Compte rendu du conseil des Misnistres du Gouvernement Provisoire Kabyle
Conseil des Ministres de l’Anavad du 28 Avril 2013
Signé : Makhlouf Idri, Porte-parole du Gouvernement Provisoire Kabyle

Le Conseil des Ministres de l’Anavad qui s’est tenu le 28/04/2013 a examiné en profondeur la commémoration du 20 avril 2013, évalué l’avancement du projet du drapeau kabyle et des points de l’actualité internationale.
30/04/2013 - 01:24 mis a jour le 30/04/2013 - 02:02 par
Le 20 avril.
La commémoration le 20 avril 2013 des printemps 80 et 2001, a été éclatante par la mobilisation populaire lors des marches qui ont eu lieu dans les trois capitales de la Kabylie, soutenues par des actions à Paris, Montréal, Munich, Philadelphie … Elle a démontré, une fois de plus, au moins deux choses :
1) L’attachement du peuple kabyle à sa mémoire. Cette date du 20 avril qui célèbre les révolte de la Kabylie (de 1980 et de 2001) contre le pouvoir algérien qu’il considère comme celui d’un oppresseur étranger, est devenue la journée nationale de la Kabylie, et la journée de la solidarité internationale entre les Amazighs.
2) La Kabylie garde, chevillé au corps, son idéal de liberté et son aspiration à l’exercice de son droit à l’autodétermination. Quoi que fasse le pouvoir colonial algérien pour dissoudre le Kabyle dans une chimérique nation algérienne est voué à l’échec. La Kabylie échappe désormais totalement à son champ de gravitation. L’idéal serait qu’il cesse de prolonger les souffrances du peuple kabyle en accédant au plus vite à la demande d’un référendum sur le désir de la Kabylie à se doter de son propre Etat souverain.
L’Anavad remercie toutes celles et tous ceux qui ont répondu à l’appel du devoir en allant marcher ou se rassembler en faveur du combat national kabyle. Il réitère ses félicitations aux citoyens de Tuvirett qui ont tenté d’arracher la statue de l’Emir Abdelkader qui est une insulte à la Kabylie.
Sur un autre plan, l’Anavad considère que la cause linguistique amazighe portée pendant plus de 30 ans par la Kabylie, était la cause d’une étape historique qui est révolue depuis 2001. Jusque-là, elle entretenait la mobilisation du peuple kabyle, juste en attendant d’accéder à des revendications plus politiques pour sa souveraineté. Le Printemps Noir a définitivement tourné la page de cette étape et ouvert celle du droit de la Kabylie à son autodétermination.
Mais, aujourd’hui, le pouvoir algérien qui s’était toujours dressé contre cette revendication, manœuvre pour que les Kabyles renoncent au Gouvernement Provisoire Kabyle en échange d’une hypothétique reconnaissance officielle de « la langue » amazighe. C’est peine perdue. La liberté du peuple kabyle ne se monnaie pas et ne se négocie pas.
Toujours, sur le 20 avril, les marches auxquelles avaient appelé le MAK et l’Anavad ont été l’occasion d’une action unitaire avec le RCD. Le geste, symbolique en lui-même, est un fait historique inédit et d’une portée politique indéniable. Il montre que, désormais, d’autres politiques entre forces vives de la Kabylie sont possibles. Au lieu de s’opposer entre elles, elles ont d’autres attitudes plus conciliantes et plus fraternelles. Cette action n’a pas été le fait d’une alliance mais d’un rapprochement. Une alliance suppose des rencontres au sommet et un document de travail qui en définit les objectifs, les échéances et les degrés d’implications, de partage des responsabilités etc... Cela n’est pas le cas.
L’Anavad qui salue cette initiative et ses acteurs reste disposé à en renouveler l’expérience autant de fois qu’il est nécessaire et, cela, avec l’ensemble des forces vives de la Kabylie dans l’objectif de la construction d’un Etat kabyle souverain.
L’Anavad s’est aussi penché sur le traitement de l’information de cette action du 20 avril 2013 par les médias algériens. Le Gouvernement Provisoire Kabyle savait à l’avance que la presse, sous pression du DRS (Sécurité Militaire algérienne), avait pour obligation de taire le nom de l’Anavad et de minimiser le poids du MAK dans la mobilisation de la Kabylie. Que les nationalistes kabyles se rassurent. L’Etat-Major algérien qui est le vrai pouvoir sait, lui, qui est son véritable adversaire et la réalité de notre ancrage et de notre force en Kabylie.
Par ailleurs, le Réseau-Anavad vient de réussir sa première sortie sur le terrain avec le rassemblement au Trocadéro qui a drainé beaucoup de monde en faveur du combat national kabyle. Au lendemain de cet immense succès des nationalistes kabyles, le pouvoir raciste d’Alger va redoubler de manœuvres pour nous contrer. Déjà, pour cacher l’agonie de son président victime d’un AVC et évacué à Paris, le pouvoir a tenté une diversion en faisant courir une rumeur en Kabylie selon laquelle c’est le président de l’Anavad qui est décédé. Toutefois, ni l’armada médiatique dont dispose l’Algérie, ni sa force financière et corruptrice ne parviendront à arrêter la marche du peuple kabyle vers sa liberté.
D’ailleurs, le Conseil des Ministres kabyle a procédé à une évaluation d’étape du chantier du drapeau de la Kabylie. L’Anavad remercie tous ceux qui ont soumis des propositions qui sont toutes dignes d’intérêt. Il félicite les membres de la Commission du Drapeau Kabyle qu’il va réunir dans un délai raisonnable pour faire le point sur leur mission.
Au plan international, le Gouvernement Provisoire Kabyle a acquis considère que la France socialiste se comporte en ennemi des peuples berbères, notamment de l’Azawad et de la Kabylie.
D’abord, en Azawad, elle soutient une armée malienne putschiste et criminelle qui massacre des populations civiles touarègues. Ensuite, après avoir anéanti, avec la complicité de l’Algérie et par AQMI interposée, l’indépendance de l’Azawad proclamée en avril 2012, elle manœuvre en coulisses pour compromettre le MNLA dans des négociations avec des organisations islamistes et n’ayant aucun ancrage réel dans leur société.
En Kabylie, elle soutient le pouvoir raciste et criminel d’Alger en accédant à ses doléances même les plus insignifiantes comme le fait d’allonger inconsidérément les délais nécessaires à la reconnaissance du statut de « réfugié politique » au président de l’Anavad, M. Ferhat Mehenni. En empêcher ce dernier de voyager, M. Hollande fait le jeu de l’Algérie.
France, le 29/04/2013
Signé : Makhlouf Idri, Porte-parole du Gouvernement Provisoire Kabyle
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