vendredi 10 février 2012

Le MAK organise une quête au profit des localités sinistrées de Kabylie | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie

Le MAK organise une quête au profit des localités sinistrées de Kabylie | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie
Le MAK organise une quête au profit des localités sinistrées de Kabylie
De Tizi-Wezzu, par Saïd Tissegouine


Sur initiative et sous contrôle de son président, M. Bouaziz Aït-Chebib, le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) a lancé dès aujourd’hui une opération d’aide financière au profit des localités sinistrées de Kabylie.

10/02/2012 - 16:37 mis a jour le 10/02/2012 - 16:55 par Saïd Tissegouine


Sur initiative et sous contrôle de son président, M. Bouaziz Aït-Chebib, le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) a lancé dès aujourd’hui une opération d’aide financière au profit des localités sinistrées de Kabylie.

Au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, la localité qui semble la plus touchée par les intempéries est Iferhounène située à 70 km à l’est du chef-lieu de wilaya et culminant à 1450 mètres d’altitude. C’est une délégation de la région qui, ce matin, a rencontré le président du MAK pour lancer un S.O.S.

Selon le rapport enregistré par M. Bouaziz Aït-Chebib de la part du porte-parole de cette délégation, les habitants d’Iferhounène vivent à présent dans une psychose suite à l’annonce de nouvelles de chutes de neige à partir de ce soir (10 février 2012) à partir d’une altitude de 800 mètres. Les cris de détresse des habitants d’Iferhounène portent également sur l’absence totale de gaz butane, le manque de nourriture et, surtout, l’impossibilité totale pour les véhicules de circuler. En clair, même les secours ne peuvent être d’aucune utilité en pareille circonstance. En ce qui les concerne, les militants et patriotes du MAK, une fois informés par leur président du cas des sinistrés n’ont pas manqué de mettre la main à la poche. Au moment où nous rédigeons ces lignes, la quête d’argent se poursuit dans les rangs du MAK. Il va sans dire que cet argent ira au profit des familles déshéritées. Et Dieu seul sait qu’elles sont très nombreuses en Kabylie.

Le pire dans cette situation, c’est que les pouvoirs publics donnent de fausses informations sur le calvaire que vivent quotidiennement les Kabyles. C’est le cas du wali de Tizi-Ouzou. Ce commis de l’Etat est digne de l’école de Gobels en matière de propagande. Toute honte bue, il a chargé certains présidents d’APC de déclarer sur les ondes de radios et autres médias lourds que la situation est maîtrisée sur tout le territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou. Or, il suffit d’être un tant soit peu à l’écoute de la population pour obtenir des informations tout à fait contradictoires. De nombreux témoins ont souligné à l’unanimité qu’une bouteille de gaz butane a été vendue à quatre mille (4.000) DA. Cependant, ce combustible se vend en général à 1.500 – 2.000 DA la bouteille au marché noir. Du coup, cela contredit formellement les déclarations des responsables de SONELGAZ dont les équipes et eux-mêmes font de grands efforts pour répondre aux besoins des populations.

Par ailleurs, une nouvelle faisant état d’importants dons des citoyens de la wilaya de Tlemcen au profit des Kabyles a circulé comme une traînée de poudre dans la ville des Genêts. D’après cette rumeur, denrées alimentaires, couvertures de luxe et finances en provenance de Tlemcen sont arrivés à Tizi-Ouzou pour être distribuées aux familles démunies. Les Kabyles ne doutent aucunement de la générosité légendaire des braves Tlémcéniens. Toutefois, aucun citoyen kabyle n’a vu à présent la couleur de ce don. Aussi, si les Tlémcéniens ont donné quelque chose, on se trouve alors en droit de se poser les questions que voici :

Quelle est la nature exacte des articles ayant fait l’objet de donation ?
Quelle est la quantité exacte du don ?
A qui a été remis ce don et quand exactement ?
Qui a acheminé ce don ?

