La colère fait tache d'huile : Les ambassades US dans le monde musulman prises pour cibles
L’onde de choc provoquée par le film anti-islam d’un obscur réalisateur américain se propage dans le monde musulman. Des manifestants ont pris d’assaut dans la matinée du jeudi 13 septembre l’ambassade américaine à Sanaa, la capitale du Yémen. Mardi, l’ambassadeur américain en Libye et trois fonctionnaires américains ont été tués lors d’une attaque contre le consulat US à Benghazi alors que l’ensemble de l’équipe du film s’en prend maintenant au réalisateur.Et maintenant le Yémen. La police a tiré en l'air jeudi 13 septembre pour tenter de disperser les manifestants, mais ces derniers sont entrés dans l'enceinte de l'ambassade et ont mis le feu à des véhicules qui y étaient stationnés.
En fin de matinée, la police était encore en train d'évacuer les manifestants ayant attaqué la représentation américaine au Yémen.
Jeudi, encore dans la matinée, des heurts opposaient des manifestants égyptiens à la police, qui a fait usage de gaz lacrymogène, devant l'ambassade des Etats-Unis au Caire. La veille, des islamistes ont manifesté pour la deuxième soirée consécutive, malgré un appel des autorités à la retenue.
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Les protestations contre ce navet qui porte atteinte à l’islam et au prophète Mohamed commencent à faire tache d'huile, avec des rassemblements devant des représentations américaines à Casablanca (Maroc), à Tunis (Tunisie) et à Khartoum (Soudan).
Une manifestation est prévue ce jeudi à Téhéran (Iran) devant l'ambassade de Suisse qui représente les intérêts américains.
En Algérie, l’ambassade américaine a mis en garde ses ressortissants contre d’éventuelles manifestations qui auraient été signalées sur les réseaux sociaux bien qu’aucun dispositif particulier n’ait été signalé autour de cette institution.
Inquiet pour la sécurité des ressortissants américains dans les pays concernés, le président américain a appelé jeudi les dirigeants d'Egypte et de Libye pour discuter de leur coopération dans le domaine de la sécurité.
Washington a demandé à la Libye de collaborer afin d'arrêter et traduire en justice les auteurs des meurtres de l'ambassadeur américain et de trois autres Américains, et pressé l'Egypte de respecter ses engagements en matière de protection des légations des Etats-Unis et de leur personnel.
Signé par un certain Sam Bacile – qui serait un pseudonyme –, qui décrit l'islam comme un « cancer ,« L'innocence des musulmans » se veut une description de la vie du prophète Mohamed et évoque les thèmes de l'homosexualité et de la pédophilie.
L’homme âgé d'une cinquantaine d'année se cache désormais quelque part aux Etats-Unis.
Toutefois, la confusion règne autour de l'identité du cinéaste. Mercredi soir, une information relayée par les médias américains affirmait qu'un copte vivant dans la banlieue de Los Angeles, Nakoula Basseley Nakoula, était le responsable de la société de production du film sorti début 2012 et qu'il avait eu maille à partir avec la justice.
Les médias américains avaient auparavant évoqué un promoteur immobilier israélo-américain.
Selon la chaîne CNN, les 80 personnes (acteurs et équipes) qui ont participé au film affirment qu’elles sont été « manifestement induites en erreur ». « L'ensemble du casting et l'équipe sont extrêmement mécontents et se sentent abusés par le producteur, », ont-elles déclarés à CNN à propos du film.
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