mercredi 3 septembre 2014

Dans le but de ralentir les avancées du MAK

Grave dérapage de la chaîne TV Ennahar

De Tizi-Ouzou, Saïd Tissegouine
TIZI WEZZU (Tamurt.info) - La chaîne de télévision Ennahar, dont l’audimat est loin d’être des moindres, nous a habitués à des canulars, lesquels canulars font partie de la stratégie de tentatives de déstabilisation et de dispersion des rangs de la grande famille militante et patriotique du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK).
02/09/2014 - 23:01 mis a jour le 02/09/2014 - 23:00 par Saïd Tissegouine
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La chaîne de télévision Ennahar nous a habitués à des canulars, lesquels canulars font partie de la stratégie de tentatives de déstabilisation et de dispersion des rangs de la grande famille militante et patriotique du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK).
Autrement dit, il est admis de toutes et de tous qu’Ennahar TV sert au pouvoir d’outil de propagande ciblant le MAK. Et jusqu’à avant-hier, les règles du jeu étaient respectées puisque la ligne rouge n’a jamais été dépassée. Il se trouve, hélas, que justement hier la faiseuse d’opinion (Ennahar TV) a dépassé cette ligne rouge. En effet, la petite boîte à images est allée jusqu’à accuser le MAK d’avoir orchestré l’assassinat de l’avant-centre canari, Albert Ebossé, et au même temps, diffusé les images de certains responsables du MAK, à l’instar de Bouaziz Aït-Chebib et de Hamid Ouyad.
La diffusion des images de ces responsables du MAK n’est ni plus ni moins qu’un appel au lynchage et au meurtre. Aussi bien cette subornation que cet appel au lynchage et au meurtre sont punis par le code pénal. En effet, une telle subornation et cet appel au lynchage et au meurtre ne relèvent plus de la propagande.
- Sur quoi repose la subornation d’Ennahar TV ou tout simplement quelle est la nature de sa fausse accusation à l’endroit du MAK ?
Dans son « dossier » lequel est monté selon une feuille de route bien déterminée, Ennahar TV a considéré que le MAK a assassiné la vedette de la JSK pour empêcher l’Algérie de se porter candidate quant à l’organisation de la coupe africaine de football (CAF) puisqu’elle a manifesté son intérêt pour ce rendez-vous sportif après le désistement de la Libye qui a invoqué des raisons de sécurité. Tout indique que ce dossier a été monté dans la précipitation car il souffre de plusieurs lacunes. A vrai dire, tout laisse suggérer que son (le dossier) montage a été décidé juste après la grande manifestation de la place de l’Olivier du 3I août dernier. Les noces entre les familles du MAK-MAM-MAC ont fait enlever tout espoir à la mafia-politico-finacière algérienne de garder cette « Algérie, une et indivisible » d’où alors la dernière balle, même à blanc, à tirer. Sinon comment oser une telle démarche, qui souffre
de l’absence de toute raison, puisque le monde entier sait que le MAK n’a jamais œuvré contre les intérêts de l’Algérie ?
Le MAK lutte pour l’autodétermination du peuple kabyle et sa demande dans ce sens a été introduite auprès de l’Etat algérien. D’ailleurs, dans sa première démarche, le MAK n’a même pas pris la communauté internationale à témoin. Ce n’est qu’après la sourde oreille du pouvoir que la communauté internationale a été saisie comme témoin de la demande du peuple kabyle. Par ailleurs, et ce dans la même logique, le MAK, jusqu’à preuve du contraire, n’a jamais considéré les autres peuples d’Algérie comme ses ennemis. Bien au contraire, jamais une quelconque occasion n’a été ratée pour les saluer fraternellement.
Concernant la JSK, le commun des mortels n’ignore pas l’amitié et la reconnaissance que porte la famille du MAK à ce club. Il n’est point besoin d’être Jérémie pour
savoir la grande symbolique de la JSK. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que le président de la république algérienne, Abdelaziz Bouteflika, a, dès sa première investiture (en I999), tenté de mettre sous le pan de son manteau ce club kabyle. Et bien plus tard, la mafia politico-financière l’a imité. 
