Le Mak dénonce les menaces proférées contre l’écrivain Karim Akouche
« Entre déferlante islamiste et laxisme international »
Le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie est le premier et seul à se ranger du côté de l’auteur et écrivain kabyle Karim Akouche qui fait objet de menaces et d’intimidations dès l’annonce de la sortie de son roman « Allah au pays des enfants perdus ». La réaction du MAK vient par la voix de son président M. Bouaziz Ait Chebib qui dans un communiqué qui nous a été transmis alerte sur le fait déjà « qu’avant même la sortie de son livre « Allah au pays des enfants perdus », Karim Akouche, militant et écrivain kabyle fait déjà l’objet d’intimidations et de menaces de la part de l’internationale islamiste ».
15/09/2012 - 16:03 mis a jour le 15/09/2012 - 15:44 par
Son livre est un véritable réquisitoire contre la dramatique situation dans laquelle se trouve la Kabylie. Il dérange les démons de l’unicisme arabo-islamique, de l’intolérance et de l’obscurantisme et met à nu « le vrai visage de l’Algérie qui, cinquante ans après l’indépendance, est gangrenée par l’islamisme et la corruption. », ajoute le communiqué, et ce, avant de réitérer le soutien à l’auteur. « Il va de soi que le MAK assure Karim Akouche de son indéfectible soutien face aux ennemis de la culture, du savoir et de l’humanité et qu’il condamne les agissements criminels de ce qu’il conviendrait plus justement de nommer « la secte des assassins ». Les auteurs de ces menaces sont qualifiés, sans détour, « d’une ne secte qui œuvre inlassablement, et par tous les moyens, à éradiquer toute libertés d’expression, d’opinion et de conscience. Un écrivain développant une vision progressiste et critique de l’Algérie est doublement condamné quand il est en plus kabyle et bien plus encore s’il le revendique ».
Sur un autre volet, et le MAK a aussi condamné vigoureusement l’assassinat de l’ambassadeur américain et de ses 4 collaborateurs à Benghazi par la nébuleuse islamiste. « Le MAK condamne avec la plus grande rigueur ces actes de barbarie et exhorte la communauté internationale à cesser sa suicidaire politique de complaisance vis-à-vis de l’islamisme, de leurs bayeurs de fonds et des Etats leur servant de base arrière. Plus personne n’ignore que l’Algérie officielle est étroitement liée à tous les groupes terroristes sévissant en Afrique du Nord comme dans le Sahel », lit-on dans le même document. Le mouvement pour l’autonomie de la Kabylie estime aussi qu’en « Libye où cet ignoble assassinat a eu lieu, comme en Algérie qui l’a précédé dans l’horreur islamiste, de même que dans toute l’Afrique du Nord, il est dans l’intérêt direct de la communauté internationale de revoir sa politique extérieure et de se tourner vers les peuples autochtones de cette vaste contrée avant qu’elle ne soit complètement phagocytée par cette idéologie dévastatrice » et de poursuivre : « en raison de ses intérêts colossaux avec les Etats arabo-islamiques, tous de facture coloniale, c’est dans l’indifférence totale de la communauté internationale que les amazighs subissent de plein fouet une dépersonnalisation acharnée à travers une arabisation forcée, doublée d’une déferlante salafiste programmée et diffusée par toutes les structures étatiques. Mais la communauté internationale oublie qu’il s’agit là d’une idéologie conquérante mondiale qui vise à assimiler de force tout ce qui n’est pas strictement conforme à elle-même et, si besoin est, à l’anéantir en cas de résistance, d’où la politique criminelle de l’Algérie arabo-islamique vis-à-vis de la Kabylie résistante.
La vague de haine et de violence qui vise en ce moment les représentations diplomatiques occidentales dans les pays rongés par ce fléau mondial n’est qu’un signe avant coureur d’une violence qui n’épargnera personne. Il est temps de prendre la réelle mesure de ce fléau avant que le chaos ne s’installe partout dans le monde ».
Pour sa part, le gouvernement provisoire kabyle, l’Anavad a à l’issue de son conseil et au sujet des incendies enregistrés en Kabylie durant cet été, appelé l’Union Européenne à « inscrire ce crime contre la nature et contre le peuple kabyle sur le compte du pouvoir militaire algérien » et qu’en « sachant que la Kabylie va inexorablement vers son destin de liberté, Il est d’évidence que le régime colonialiste pratique contre elle la politique de la terre brûlée. Il oublie qu’entre temps, c’est le désert qu’il rapproche des portes de l’Europe ». Ceci avant de rappeler que les accords « conclus entre le pouvoir algérien et les représentants kabyles en 2004 sur la révolte de la Kabylie lors du Printemps Noir (2001-2003) n’ont toujours pas été honorés par Alger et que « les parents de victimes et les blessés du Printemps Noir ont tenu à le rappeler aux autorités algériennes par une manifestation à Tizi-Ouzou durant laquelle ils ont appelé le Gouvernement Provisoire Kabyle à intervenir en leur faveur. L’Anavad qui a déjà déposé plainte auprès de la CPI attend que les blessés et les familles des victimes du Printemps Noir lui adressent des procurations (individuelles ou collectives) le mandatant d’agir en leur nom auprès des instances internationales ».
Lounes O. pour Tamurt.info
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