Interview : Lyazid Abid à Tamurt.info :
« Dénoncer la politique coloniale de l’Algérie arabo-musulmane vis-à-vis de la Kabylie, est un apport de premier plan pour notre lutte »
Propos recueillis par Nassim N.
Kabylie-ONU-Anavad Tamurt.info
De part sa profondeur historique, sa légitimité, son pacifisme et ses revendications démocratiques constantes, la Kabylie est très estimée à l’étranger. Elle incarne le renouveau, l’espoir et la paix tant éprouvée enAfrique du nord et dans le bassin sud de la méditerranée. Beaucoup de ces pays sont en expectative, Ils ne peuvent faire le travail à notre place. Si un jour, la Kabylie bouge, les peuples de ces pays exprimeraient sans équivoque leur soutien et leur admiration au peuple kabyle.
02/10/2013 - 16:30 mis a jour le 02/10/2013 - 20:56 par
Les victoires réalisées sur le plan diplomatique par l’Anavad ont redonné espoir au peuple kabyle. Le vice-président de l’Anavad et ministre des relations internationales du GPK, Lyazid Abid, estime que d’autre relations officielles avec d’autres instances internationales seront tissés graduellement par le GPK. Pour lui, le combat pacifique reste la seule issue pour le peuple Kabyle en quête de sa liberté depuis desannées.
1 - L’Anavad (Gouvernement provisoire kabyle) vient de faire adhérer la Kabylieà l’Organisation des Etats Africains Emergents (OEAE). Peut-on qualifier ce résultat de victoire ?
Azul, à chaque fois que la voix de la Kabylie est portée auprès des institutions et organismes internationaux de défense des droits de l’homme, c’est la Kabylie qui se libère un peu. L’Anavad s’efforce de porter cette voix le plus haut possible. C’est ainsi que nous arriverons à lever la chape de plomb sous laquelle l’Algérie planifie de nous bâillonner jusqu’à l’extinction de nos valeurs.
2 - Donc la question de l’indépendance de la Kabylie sera quand même débattue à l’ONU ?
Tôt ou tard, la question kabyle y sera débattue. Aucune répression aussi brutale ou sauvage soit-elle ne peut entraver la marche d’un peuple vers sa liberté. Les Kabyles ont déjà entamé cette marche, pacifiquement et sereinement. Ils sont de plain-pied dans cette logique. Ils savent que seul un Etat propre à eux peut les prémunir. En maitrisant leur destin, ils pourront sans aucune crainte se projeter, dans l’avenir. Intégrer la marche du monde et son histoire est une aspiration pressante et très puissante chez les Kabyles. La concrétisation de cette volonté d’être et de paraître ne saurait tarder.
3 - En tant que vice-président et ministre des relations internationales de l’Anavad, vous intensifiez les activités politiques et les contacts au niveau international. Peut-on comprendre par-là que le GPK veut compenser à l’étranger le manque d’activités en Kabylie à cause des restrictions du régime d’Alger ?
Regardez bien autour de vous, vous constaterez rapidement que le seul mouvement politique visible qui active sérieusement dans le sens de l’Histoire, en Afrique du Nord, est le Mouvement qui se bat pour l’Autodétermination du peuple Kabyle que préside M. Bouaziz Aït Chebib. Je salue le courage de nos militants, qui, sur le terrain affrontent avec ténacité et beaucoup de dangers. Les Kabyles commencent à ressentir l’utilité vitale de se libérer d’Alger et admirent de plus en plus nombreux la noble originalité de notre combat. Vous verrez, nous en sortirons victorieux. Et notre victoire sera très belle. L’Anavad agit à l’échelle internationale. Comme vous le savez, c’est à l’étranger que le pouvoir algérien va chercher les décisions tout azimut. Dénoncer la politique coloniale de l’Algérie arabo-musulmane vis-à-vis de la Kabylie, est d’un apport de premier plan pour notre lutte. C’est exactement à ce niveau que ce concentrent les activités de l’Anavad. Nos Ministres, le Président de l’Anavad, Ferhat Mehenni, sont très actifs et aucune occasion n’est négligée pour faire entendre notre volonté d’émanciper la Kabylie. A titre d’exemple,l’interpellation du Bundestag (Parlement fédéral allemand) du 29 septembre 2011 adressée au gouvernement algérien lui demandant de s’expliquer sur la non reconnaissance du GPK et du MAK, est inscrite en lettre d’or dans le registre de notre lutte pour la liberté.
