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mardi 21 août 2012


Arrestation de 5 jeunes des At Yahia Moussa : le MAK condamne et exige leur libération

21/08/2012 - 12:19

KABYLIE (SIWEL) — Selon des recoupements, 5 jeunes originaires des At Yahia Moussa, ont été arrêtés par les services de sécurité. Pour rappel, des jeunes de cette région se sont révoltés, la semaine écoulée, contre les militaires en position dans leur région, qui mettaient le feu aux forêts de la localité. Ces jeunes qui voulaient en découdre avec ces pyromanes, ont exigé le départ des militaires de la Kabylie.


Eléments de l'armée algérienne. (PH/DR)
Eléments de l'armée algérienne. (PH/DR)
Suite à cette information, le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, (MAK) a estimé, par la voix de son président M. Bouaziz Ait Chebib, que ces jeunes « sont coupables de leur révolte contre une armée pyromane qui intensifie sa politique de terre brûlée en Kabylie ». 

Le président du MAK qui a condamné avec force ces agissements a ajouté que ces jeunes « n'ont rien fait d'autre que d'assumer dignement leur citoyenneté en exigeant le départ d'une institution qui incarne l'occupation ». 

M. Ait Chebib a souligné que « le MAK condamne cette atteinte de trop à la dignité du peuple kabyle, apporte son soutien indéfectible à ces victimes de l'arbitraire du régime raciste d'Alger et exige leur libération immédiate ». 

« Le peuple kabyle que personne ne peut tromper, est conscient de son devoir d'arracher son droit à l'autodétermination », a encore souligné M. Ait Chebib. 

aai 
Siwel 211219 août12 

samedi 18 août 2012

Tunisie - Photos des victimes de l’agression barbare des salafistes à Bizerte

Tunisie - Photos des victimes de l’agression barbare des salafistes à Bizerte


Les photos des victimes des agressions barbares perpétrées hier (voir notre article à ce sujet) par des salafistes de Bizerte, viennent d’être publiées sur les réseaux sociaux.
Ces sauvageries ont eu lieu suite à l’organisation d’une manifestation de soutien à la cause palestinienne en présence de Samir El Qantar, ancien prisonnier politique libanais (30 ans dans les geôles israéliennes).
Pour les salafistes, El Qantar n’aurait pas le droit de s’exprimer, car il soutient Bachar El Assad !
Il est vrai aussi qu’El Qantar a critiqué, lors de sa présence en Tunisie, Rached Ghannouchi.




Crédit photo : Imed Sfaxi

mardi 12 juin 2012

« Jean Claude et Djamila » ou comment se moquer des musulmanes à peu de frais



« Jean Claude et Djamila » ou comment se moquer des musulmanes à peu de frais
Posted on 11 juin 2012 by Leïla Adjaoud - Article du nº 255
بسم الله الرحمان الرحيم


Au Nom d’Allah Le Clément, Le Miséricordieux,


Lettre ouverte à Madame Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de l’Information


Madame le ministre,


J’ai déjà eu l’occasion de dénoncer votre nomination puisque vous fûtes l’un des rares députés socialistes à voter la loi islamophobe de l’UMP à l’encontre de nos sœurs portant le voile facial.


http://ripostelaique.com/en-nommant-valls-et-filippetti-hollande-et-ayrault-ont-trahi-les-femmes-francaises-en-niqab.html


Et je constate que dans vos attributions, il y a « l’Information », donc en particulier tout ce qui circule sous le manteau et publiquement sur Internet, vecteur de la haine islamophobe comme l’ont très bien démontré nos amis du Mrap.


Ainsi, à peine fûtes-vous nommées, il circule sur « la Toile » une abominable vidéo stigmatisant nos sœurs portant le voile intégral.




http://www.youtube.com/watch?v=guqvBgn2PYI


Cette pseudo-parodie islamophobe du « portrait de la semaine » de l’émission Sept à Huit de TF1 est uniquement destinée à ridiculiser les Français-e-s de confession musulmane, les reléguant ainsi dans le rôle de sous-citoyens victimes d’un racisme anti-musulman qui ne dit pas son nom et qui n’est que le prolongement nauséabond d’un racisme anti-arabe.


Quelle réaction du nouveau gouvernement et de vous-même devant de telles provocations ? Aucune !