Les responsables algériens sont connus pour leur faiblesse au vol. Il n’est pas du tout impossible que certains responsables scélérats puissent être tentés par des détournements. Cela est déjà arrivé dans le passé. En 1980, soit lors du séisme de Chlef, les Américains ont fait un don important en couvertures climatisées et en denrées alimentaires aux malheureux sinistrés. Eh bien, pas la moindre couverture climatisée n’a profité à quelque sinistré. De très hauts personnages ont réussi à mettre la main dessus et se les ont accaparées. En 2003, lors des crues de Bab El Oued, le même scénario se répéta. Les dons offerts par la France et autres âmes charitables nationales se sont retrouvés sur le marché à des prix exorbitants. Un Français donateur a tenté de vérifier si les dons en question ont profités aux sinistrés, un pseudo représentant des travailleurs (UGTA ndlr) lui a vivement suggéré de ne pas trop se casser la tête sur la destination finale des dons en question. En contre partie de sa « docilité », le Français pouvait avoir un logement dans le grand Alger et pourquoi pas aussi quelques femmes pour assouvir sa libido. N’ayant pas cru ses oreilles en entendant cela de la part d’un haut responsable, le Français quitta aussitôt le bureau de son hôte. Arrivé au seuil de la porte, il se retourna doucement et dit au voleur et corrupteur algérien de bas étage : « C’est vraiment décevant de votre part ! ». Une situation burlesque ? Oui dans la mesure où le responsable de l’UGTA ne savait pas que l’homme à qui il proposa un logement à Alger et des fesses faisait partie des hommes les plus riches de France. Ces deux cas ne sont que de petits exemples sur les niaiseries de certains hauts responsables algériens.

Il est normal donc que les généreux tlémcéniens cherchent à connaître la destination finale de leurs dons et les Kabyles concernés à chercher après leurs biens. Par ailleurs, si le geste des Tlémcéniens va droit au coeur, il n’en demeure pas cependant que la Kabylie sinistrée ouvre de plein droit à l’intervention de l’Etat. Et jusqu’à preuve du contraire, celui-ci brille par absence.

En cette situation de détresse, le président de la république, M. Abdelaziz Bouteflika, parle, toute honte bue, des élections. Et pour honorer ce rendez-vous de « la foire », M. Bouteflika est secondé dans sa mission par son analphabète de ministre de l’intérieur et des collectivités locales, M. Daho Ould Kablia en l’occurrence. Si c’était le prédécesseur de l’actuel symbole de l’inertie (Daho Ould Kablia), à savoir Mr Yazid Zerhouni, il aurait fait un geste pour les Kabyles ne serait-ce que l’envoi d’un message de sympathie même si au fond de son coeur, il leur a peut-être toujours voué une haine viscérale. En tout cas, personne n’a la preuve que Yazid Zerhouni ne « piffe pas du Kabyle ». Mais en revanche, on sait parfaitement que c’est homme d’une grande compétence. Après tout, il a exercé durant des années les fonctions de colonel au sein de l’ex-Sécurité Militaire.

Seulement voilà : le régime raciste d’Alger préfère avoir des ministres incompétents et inconscients pour continuer à pratiquer indéfiniment sa politique d’anéantissement de la Kabylie. Après avoir échoué avec la pratique de la corruption pour arriver à l’ethnocide du peuple kabyle, voilà que le régime choisit une autre formule : celle des assassinats et de la terre brûlée en sus de l’embargo économique. En dépit de tout cela cependant, la Kabylie reste debout. Bien au contraire ! Cette partie géographique de l’Afrique du Nord, considérée depuis 1838 comme l’endocarpe de l’Algérie, ne fait que tirer une autre leçon de ces intempéries pour rappeler, encore une fois, à ses enfants que seule l’autodétermination constitue la seule voie possible. Et dans cette perspective, la Kabylie « pissera », encore une fois, sur les législatives que M. Bouteflika et ses compagnons ont programmées pour leurs liges le 12 mai prochain.

Addenda : Les habitants du village de Tizi El Djemaâ, commune de Aïn El Hammam ont eu une joie, hier à 17h30, mais de courte durée. En effet, en voyant les militaires arriver dans leur village avec de lourds camions de transport, les innocents villageois ont cru voir en « ces beaux et forts militaires » leurs secouristes. Toutefois, les sinistrés n’ont pas tardé à déchanter car les militaires en question étaient venus dans ce village pour évacuer leurs camarades qui y campaient, vers des lieux plus cléments. Et juste après le départ des militaires, les lieux étaient devenus plus sinistrés encore. Voilà l’Algérie de certains hommes et femmes criant à celles et ceux voulant les entendre qu’ils sont les dignes continuateurs de la lettre et l’esprit de Novembre.

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