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vendredi 24 février 2012

Objet : Les Etats-Unis d’Amérique et la sécurité dans le monde à partir du Sahel et de l’Azawad

Objet : Les Etats-Unis d’Amérique et la sécurité dans le monde à partir du Sahel et de l’Azawad
Objet : Les Etats-Unis d’Amérique et la sécurité dans le monde à partir du Sahel et de l’Azawad
Monsieur Le Président,
Permettez moi de vous interpeller, de nouveau, afin de vous expliquer comment il se fait qu’un marocain, en l’occurrence Amine El Khalfi, ait essayé de perpétrer un attentat-suicide contre votre congrès, le symbole même de votre démocratie, à Washington, le 17 février dernier, alors que votre pays est l’un des meilleurs alliés du Maroc. De même, vous ne comprenez plus comment il se fait que de jeunes marocains sont facilement enrôlés dans les cellules terroristes et se convertissaient en bombes humaines contre vos troupes en Irak, vous causant de lourdes pertes, sachant que votre diplomatie est la plus acharnée à défendre les intérêts du royaume du Maroc aux Nations Unies en ce qui concerne la question du Sahara occidental.

Afin d’avoir certains éléments de réponse, je vous invite à lire mon article suivant. Selon mon analyse, j’ai affirmé que l’identité marocaine, d’essence amazighe (berbère) se repose sur deux piliers fondamentaux, à savoir la langue et l’histoire. Et ces deux éléments sont presque absents à l’école marocaine. Le jugement de la dernière étude formulée par Mr. Rachid Benmokhtar, ancien président de l’Université d’Al Akhawayn et membre du Conseil Economique et Social est sans faille : 90% des bacheliers marocains ne connaissent pas l’histoire de leur pays !!! (Journal Akhbar al yawm, 28/1/2012). Ainsi, nos jeunes ignorent complètement que pour nos « valeurs amazighes », la violence est bannie, et il n’y a pas de plus sacré que la vie. Enlever la vie à quelqu’un c’est porter atteinte à l’humanité toute entière! Mais malheureusement, le fait que l’école marocaine continue à véhiculer de l’ignorance et de la falsification de sa propre histoire, tout en négligeant l’importance du rôle que joue la langue maternelle, privée elle aussi d’enseignement, fait que cela développe des complexes d’infériorité aux enfants et surtout des crises d’identité, ce qui les prédispose à être des proies faciles de la délinquance et du salafisme jihadiste.
Mais ce qui est pire dans tout cela, c’est que votre politique étrangère contribue, d’une façon ou d’une autre, directement ou indirectement, à appuyer des politiques d’aliénations culturelles de nos Etats nord-africains en appuyant les mouvements de tendance islamiste. Laissez moi vous formulez juste un exemple concret, celui de la Libye. Vous avez eu le mérite de mobiliser l’ONU et surtout la puissance militaire de l’OTAN, qui vous a coûté un budget énorme dans ces temps de crise financière mondiale, afin de chasser définitivement du pouvoir le dictateur sanguinaire Mouammar Kadhafi, avec vos alliés anglais et français. Mais, au lieu de favoriser avec les citoyens libyens la construction d’un nouveau Etat authentiquement démocratique, qui s’inspirerait de leurs propres institutions coutumières, comme celle qui se basait sur la taajmaât, (une sorte de congress tribal) vous avez laissé les mains libres aux autorités du Qatar, en se substituant à vous, au point qu’aujourd’hui elles imposent une emprisesalafiste, à la place du celui de l’emprise baathiste ; un système politique d’inspiration théocratique, qui se contredit diamétralement avec les principes de la déclaration universelle des droits humains, avec vos valeurs démocratiques et avec nos propres valeurs amazighs de laïcité (selon notre adage :amghar di tajmaât, l’imam di lmasjid, qui se traduirait en quelque sorte comme l’élu à l’assemblée et le curée à l’église). Ainsi, Mr. Mustapha Abdeljalil, reconnaissant ouvertement l’influence directe de l’idéologie wahabite, n’a pas hésité à affirmer à maintes reprises son désir d’imposer la loi islamique, la chariâ, à tout le monde ! C’est ainsi que les ex-rebelles et démocrates amazighs des montagnes de l’ouest, qui ont libéré héroïquement Tripoli, après l’impuissance des ex-rebelles de Benghazi, se sont vus carrément exclus du nouveau pouvoir « islamiste » transitoire après la mort du dictateur. (Voir notre lettre ouverte au président français Nicolas Sarkozy à ce sujet)