Que la malédiction d’Allah le Très-Haut soient sur vous, Madame Aurélie Filippetti, et sur tous ceux qui refusent de suivre la voie juste jusqu’au Jour du Jugement Dernier.


Leïla ADJAOUD, Présidente du Directoire du Collectif des Associations de Femmes Françaises En Niqab (CAFFEN) et Co-Présidente du Comité contre la Stigmatisation des Musulman-e-s Pratiquant-e-s sur Internet (CSMPI).

lundi 4 juin 2012


Affaire des caricatures de Mahomet : quatre individus jugés coupables de terrorisme contre le journal danois Jyllands-Posten.

04/06/2012 - 12:45

COPENHAGUE (SIWEL) — Quatre individus ont été jugés coupables de terrorisme, par le tribunal du district de Glostrup dans la banlieue de Copenhague, dans l’affaire du complot d’assassinat du personnel d’un journal danois, Jyllands-Posten, qui avait publié, en 2005, les caricatures sur le prophète de l’islam, Mohamed.


Siège du journal danois Jyllands-Posten. PH/DR
Siège du journal danois Jyllands-Posten. PH/DR
Il s’agit de trois suédois et un tunisien, qui se sont rendus coupable d’attentat terroriste contre le personnel du journal, a jugé, ce matin, le tribunal du district de Glostrup dans la banlieue de Copenhague. Sahbi Ben Mohamed Zalouti, Mounir Awad et Omar Abdalla Aboelazm, citoyens suédois d'origine tunisienne, libanaise et marocaine, et Mounir Ben Mohamed Dhahri, Tunisien 

Les quatre « terroristes », qui avaient plaidé non-coupables, devant le tribunal, ont été jugés « coupables de terrorisme », a indiqué la présidente du tribunal, Katrine Eriksen, à l’AFP. 

Le verdict a été retransmis en direct sur deux chaînes de télévision publiques DR et TV2. 

Le parquet avait souligné, qu'au moment de leur arrestation, les quatre hommes avaient eu l'intention de « tuer un grand nombre de gens »dans les locaux du quotidien Jyllands-Posten, à Copenhague. 

Un pistolet-mitrailleur avec silencieux, un revolver, 108 balles et 20.000 dollars (16.084 euros) en espèces ainsi que 200 tiges en plastique pour ligoter des otages avaient été saisis par la police auprès de ces quatre hommes. 

ri/bbi 
SIWEL 04 1248 JUIN 12code

dimanche 19 février 2012

Solidarité avec la Kabylie : le MAK achemine des aides à Frikat, Ouacif et Iwadhiyen

Solidarité avec la Kabylie : le MAK achemine des aides à Frikat, Ouacif et Iwadhiyen

Solidarité avec la Kabylie : le MAK achemine des aides à Frikat, Ouacif et Iwadhiyen

18/02/2012 - 16:10


TIZI-OUZOU (SIWEL) — Deux équipes du MAK sont sorties aujourd'hui sur le terrain afin de venir en aide aux villages sinistrés dans trois communes à l'ouest de la wilaya de Tizi-Ouzou.



(PH/Siwel)
(PH/Siwel)
Dans la matinée, le président du MAK, Bouaziz Ait Chebib, s'est déplacé en compagnie de Rabah Abed et Lyès Sellam, membres de la coordination de Frikat au village d'Ait Boumaâza situé dans la même commune, avec une camionnette de vivres (semoule, lait, café, sucre, légume secs…)


La délégation du MAK a été accueillie par le comité et les citoyens du village qui ont exprimé leur reconnaissance au MAK, au Gouvernement provisoire et à la diaspora kabyle pour cet élan de solidarité.


Les habitants de ce village qui est resté coupé du monde pendant 13 jours ont tenu à dénoncer la démission de l'Etat et à transmettre leurs salutations à Ferhat Mehenni et au Gouvernement qu'il préside.


Dans l'après midi, une autre délégation conduite par Karim Rahmane s'est rendue dans deux villages en besoin : Ait Ergane dans la commune d'Agouni Gaghrane (daïra de Iwadhiyen), et Taourirt dans la commune d'Ait Toudert (daïra Ouacif) pour les ravitailler en semoule. Les citoyens sur place se sont montrés reconnaissants envers la diaspora kabyle et le GPK qui a lancé l'action de solidarité.


