Hollande en Algérie, répression en Kabylie
Répression policière dans les rues avoisinant la place de l’ancienne mairie de Tizi-Ouzou où devait se dérouler le rassemblement prévu, aujourd’hui19.12.12, contre la caution de Francois Hollande au régime raciste d’Alger |
TIZI-WEZZU (SIWEL) — Le rassemblement du MAK pour protester contre la caution politique de François Hollande au régime de Bouteflika a été empêché. Tôt dans la matinée, un important dispositif répressif a occupé la place de l’ancienne mairie de Tizi-Ouzou avant que les partisans de l’autonomie ne viennent occuper le lieu prévu pour ce rassemblement. Malgré tous les moyens dissuasifs employés par les services de l'Etat algérien, un peu plus de 600 personnes ont défié la peur et ont affronté le dispositif répressif.
Tôt dans la matinée d’aujourd’hui, un important dispositif répressif composé de policiers et de brigades anti-émeutes ont occupé la place de l’ancienne mairie de Tizi-Ouzou. En arrivant sur les lieux, 2 heures avant le rassemblement, les responsables du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie l’ont immédiatement constaté. Ils ont été d’emblée intercepté par un commandant de la police qui leur a demandé d’appeler à l’annulation du rassemblement « votre rassemblement n’est pas autorisé » leur dit-il, alors même que personne en Kabylie n’a jamais demandé d’autorisation. « Les autorisations sont demandées à des gouvernements légitimes. En Kabylie, on ne demande pas d’autorisation au régime raciste d’Alger. Nous ne vous reconnaissons pas » rétorque alors le Président du MAK, Bouaziz Ait Chebib.
Le commandant chargé de négocier avec les organisateurs a tenté de persuader la direction du MAK d’appeler à la dispersion « Il y aura répression si vous vous obstinez. Nous vous conseillons d’appeler à la dispersion. L’Etat est fort, ne l’oubliez jamais », déclare-t-il. Le premier responsable du MAK, Bouaziz Ait Chebib, lui assène alors une réplique cinglante en lui répondant « Oui, nous savons que votre pouvoir est fort quand il s’agit de réprimer la société civile et les actions pacifistes. En revanche, vous vous mettez à plat ventre face à vos terroristes et à vos repentis qui représentent maintenant ouvertement votre gouvernance criminelle »
La place étant occupée par les CRS et la police, les organisateurs ont décidé de déplacer le rassemblement sur la chaussée aux abords de la place de l’ancienne mairie. Le dispositif répressif a tenté de s’interposer en repoussant par un corps à corps les manifestants sur le trottoir mais sans trop les charger tout en faisant de la provocation sur les manifestants. Il semble que les forces de répression ne savaient pas trop comment gérer la situation face refus d’obtempérer de citoyens pacifiques.
Durant plus d’une heure, il y a eu plusieurs prises de parole, dont celle du Président du MAK et de la doyenne du militantisme kabyle Nna Nouara, également militante du Mouvement autonomiste. Il y'a lieu de mentionner la présence d'un membre de la ligue des droits de l’Homme de Tizi-ouzou, Arezki Abbout, d'un romancier d'expression kabyle, Hmed Nekkar, d’un ancien élu et même d’un membre fraîchement élu du RCD.
La protestation du MAK contre la caution française au régime de Bouteflika a réuni plus de 600 participants, dont un bon nombre de femmes, qui ont défié le dispositif répressif, sans compter les nombreux citoyens qui sont restés loin du lieu du rassemblement. « Les brigades anti-émeutes ont tenté par diverses provocations de faire basculer les manifestants dans la violence dans le but de faire passer notre mouvement pacifiste pour une organisation prônant la violence » a déclaré le président du MAK qui a poursuivi, en s’adressant aux forces de la répression algérienne, « le gouvernement que vous représentez ici ne connait que la violence ! C’est votre seul et unique moyen de perdurer à la tête d’un pays que vous avez usurpé. La violence est votre caractéristique pas la notre ». S’adressant aux citoyens, Bouaziz Ait-Chebib les a appelés à ne pas répondre aux provocations des forces de répression et aux insultes de leurs agents en civil « Ils veulent nous entraîner dans la violence parce qu’ils vivent et ne perdurent que par ce seul et unique moyen »
Malgré la campagne d’intox par des rumeurs de répression, les entraves à l’accès aux abords de la place de l'ancienne mairie de Tizi-Ouzou, puis carrément son occupation par les forces de répression du régime algérien, la mobilisation citoyenne kabyle a bravé la peur. Elle a été à la hauteur du message envoyé à François Hollande qui a inauguré son premier jour en Algérie par une répression en Kabylie.