L’un des effets collatéraux de la révolution libyenne est sans doute l’embrasement de la région du Sahel où des mouvements affiliés à Al Qaïda viennent de récupérer d’énormes quantités d’armes de toutes sortes! Déjà en 2008, votre secrétaire d’Etat adjoint au Proche Orient et en Afrique du Nord avait prévenu de la menace que suppose celles-ci dans cette région qui échappe à tout contrôle étatique et qui ne fait que se renforcer, devenant de plus en plus dangereuse, ce qui menace sérieusement la sécurité de toute l’Afrique du Nord, et par extension celle de l’Union Européenne toute proche.
Pour rappel, je vous ai déjà interpellé sur ce problème dans deux antérieures lettres dont celle publiée au lien ci-après.
Aujourd’hui, c’est la troisième fois, que je le fais, profitant de la visite de votre secrétaire d’Etat au Maroc, Mme Hillary Clinton, dans l’espoir que vous la preniez vraiment au sérieux, car la sécurité de votre propre pays en dépend. Je ne voudrais aucunement que mon appel passe inaperçu comme cela a été le malheureux cas du Commandant Shah Massoud dont personne ne voulait écouter ses avertissements, avant le 11 septembre 2001, ni chez vous ni en Europe. Car voilà où nous en sommes arrivés maintenant avec tous les dommages causés par l’expansion de l’internationale islamiste radicale ayant pour base de repli à l’époque la région pashtoune d’Afghanistan.
Plus proche de nous, les autorités maliennes ont été incapables d’asseoir leur autorité dans le nord du Mali, comme elles n’ont jamais tenu leurs promesses ni respecté les accords de paix avec les populations touarègues. Elles ont laissé se développer la nébuleuse terroriste avec AQMI en bénéficiant, d’une part, des rançons versées pour la libération des otages occidentaux et, d’autre part, des aides financières et militaires, que vous lui accordez sous prétexte de combattre AQMI. Compte tenu de ce qui précède on en arrive à la conclusion que seuls les révolutionnaires touarègues peuvent sécuriser le territoire de l’Azawad (nord du Mali). Personne d’autres qu’eux ne peut faire le travail à leur place, pour chasser définitivement les terroristes d’AQMI du dernier recoin de leur territoire. Mais pour que cela puisse se faire, il faudrait reconnaître leur droit à l’autodétermination, et de les soutenir à asseoir et construire la démocratie participative, l’autonomie de l’Azawad, voire leur propre Etat, comme cela été le cas du sud de Soudan, pour lequel votre diplomatie s’est activement mobilisée. Aller à leur encontre, les contrer et communiquer les photos satellitaires de leur présence à l’armée malienne, comme le font les autorités françaises, ne ferait que les pousser inéluctablement à s’allier avec leurs ennemis que sont les colons djihadistes d’AQMI. Le risque doit être évité ; car de cette diabolique union personne ne serait épargné. Les bombes humaines, qui se formeraient au Sahel et à l’Azawad, à part Tamazgha (Afrique du Nord) et l’ Europe, arriveraient jusqu’ au cœur des Etats Unis d’Amérique...
En définitive, s’il y a de plus en plus de jeunes marocains et nord-africains qui se transforment en bombes humaines, comme le cas d’Amine El Khalifi, et qui prennent les USA dans leur champ de mire, cela revient à la politique de votre propre pays qui encourage, directement ou indirectement, la réislamisation idéologique et radicale de l’Afrique du Nord, à travers vos pays satellitaires que sont le Qatar et les monarchies du Golfe. Par conséquent et enfin de compte, reconnaissez que c’est votre propre politique qui contribue à créer l’insécurité chez vous. Pour y remédier, vous n’avez qu’à changer de cap !
Veuillez agréer, Monsieur Le Président, l’assurance de notre considération distinguée.