« Le plus important pour nous c'est que vous ne nous avez pas oubliés. Votre présence physique nous suffit », a déclaré un habitant de Taourirt à l'adresse du convoi.


uz
SIWEL 181615 FEV 12

samedi 18 février 2012

Algérie : des centaines de villageois en Kabylie brûlent collectivement leurs cartes d'électeurs

Algérie : des centaines de villageois en Kabylie brûlent collectivement leurs cartes d'électeurs
Vendredi, 17 Février 2012 14:46Envoyé spécial : abdou

ALGÉRIE : DES CENTAINES DE VILLAGEOIS EN KABYLIE BRÛLENT COLLECTIVEMENT LEURS CARTES D'ÉLECTEURS


La population de la Kabylie est en colère contre le régime lequel continue à lui parler des élections législatives au lieu de venir en aide aux populations en détresse à cause des récentes intempéries.
Ainsi, selon le site Tout sur l’Algérie, des centaines «villageois de la région d'Iferhounène et d'autres villages, situés dans les régions les plus affectées par la tempête qui a provoqué un véritable drame humain, se sont rassemblés sur la place publique, mercredi 15 et jeudi 16 février, pour brûler, publiquement et collectivement, leurs cartes d'électeur».

«Brûler nos cartes de vote est un message politique en direction de nos gouvernants qui nous ont abandonnés durant la tempête de neige », témoignent de leur côté ces jeunes citoyens pour justifier leur acte de protestation.

Par ailleurs, toujours selon la même source, dans la commune d’Aït Boumahdi, dans la daïra des Ouacifs, à une cinquantaine de kilomètres au sud‑est de la ville de Tizi Ouzou, des citoyens ont chassé une équipe de l'ENTV venue filmer des scènes de distribution de maigres aides alimentaires acheminées par la direction de l'action sociale de la wilaya de Tizi Ouzou.

La Rédaction de NessNews

jeudi 16 février 2012

Une équipe de l'ENTV chassée et des cartes d’électeur brûlées en Kabylie - Divers - Tout sur l'Algérie - page 1

Une équipe de l'ENTV chassée et des cartes d’électeur brûlées en Kabylie - Divers - Tout sur l'Algérie - page 1

Les villageois s’estiment abandonnés par les autorités

Une équipe de l'ENTV chassée et des cartes d’électeur brûlées en Kabylie




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Comme cela était prévisible depuis le début de la tempête de neige qui s'est abattue sur tout le nord du pays, et durant laquelle les pouvoirs publics ont superbement brillé par leur absence, des villages de Haute‑Kabylie viennent d'adresser une réponse cinglante au pouvoir qui a donné, disent de nombreux villageois, « beaucoup plus d'intérêt aux élections législatives qu'il compte organiser le 10 mai prochain qu'à la détresse des populations de Haute‑Kabylie ».
En effet, de nombreux villageois de la région d'Iferhounène et d'autres villages, situés dans les régions les plus affectées par la tempête qui a provoqué un véritable drame humain, se sont rassemblés sur la place publique, mercredi 15 et jeudi 16 février, pour brûler, publiquement et collectivement, leurs cartes d'électeur. « Brûler nos cartes de vote est un message politique en direction de nos gouvernants qui nous ont abandonnés durant la tempête de neige », nous dira un des jeunes citoyens qui ont choisi cette forme symbolique de protestation mais toutefois lourde de sens.
« Au moment où les citoyens des villages de Haute‑Kabylie luttaient seuls pour leur survie sous la tempête, les pouvoirs publics locaux nous ont abandonnés, un Conseil des ministres s'est tenu sans souffler mot de notre situation qui touchait pourtant de nombreuses régions du pays, puis, la meilleure de toutes, on nous envoie des SMS pour nous demander de voter et, cerise sur le gâteau, le président de la République ne s'est pas contenté d'occulter la détresse du peuple dont il a d'ailleurs de tout temps ignoré l'existence, mais il a même poussé le bouchon plus loin, en convoquant le corps électoral en pleine catastrophe », nous dira Nassim, un autre jeune d'Iferhounène, pour justifier son acte.
Des centaines de personnes ont brûlé leur carte d’électeur. L'unes d'elles, un quinquagénaire, explique : « nous ne sommes ni du bétail ni les sujets d'un roi, mais des citoyens suffisamment conscients pour sanctionner, comme on peut, un pouvoir qui n'a de préoccupation que sa survie ».
Dans la commune d’Aït Boumahdi, dans la daïra des Ouacifs, à une cinquantaine de kilomètres au sud‑est de la ville de Tizi Ouzou, des citoyens ont, selon des sources locales, chassé une équipe de l'ENTV venue filmer des scènes de distribution de maigres aides alimentaires acheminées par la direction de l'action sociale de la wilaya de Tizi Ouzou.