Nous reviendrons avec plus de précisions sur le déroulement exact du rassemblement et les prises de paroles
From SIWEL 191208 DEC 12
Le commandant chargé de négocier avec les organisateurs a tenté de persuader la direction du MAK d’appeler à la dispersion « Il y aura répression si vous vous obstinez. Nous vous conseillons d’appeler à la dispersion. L’Etat est fort, ne l’oubliez jamais », déclare-t-il. Le premier responsable du MAK, Bouaziz Ait Chebib, lui assène alors une réplique cinglante en lui répondant « Oui, nous savons que votre pouvoir est fort quand il s’agit de réprimer la société civile et les actions pacifistes. En revanche, vous vous mettez à plat ventre face à vos terroristes et à vos repentis qui représentent maintenant ouvertement votre gouvernance criminelle »
La place étant occupée par les CRS et la police, les organisateurs ont décidé de déplacer le rassemblement sur la chaussée aux abords de la place de l’ancienne mairie. Le dispositif répressif a tenté de s’interposer en repoussant par un corps à corps les manifestants sur le trottoir mais sans trop les charger tout en faisant de la provocation sur les manifestants. Il semble que les forces de répression ne savaient pas trop comment gérer la situation face refus d’obtempérer de citoyens pacifiques.
Durant plus d’une heure, il y a eu plusieurs prises de parole, dont celle du Président du MAK et de la doyenne du militantisme kabyle Nna Nouara, également militante du Mouvement autonomiste. Il y'a lieu de mentionner la présence d'un membre de la ligue des droits de l’Homme de Tizi-ouzou, Arezki Abbout, d'un romancier d'expression kabyle, Hmed Nekkar, d’un ancien élu et même d’un membre fraîchement élu du RCD.
La protestation du MAK contre la caution française au régime de Bouteflika a réuni plus de 600 participants, dont un bon nombre de femmes, qui ont défié le dispositif répressif, sans compter les nombreux citoyens qui sont restés loin du lieu du rassemblement. « Les brigades anti-émeutes ont tenté par diverses provocations de faire basculer les manifestants dans la violence dans le but de faire passer notre mouvement pacifiste pour une organisation prônant la violence » a déclaré le président du MAK qui a poursuivi, en s’adressant aux forces de la répression algérienne, « le gouvernement que vous représentez ici ne connait que la violence ! C’est votre seul et unique moyen de perdurer à la tête d’un pays que vous avez usurpé. La violence est votre caractéristique pas la notre ». S’adressant aux citoyens, Bouaziz Ait-Chebib les a appelés à ne pas répondre aux provocations des forces de répression et aux insultes de leurs agents en civil « Ils veulent nous entraîner dans la violence parce qu’ils vivent et ne perdurent que par ce seul et unique moyen »
Malgré la campagne d’intox par des rumeurs de répression, les entraves à l’accès aux abords de la place de l'ancienne mairie de Tizi-Ouzou, puis carrément son occupation par les forces de répression du régime algérien, la mobilisation citoyenne kabyle a bravé la peur. Elle a été à la hauteur du message envoyé à François Hollande qui a inauguré son premier jour en Algérie par une répression en Kabylie.
Nous reviendrons avec plus de précisions sur le déroulement exact du rassemblement et les prises de paroles
From SIWEL 191208 DEC 12
Auteur: Siwel
Date : 2012-12-23 12:51:00
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