Rachid RAHA,
Président de la Fondation « Montgomery Hart » des Etudes Amazighs,
Ex-Président du Congrès Mondial Amazigh
et Président délégué de l’Assemblée Mondiale Amazighe pour les affaires extérieures.


Auteur: Rachid Raha
Date : 2012-02-23 20:44:00

dimanche 12 février 2012

Appel du Ministre des Institutions et de la Sécurité du Gouvernement provisoire kabyle (ANAVAD), M. Arezqi At Hemmuc, à la diaspora kabyle pour contribuer au Fonds de solidarité avec la Kabylie frappée par les intempéries.

mercredi 11 janvier 2012

Free Algérie - Algérie 2011 : la mauvaise gouvernance et la corruption menacent la sécurité nationale

Free Algérie - Algérie 2011 : la mauvaise gouvernance et la corruption menacent la sécurité nationale
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Algérie 2011 : la mauvaise gouvernance et la corruption menacent la sécurité nationale

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La corruption à tous les étages de l'Etat gangrène sérieusement le pays.La corruption à tous les étages de l'Etat gangrène sérieusement le pays.
Transparency International dans son rapport du 1er décembre pour l’indice annuel de perception de la corruption rétrograde l’Algérie de sept places. Un indicateur qui prouve la faillite du président et de son exécutif en matière de bonne gouvernance. La suite...
Il convient de se poser la question de savoir si l'on peut continuer dans cette voie hasardeuse, situation qui menace le fondement de l'Etat lui-même et la sécurité nationale. Dans ce cadre, la sphère informelle produit historique de l'extension de la bureaucratie rentière qui tire sa puissance de l'existence même de cette sphère tissant des réseaux diffus de corruption n'est que la traduction de la faiblesse de la démocratisation du système économique et politique, donnant d'ailleurs du pouvoir à ceux qui contrôlent l'information. Transparency International classe l'Algérie parmi les pays qui connaissent un taux de corruption élevé comme en témoigne les 9 derniers rapports de 2002 à 2011 sans aucune amélioration dont le dernier en date celui du 01 décembre 2011. Ainsi les surfacturations et l'utilisation de la distorsion du taux de change permettent la fuite de capitaux (la méthode résiduelle de la Banque mondiale l'évalue à plusieurs dizaines de milliards de dollars entre 1972 -2009, avec d'importants mouvements pour certaines périodes en fonction de la situation politique et socio-économique et des produits hors de la frontière fonction de la distorsion des prix intérieurs et internationaux.
L'intégration de la sphère informelle selon une vision cohérente, dont la délivrance facile des titres de propriété, doit aller de paire avec une participation plus citoyenne de la société civile et devrait favoriser la légitimité de tout Etat du fait qu'elle permettra à la fois de diminuer le poids de la corruption à travers les réseaux diffus et le paiement des impôts directs qui constituent le signe évident d'une plus grande citoyenneté. Quels sont les deux éléments fondamentaux caractérisant le fonctionnement de l'Etat de droit ? Premier élément : la confiance est à la base des échanges : des interviews précises réalisées par De Soto un des plus grand spécialistes dans ce domaine montrent qu'à une question en Suède : "Est-ce que vous faites confiance aux autres Suédois ? La réponse est que 65% des Suédois disent oui, je fais confiance à un autre Suédois". Aux Etats-Unis presque 54% des Américains disent oui, je fais confiance aux autres Nord-Américains. Quand on arrive au Brésil, c'est seulement 8% qui font confiance aux autres Brésiliens. Quand on arrive au Pérou, c'est 6% et les Argentins, entre 1 et 2%. Qu'en est-il en Algérie où le cash prédomine dans toutes les transactions internes ? Dans les pays développés, la carte de crédit donne un droit de transaction alors que dans la plupart des pays en voie de développement est exigé souvent le liquide avec une intermédiation informelle qui traduit la faiblesse de toute politique monétaire interne de l'Etat . Et là, on revient à la confiance. Le deuxième élément est la relation dialectique entre économie de marché, Etat de droit et l'existence des titres de propriété. La question qu'il y a lieu de se poser est la suivante : s'il y a des