dimanche 12 février 2012

Appel du Ministre des Institutions et de la Sécurité du Gouvernement provisoire kabyle (ANAVAD), M. Arezqi At Hemmuc, à la diaspora kabyle pour contribuer au Fonds de solidarité avec la Kabylie frappée par les intempéries.

samedi 11 février 2012

Algérie, langue, identité ou le paradis des mots contre l’enfer des maux - Contributions - El Watan

Algérie, langue, identité ou le paradis des mots contre l’enfer des maux - Contributions - El Watan

Algérie, langue, identité ou le paradis des mots contre l’enfer des maux

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le 11.02.12 | 01h00 Réagissez
   L’identité nationale, un faux débat pour un vrai échec.
zoom | © D. R.
L’identité nationale, un faux débat pour un vrai...

La langue, les langues constituent en Algérie un cocktail explosif, et les amoureux des mots, qui irriguent l’imaginaire et procurent du plaisir, en ont payé le prix.

Les intellectuels et les artistes en Algérie ne meurent pas «naturellement». Rachid Mimouni, Tahar Djaout, Abdelkader Alloula, Sadek Aïssat, Rachid Bey et tant d’autres ont quitté notre monde, assassinés ou bien frappés de maladies qui ne sont pas sans rapport avec l’angoisse, le stress et la solitude, d’autres sont partis en exil, car le ciel si lumineux de leur pays ne les protégeait plus des ténèbres des messagers du malheur. Les causes de cet exil sont multiples.
Pendant la colonisation, on a marginalisé, que dis-je, on a nié les langues du pays. Avec l’indépendance, un enseignement médiocre et le marasme culturel et intellectuel organisé ont freiné l’émergence d’une pépinière d’écrivains en langue nationale. Inventer des histoires et des personnages comme Emma, Julien Sorel ou bien Nedjma, bien de chez nous, suppose un chamboulement politique et culturel qui n’a pas eu lieu.
Enfin, ajoutons à cette litanie des causes la domination de l’Occident, qui impose son modèle culturel comme il fascine avec ses gadgets industriels. Il me semble donc, avec du recul, qu’il faut regarder ailleurs pour comprendre l’existence de cette littérature algérienne en langue française. Cet ailleurs n’est autre que cette nuit opaque qui a enveloppé le pays sous la double pression d’une politique étriquée et de l’intégrisme religieux. On semble oublier qu’une langue maternelle sans souffle poétique et sans vision subversive ne peut produire Nedjma, écrit dans une langue française «violée» par un écrivain exilé à Paris, mais qui a toujours transporté son «algérianité» partout où il a vécu. Il ne vient à l’esprit de personne d’en vouloir à Kateb Yacine d’avoir écrit Nedjma dans la langue de Molière.
Ce genre de reproche et les polémiques fracassantes et violentes (et finalement stériles) quant à l’utilisation de la langue française dans la littérature algérienne se sont évaporés sous la pression de la complexité de la vie. Avec le temps, le complexe du colonisé tend à s’atténuer. On se rend compte que l’identité du pays ne se nourrit pas seulement de la langue. Si jusqu’à aujourd’hui on constate l’absence de grands romans algériens écrits dans la langue arabe, il ne faut s’en prendre ni à la langue arabe ni à la langue de Diderot ou de Voltaire. Il faut tourner son regard vers le passé colonial, mais aussi en direction de cette médiocre politique culturelle au lendemain de l’indépendance du pays.
Car, à la même époque, ailleurs dans le monde arabe, de grandes œuvres étaient produites par les Adonis ou les Mahmoud Darwich, des poètes qui n’avaient aucun complexe avec «la langue de Dieu». Quand des gens en Algérie s’interdisent de puiser dans les langues du pays où fourmillent les noktas (calembours et autres bons mots) et les formules de la poésie populaire, quand ils n’osent pas dire des «gros mots» pour ne pas troubler l’ambiance bigote qui étouffe la société, ces gens ne peuvent pas produire de grandes œuvres. Une langue est certes un outil pour les «communicants» mais elle est aussi et surtout une productrice d’une pensée, de poésies, de connaissances, de plaisirs. Pour ne pas l’avoir compris à cause du contentieux colonial, bien de gens ont confondu la langue de troupiers des Bigeard et autres colonels de la Bataille d’Alger et la (les) langue(s) de Rimbaud, d’Aragon et de Bernard Noël. La langue est une merveilleuse machine pour nous regarder dans un miroir. Elle permet d’exprimer notre «Je» sans pour autant subir la pesanteur du «moi national». Pour cela, il faut éviter et l’enflure du «je» et l’arrogance et chauvinisme national.
