Bou Arraredj sera traduite par la décision de mise en place de la coordination de Djaâfra avant la fin du mois en cours.
Le Président du MAK et les membres de sa délégation ont également procédé à la remise des cartes d’identités aux nombreux demandeurs et, au même temps, inscrit les nombreuses nouvelles demandes. Nous devons relever que la remise et la distribution de la carte nationale d’identité kabyle, symbole de souveraineté par excellence, a suscité beaucoup d’émotion parmi l’assistance, et ce aussi bien parmi les distributeurs que parmi les receveurs.
En dernier, il y a lieu de souligner que la fin de la visite des dirigeants du MAK au pays de Mokrani a été marquée par la remise par Bouaziz Aït-Chebib aux militants de Djaâfra du drapeau kabyle, lesquels ont fait le serment de le hisser avec fierté.
Said Tissegouine
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