samedi 25 février 2012

L’enjeu de la participation au cœur du discours de Bouteflika : la peur de l’abstention - A la une - El Watan

L’enjeu de la participation au cœur du discours de Bouteflika : la peur de l’abstention - A la une - El Watan

L’enjeu de la participation au cœur du discours de Bouteflika : la peur de l’abstention

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le 25.02.12 | 01h00 Réagissez

Le chef de l’Etat a sonné le clairon jeudi en vue d’une forte mobilisation des électeurs aux législatives du 10 mai prochain, qu’il qualifie d’élections pas comme les précédentes. Un scrutin que Bouteflika n’a pas manqué de comparer au «déclenchement de la Révolution de Novembre 1954» en raison des enjeux qu’il comporte dans un contexte international particulièrement sensible généré par la chute des dictatures dans le Monde arabe sous les yeux grand ouverts des Occidentaux.

La réussite des élections législatives prochaines semble être la préoccupation majeure des dirigeants algériens, à leur tête le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui s’est exprimé jeudi à Arzew (salle omnisports) devant un parterre de travailleurs et de syndicalistes UGTA d’Oran. Cette fois, il n’était pas venu répondre aux préoccupations sociales de cette frange de la société, mais pour prononcer un discours de circonstance, fortement orienté vers la nécessité de participer au scrutin du 10 mai prochain. La réussite des élections législatives prochaines semble être la préoccupation majeure des dirigeants algériens, à leur tête le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui s’est exprimé jeudi à Arzew (salle omnisports) devant un parterre de travailleurs et de syndicalistes UGTA d’Oran. Cette fois, il n’était pas venu répondre aux préoccupations sociales de cette frange de la société, mais pour prononcer un discours de circonstance, orienté fortement vers la nécessité de participer au scrutin du 10 mai prochain.
Les forts taux d’abstention enregistrés lors des derniers rendez-vous électoraux conjugués aux bouleversements que connaissent les pays d’Afrique du Nord ou du Moyen-Orient semblent dicter la démarche des hauts responsables, à l’instar du premier responsable du RND (et également Premier ministre) Ahmed Ouyahia à faire campagne pour une participation massive des électeurs. Le président de la République va plus loin que son Premier ministre, qui a qualifié de «vital pour la nation» le rendez-vous du 10 mai en le comparant, lui, au «déclenchement de la Révolution de Novembre 1954».
Les dates symboles sont mises à profit et, alors que le secrétaire général du RND s’est exprimé à Oran lors de la Journée nationale du chahid, le 18 février, le chef de l’Etat a prononcé son discours la veille de la célébration du double anniversaire de la création de l’UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures. «Un parti, c’est un programme mais aussi des hommes. Si vous estimez que les candidats présentés par celui que vous préférez ne correspondent pas à vos aspirations, n’hésitez pas à aller chercher ailleurs ceux qui répondent le mieux à vos aspirations», a conseillé le président Bouteflika, sans doute pour donner une alternative aux abstentionnistes qui désapprouvent la composante des listes de candidatures élaborées selon des critères pas toujours convaincants.
La dégradation, aux yeux de l’opinion, de l’image du député, souvent associée à la recherche d’une aisance financière – une idée justifiée par la concurrence pas toujours saine qui caractérise la course aux candidatures – contribue à la tentation de l’abstention. Aujourd’hui, le Président veut un autre genre de députés, plus compétents, plus intègres, pour une meilleure crédibilité. Aux voix qui n’ont pas cessé de s’élever du public pour glorifier sa personne et lui souhaiter un quatrième mandat, il répond : «Seul Dieu est éternel» et encore : «Si j’ai pris le temps de vous écouter, alors vous aussi écoutez-moi.» Il était, certes, ravi de recevoir tant d’éloges, mais la question n’étant pas à l’ordre du jour, il était surtout soucieux de faire passer son message, celui de l’importance de réussir le scrutin législatif.
Il considère celui-ci comme «un pas décisif pour l’accomplissement des réformes politiques avec, à terme, la révision constitutionnelle qui sera en adéquation avec l’évolution de la société algérienne et les changements qui s’opèrent à l’échelle internationale». Mieux encore, le président Bouteflika pense que cette date du 10 mai va faire passer l’Algérie d’une ère à une autre avec comme promesse le respect des choix des électeurs, en insistant sur la stricte neutralité de l’administration et la transparence du vote. Comme garanties supplémentaires au dispositif juridique préconisé et à la nécessité de son application par les commis de l’Etat, il cite la large présence d’observateurs étrangers et une plus ample couverture médiatique nationale et internationale qui aura à travailler librement.
La crédibilité des prochaines législatives revêt une importance capitale et le président de la République souhaite que le peuple algérien lance un message fort au monde, qui suite de près l’évolution de la situation. «Nous vivons, lance-t-il, une époque extrêmement difficile à laquelle il faut nous adapter à défaut de quoi, elle risque de nous avaler.» Une déclaration qui précède son appel à un changement qualitatif dans les mentalités et les comportements de laisser-aller, un message adressé à la salle mais qui englobe sans doute aussi ses propres partisans.

7 milliards de dinars réservés à l’opération de vote

Selon Daho Ould Kablia, 7 milliards de dinars est le budget réservé au scrutin législatif prochain. Le ministre a fait une brève déclaration, jeudi, en marge de la visite à Oran du président de la République. A propos des nouveaux partis, il a estimé que l’étude des dossiers qui suit la tenue des congrès constitutifs ne dépassera pas une semaine, un délai suffisant pour permettre à de nouveaux partis de participer aux élections. 5 partis sont déjà agréés en attendant l’étude d’autres dossiers (7 ou 8). Pour lui, il est peu probable que son administration refuse l’agrément aux formations qui y postulent.

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