En nous réappropriant notre véritable histoire pour savoir d’où l’on parle, on peut plus facilement établir un lien entre la fêlure du «je» et la crise du «moi national» malmené par le tribalisme et le complexe du colonisé. Ce travail-là est nécessaire pour éviter le danger de couper en tranches l’identité nationale, comme si elle était une simple addition de paramètres. Il faut plutôt utiliser l’algèbre pour saisir dans sa complexité le concept en question. Car l’identité en Algérie, comme ailleurs du reste, est un phénomène qui ne peut échapper aux mouvements de la vie, à la rudesse du temps qui passe, bref à l’histoire. C’est pourquoi, j’ai toujours manifesté mon opposition dans des colloques à ceux qui réduisent l’identité du pays à une religion, à une langue ou bien encore à une ethnie, ce qui est proprement scandaleux quand l’histoire est témoin des vagues successives d’envahisseurs ou tout simplement d’immigrés qui se sont enracinés dans le pays et se sont (sang) mêlés à toutes les couches de la société.
Maints exemples dans le monde montrent que des nations à «identité forte» ont intégré des individus venant des quatre coins du monde et ayant des croyances religieuses ou philosophiques différentes et parlant des langues étrangères les unes aux autres. Ces hommes et ces femmes, en vivant sur le même territoire, partagent une langue qui s’enrichit du reste des apports d’autres langues, inventent un mode de vie, des valeurs et sont sensibles à la géographie et aux symboles de l’histoire de leur (nouveau) pays. Enfin, leur unité est sans faille contre un éventuel agresseur ou conquérant.
Ces comportements sont la meilleure façon d’exprimer leur attachement au pays et le désir de participer à son avenir. On est donc loin de cette vision archaïque privilégiant un paramètre de l’identité qui perd de sa pertinence quand il est confronté à la dynamique des facteurs historiques. Et là, je ne peux que m’appuyer sur Edouard Glissant qui affirme que nous sommes entrés dans l’ère de l’identité-relation. Ainsi, pour en finir avec cette vision réductrice de l’identité, disons que les Africains, dont la langue est le français, ne se sentent nullement Français, un Chinois a beau être catholique, il ne sera jamais aussi Italien que Frédérico Fellini, etc. En revanche, ce même Africain, ce même Chinois et ce même Italien peuvent se retrouver dans la même tranchée pour mettre fin à une entreprise criminelle contre l’humanité. Les exemples ne manquent pas durant le siècle des deux guerres mondiales.On a aujourd’hui de douloureuses démonstrations dans des pays qui mettent en avant un aspect de leur identité.
On a l’exemple de la Côte d’Ivoire qui a inventé «l’ivoirité». Un autre exemple plus près de l’Algérie, un pays où un dictateur s’est «amusé» à conserver «l’identité des tribus» pour se maintenir au pouvoir. Cette déchirure tribale entretenue par ce drôle de chef d’Etat, a fourni un prétexte à des puissances étrangères qui tentent de diviser le territoire national et accaparer ensuite la partie l’on sent bon le gaz et le pétrole. Autant les peuples ont, avec raison, défendu leur identité menacée par un colonisateur qui voulait imposer ses valeurs au nom de la «civilisation», autant l’identité-relation, chère à Glissant, est notre avenir, car elle est le produit d’un travail collectif de l’humanité.
A l’heure de cette «créolisation du monde» où cette humanité mesure la distance qui sépare les hommes non en espace-géographie, mais en espace-temps, il est pour le moins léger de construire des murailles de Chine ethnico-religieuses-linguistiques à l’intérieur d’un même pays. Je me souviens d’une interview de Youcef Sebti, qui dénonçait les écrits où les mythes de «l’ethnicité», pour les uns, de la religion, pour d’autres, sont élus comme des vecteurs uniques. Il avait raison de clouer au pilori ceux qui se contentent d’aligner des slogans et des lieux communs, en décrétant une litanie de mots de littérature nationale. Ils oublient simplement que la littérature trouve son bonheur dans une langue maniée avec vigueur et élégance, une langue qui ne cesse de s’enrichir des trouvailles littéraires des écrivains et des apports des langues étrangères.
Rêvons du jour où nos langues nationales belles et vigoureuses nous feront voyager dans l’univers du merveilleux et du complexe. Ce jour-là, on n’aura plus à nous déterminer par rapport à des fantasmes ou des peurs. Ce jour-là on n’aura pas besoin, comme dans la France de Sarkozy, d’organiser et de manipuler un débat sur l’identité nationale pour faire oublier l’échec d’une politique. Le faible d’esprit a toujours tendance à inventer un ennemi pour justifier ses déboires, masquer ses peurs, bref, il lui faut une tête de Turc, un étranger... un immigré pour l’apaiser.
Ali Akika