Sauf que les objectifs d’Abdelaziz Bouteflika et cette mafia ont été différents. Le président de la république algérienne a ciblé deux objectifs. Le premier asseoir sa politique hégémonique sur l’ensemble du pays dit « Algérie ». Le second : enlever et effacer l’âme de la Kabylie en faisant de la JSK un simple club de football. 
Quant à la mafia, sachant également la véritable dimension du club canari, lui a injecté jusqu’à l’endocarpe le virus de la violence.
N’est-ce pas que des groupes de drogués et armés de sabres ont provoqué de sérieux troubles aussi bien sur les gradins que devant le portail du stade du
Premier Novembre lors de rencontres footballistiques ? Combien donc de braves et honnêtes supporters du club canari ont été délestés et tabassés par ces groupes de voyous, et ce devant même des policiers ? Combien de journalistes, en mission de couverture médiatique d’une rencontre de football, ont été tabassés aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur du stade ? Combien de policiers, mobilisés pour assurer l’ordre aussi bien à l’intérieur qu’aux alentours du stade ont été blessés en recevant des projectiles ?
Nous avons bien mené des enquêtes sur ces violences du stade du Premier Novembre. Le résultat est frappant : les auteurs des actes de violence sont toujours les mêmes et leur « protection » est assurée par des cercles en haut lieu.
Pour revenir au cas du défunt Albert Ebossé, l’ensemble des peuples algériens, le peuple camerounais et la communauté internationale savent que c’est le
MAK qui, le premier, a rendu publique une déclaration où il a condamné cet acte de violence qui a entraîné la mort du joueur et, au même temps, présenté ses condoléances à sa famille et toutes ses amitiés au peuple camerounais.
Il reste à connaître les circonstances exactes du décès. Le champ de spéculations demeure toujours ouvert. Toutefois, le MAK a pointé un doigt accusateur en direction du pouvoir. Les accusations du MAK ne sont pas farfelues. Elles reposent sur le fait qu’Albert Ebossé, images de caméras à l’appui, a subi l’agression pendant qu’il se trouvait dans le tunnel ; autrement dit, la première version selon laquelle il aurait reçu un projectile à partir des gradins ne tenait pas debout. Une rumeur a même circulé, et selon laquelle, c’est un policier qui l’aurait tué avec un objet tranchant. D’ailleurs, une vidéo mettant en avant cette thèse a fait quelques tours dans certains milieux
tizi-ouziens. Il se trouve que de nos jours, avec les moyens technologiques que l’on connaît, le montage d’images, qui n’ont pourtant aucune corrélation entre elles, est un jeu d’enfant. 
Donc, les images montrant ce policier agressant Albert Ebossé sont probablement montées de toutes pièces.
Il se trouve cependant que dans sa descente expéditive contre le MAK, Ennahar TV n’a même pas réussi à faire un montage de fausses images pour donner une certaine crédibilité à sa vraie subornation. Il n’en demeure pas cependant que des interrogations se posent ? Pourquoi Ennahar TV a choisi ce moment pour anathématiser le MAK ? Pour qui travaille Ennahar TV ? Qui lui a fait une commande d’une telle mission contre le MAK ? La réponse à cette deuxième question peut paraître facile dans la mesure où l’on peut répondre par « c’est le pouvoir ». Mais quel cercle exactement du pouvoir ? Est-ce à soupçonner un groupe indépendant, voire même de nationalité autre qu’algérienne, qui veut empêcher l’autodétermination du peuple kabyle pour éviter le début d’effritement de ce « bloc arabo-musulman » monté sur des pieds d’argile, pour ne pas dire fictif ?
Nous pouvons comprendre facilement les motivations des gérants d’Ennahar TV qui sont, après tout, des businessman. Il se trouve cependant que le contrat qu’ils viennent de signer cette fois-ci est hors de tout règlement. L’appel au lynchage et au meurtre ne fait aucunement partie des règles du jeu. Et pour dire les choses comme il se doit de les dire, Ennahar TV vient de faire un pas de trop dans le terrorisme médiatique. C’est dangereux. C’est dangereux pour elle et pour ses éventuelles victimes.

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