actifs immatériels et physiques en Algérie, combien de ceux-là ont un titre reconnu par l'Etat ? C'est toute la problématique de la construction de l'économie de marché et d'une manière générale, la construction de l'Etat qui est posée. Là aussi les enquêtes de Hernando De Soto peuvent être des indicateurs importants pour réorienter la politique économique et sociale algérienne. En Egypte, objet d'enquêtes précises de l'auteur pour le gouvernement de ce pays, de la période de Nasser à 2004, les entrepreneurs ont créé quatre millions sept cent mille bâtiments sur des terrains agricoles illégalement. Donc, ces 4 700 000 bâtiments sans titres sont du capital mort bien qu'ils représentent une valeur estimée par l'auteur à 50 milliards de dollars de 2004 sans pouvoir les hypothéquer ni les utiliser comme garantie, sans que les banquiers ne sachent à qui ils peuvent prêter. Cela a des incidences sur la gestion de l'Etat qui ne sait plus planifier les besoins en eau potable, en électricité-gaz, téléphone, conduite d'évacuation et autres prestations de services. Autre élément significatif des enquêtes de l'auteur: combien de temps ça prend si vous voulez acheter les droits, c'est-à-dire la délivrance des titres de propriété. Si vous devez respecter le cheminement de tous les circuits (à cela s'ajoutent la faiblesse de la culture économique et politique du simple citoyen ainsi que l'amoncellement de tous les dossiers en litige au niveau des institutions du pays qui souvent ne sont pas informatisées) l'ensemble des démarches (longs circuits) pour avoir un titre légal prend 17 années en Egypte, 21 ans au Pérou et pour les Philippines 25 ans. Il y a lieu, également, de mesurer le temps pris en moyenne pour éviter la destruction et donc marchander avec la bureaucratie (corruption). Ainsi, un Egyptien passe entre 3 et 6 années de sa vie dans ce marchandage. Il serait intéressant que nos sociologues fassent une enquête pour le cas Algérie.
Aussi, il faut éviter toute vision illusionniste. Réformer le droit de propriété n'est pas une question de registre foncier. Il faut intégrer toutes les procédures, y compris celles du droit coutumier, car existant des codifications au sein de cette sphère informelle. Dans la plupart des pays, ce sont des notables qui établissent des actes non reconnus, certes, par l'Etat, mais qui ont valeur de transaction au sein de cette sphère informelle. On peut émettre l'hypothèse que c'est l'Etat qui est en retard par rapport à la société qui enfante des règles qui lui permettent de fonctionner. En fait, l'importance de cette sphère informelle pose tout un problème politique. Où est la crédibilité d'un Etat qui ne contrôle que 30 à 40% des activités économiques ? Cela n'explique-t-il pas la difficulté de construire un Etat de droit ? Cela ne signifie pas à travers les expériences historiques qu'il ne peut y avoir d'économie de marché sans démocratie. En effet, nous avons assisté à une économie de marché très forte en Amérique latine notamment celle du Chili, venue à travers Pinochet et actuellement en Chine. Il en est de même en Asie à Singapour ou en Corée du Sud. Mais dans la plupart des cas, cela a été l'échec en raison notamment de la corruption généralisée du fait de la faiblesse de contrepoids démocratiques. Aussi la majorité des pays (avec des variantes options libérales ou social-démocrates et régimes présidentiels ou parlementaires) a opté pour des régimes démocratiques, avec une participation plus active de la femme , comme l'Occident, l'Asie récemment la plupart des pays de l'ex camp soviétique et depuis une décennie la plupart des pays Amérique latine, les pays arabes et surtout d'Afrique étant les plus en retard, ( la Chine , étant une exception allant vers une libéralisation progressive maîtrisée). Ainsi je reste persuadé à travers les expériences historiques que la vision autoritaire n'est pas soutenable sans la démocratie. Car avec le temps, et du fait des mutations mondiales, la dynamique socio-économique engendrera de nouvelles forces sociales avec de nouvelles exigences donc plus de liberté et de participation à la gestion de la cité.
Docteur Abderrahmane Mebtoul ex-directeur central des études économiques et Premier conseiller à la Cour des comptes (1980/1983).