vendredi 10 février 2012

Etat des routes coupées au vendredi 10 février

Etat des routes coupées au vendredi 10 février

Etat des routes coupées au vendredi 10 février

10/02/2012 - 20:49


TIZI-OUZOU (SIWEL) — État général des routes bloquées à la circulation pour l'ensemble des 3 wilayas pour ce jour vendredi 10 février 2012. Valable pour les jours qui suivent en prévision des chutes de neige annoncées par le bulletin météorologique spécial de ce jour.



Routes enneigées inabordables, Ath Manguellat (PH/NFP)
Routes enneigées inabordables, Ath Manguellat (PH/NFP)
Tizi Ouzou


Les importantes chutes de neige ont bloqué la route nationale (RN) 15, reliant Tizi Ouzou à Tuviret au col de Tirourda, commune d’Iferhounène, et dans la circonscription communale de Larbaa-Nath-Iraten.


La RN 30, reliant la RN 30 A à Tuviret, au lieu dit Tizi Noukalal, commune d’Iboudrarène, est aussi bloquée. Le chemin de wilaya (CW) 09 reliant Tizi Ouzou à Vgayet au col de Chellata, commune d’Illoula Oumalou, est aussi coupé à la circulation.


Dans la même wilaya, la fermeture du CW 253, reliant Ain El-Hammam à Vgayet au col de Chellata, commune d’Illoula-Oumalou, le CW 11, reliant les communes de Ouacif à Ouadhia, la RN 15, reliant Tuviret à Tizi Ouzou, au col de Tirourda, commune d’Aghbalou, et la RN 33, reliant Tuviret à Tizi Ouzou à hauteur de Tikedjda, commune d’El Asnam.


Également la RN 33 bis, reliant Haizer à Tikedjda, au village Ain Alouane, commune de Haizer, est également bloquée.


Vgayet


La RN 75, reliant Sétif à Vgayet, entre les communes de Barbacha et Kendira, sur une distance de 18 km, la RN 12 reliant Vgayet à Tizi Ouzou, sur une distance de 33 km, et la RN 26 A reliant Akbou à Tizi Ouzou, sur une distance de 8 km, le CW 01, reliant Tibane à Akfadou, sur une distance de 8 km, ainsi que le CW 159, reliant les villages Alma et Ighil Oumssid, commune de Chellata, le CW 158, reliant Barbacha à Amizour sur une distance de 6 km, sont coupés au trafic routier.


Le CW 06, reliant Ait Smail à Ait-Tizi (Sétif), sur une distance de 09 km, le CW 23, reliant Akbou à Elmayen ( Bordj Bou Arréridj) sur 20 km, le CW 35, reliant Amalou à Béni Mouhil (Sétif), sur une distance de 30 km, le CW 137, reliant Sidi Aich à Chemini, sur une distance de 10 km, le CW 23 A, reliant Tichy à Boukhelifa, sur une distance de 06 Km, sont coupés à la circulation.


La même situation est constatée au niveau du CW 15 A, reliant Tizi Nberber à Bouandas (Sétif), sur une distance de 20 km, et le CW 07, reliant Béni Mlikeche à Tazmalt, sur une distance de 13 km.


Tuviret


La RN 30, reliant Tuviret à Tizi Ouzou, au lieu dit Tizi-Noukoulal, commune de Saharidj, ainsi que le CW 93, reliant les villes de Guerrouma à Lakhdaria, le CW 15, reliant Souk el Khemis à El Mokrani, entre les deux localités, le CW 23, reliant El-Mokrani à Médéa, au village Ouled el Arbi, ainsi que le CW 09, reliant Saharidj à Aghbalou, entre les deux communes, sont bloquées par la neige.


cc
SIWEL 102049 FEV 12

Ain El Hammam : des édifices publics s’effondrent, la Kabylie continue de s'organiser toute seule

Ain El Hammam : des édifices publics s’effondrent, la Kabylie continue de s'organiser toute seule

10/02/2012 - 15:17

AIN EL HAMMAM (SIWEL) — Après 10 jours de chutes de neige incessantes, deux établissements publics s'effondrent et les Kabyles continuent à se prendre en charge eux-mêmes grâce à un élan d'entre-aide villageoise sans que les autorités n'interviennent.


Le tout nouveau gymnase de Ain el Hamman s'est effondré. (PHOTO: Nova Prod pr Siwel)
Le tout nouveau gymnase de Ain el Hamman s'est effondré. (PHOTO: Nova Prod pr Siwel)
Le nouveau gymnase inauguré il y a seulement deux mois et non baptisé encore s'est effondré avant hier le 8 février. C'est la structure en béton qui a cédé emportant avec elle la toiture du bâtiment. Fort heureusement, le bâtiment s'est écroulé alors qu'il était vide. Une enquête sera ouverte pour faire la lumière d'éventuelles malfaçons qui auraient entrainé l'effondrement de ce bâtiment tout neuf et qui a couté près de 16 milliards de centimes de DA algérien, rapportent des habitants sur place.


Par ailleurs, c'est l'hôpital de la même ville qui a vu la terrasse du pavillon gynécologie s'écrouler sous le poids de la neige. Il faut signaler toutefois que le bâtiment hospitalier est une batisse de plus de 100 ans qui date de l'époque coloniale.


La neige continue de paralyser de façon inquiétante la vie en Kabylie sans que les autorités n'interviennent.
Les allées menant d'un pavillon à l'autre de l'hôpital ont du être dégagés par la bonne volonté des habitants de la ville afin de permettre le fonctionnement des divers services. Le personnel hospitalier prisonnier par les amas de neige n'a pu sortir de l'établissement avant l'intervention des bénévoles et a du rester sur place. Note témoin sur place rapportent que pour passer la nuit, ce même personnel s'est vu offert le repas du soir qui consistait à une demie baguette de pain et un oignon.


Les établissements scolaires de la région sont tous bloqués par plus de 2m de neige. Les pénuries en denrées alimentaires de base (pain, lait) s'accentuent le temps passant. Il faut cependant saluer la grande solidarité qui s'est mise en place au sein de la société kabyle. Les propriétaires de 4x4 ont mis à disposition leurs véhicules pour acheminer de la marchandise ou du gaz.


Des éleveurs et producteurs de lait de la région ont procédé à la distribution gratuite de leur production laitière. La protection civile locale qui opère sur 3 dairas ( Iferhounen, Ain El Hammam, Illilten) travaille sans relâche à soutenir la population malgré un manque flagrant de moyens en hommes et en matériel. Les villageois se sont constitués en équipes de volontaires pour parcourir les villages et aider les plus faibles à déneiger les toitures des maisons pour éviter les effondrements. On déplore à ce jour une chute d'une toiture à Michelet.


Les habitants de la région s'indignent de la façon dont la catastrophe est traitée : « Nous avons vu, après deux jours de chutes de neige, les autorités publiques intervenir et depuis rien n'est fait. Ils ont laissé la neige s’amonceler jusqu'à atteindre les 2m. Aujourd'hui, cette neige s'est entassée et a formé d'énormes blocs de glace ». L'une des personnes interrogés sur le pourquoi de cet immobilisme dira : « Je soupçonne le pouvoir algérien de faire exprès de laisser les choses en l'état . On veut notre mort mais nous faisons appel à la solidarité de nos villageois et à l'esprit d'entre aide qui prévaut dans la société kabyle. »


cc
SIWEL 101517 FEV 12