4 - L’Anavad a entrepris des relations politiques avec l’Etat israélien. Y a-t-il eu des suites concrètes ?
Sur le plan diplomatique, je crois que notre visite en Israël a fait la Une de beaucoup de journaux. La chaîne quatarie, Al Djazira a même parlé de diplomatie kabyle puissante. La pression médiatique a fait sortir le loup du bois. Fidèle à ses éternels réflexes anti-kabyles, Le porte-parole du ministère des Affaires étrangère algérien, M. Belani, nous avait accusés de vouloir attenter à l’unité nationale et d’être à la solde d’Israël et autres Américains. Il s’en est suivi un véritable élan de solidarité des Kabyles, y compris des responsables politiques et intellectuels. J’en veux pour preuve, un article paru dans Algérie-Express intitulé « visite israélienne et maladie algérienne » qui nous a vraiment fait chaud au cœur. Cette dynamique constitue une base solide à la construction de nos relations internationales immédiates et futures. Ces liens d’amitié avec Israël, qualifiés d’historiques, et avec d’autre pays amis du peuple kabyle, l’Anavad les entretient et veille à leur consolidation. Le combat à ce niveau est très difficile. Il exige une incroyable force de conviction et un argumentaire solide. En somme, il n’y a que la force de nos convictions et l’obstination de se libérer de la tyrannie qui nous fera triompher.
5 - Qui sont les autres Etats qui ont affiché leur sympathie envers l’État Kabyle ?
De part sa profondeur historique, sa légitimité, son pacifisme et ses revendications démocratiques constantes, la Kabylie est très estimée à l’étranger. Elle incarne le renouveau, l’espoir et la paix tant éprouvée en Afrique du nord et dans le bassin sud de la méditerranée. Beaucoup de ces pays sont en expectative, Ils ne peuvent faire le travail à notre place. Si un jour, la Kabylie bouge, les peuples de ces pays exprimeraient sans équivoque leur soutien et leur admiration au peuple kabyle.
6 - Le chanteur kabyle Idir vient d’apporter son soutien au MAK. Et le poids de cet artiste sera d’un apport considérable au niveau international. Quel est votre sentiment à ce sujet ?
Hier, souvenons-nous, les chanteurs kabyles furent les premiers à affronter l’hydre que personne n’osait approcher. La situation était très difficile. C’était dangereux pour l’Algérie d’être Kabyle. Nos chanteurs étaient tout, pour nous. C’est eux qui, très longtemps, étaient les portes flambeaux de notre lutte. Leur apport à l’éveil, la prise de conscience puis l’émergence de la personnalité kabyle est incontestable. Aujourd’hui, un grand nombre d’entre eux continuent à accomplir ce travail remarquable.
Idir, à qui je rends un vibrant hommage, est un illustre chanteur. C’est un ambassadeur, hors-pair, de notre culture. À lui seul, avec ses mémorables mélodies, il a fait connaitre la culture kabyle aux quatre coins de la planète. Sa modestie, la force tranquille de ses paroles font de lui un homme écouté et adoré par son peuple. Son intervention sur le devenir de la Kabylie sur Tamurt TV a rapidement fait le buzz sur le net. Un journaliste d’El Watan qui n’a même pas eu le courage de citer le mot Anavad, nom banni par les généraux qui dirigent son journal, ni d’ailleurs la source de la vidéo, a été actionné pour tenter une diversion des propos d’Idir exprimés en langue kabyle et adressés aux Kabyles.
Vous voyez, bien qu’on parle d’un nouveau général, appartenant à un autre clan, à la tête de la presse en Algérie, les pratiques mensongères et destructrices vis-à-vis de la Kabylie demeurent inchangées. Qui y a-t-il de changer pour nous ? Rien. Que de l’agitation politique. C’est une tempête dans un verre d’eau. L’anti-kabylisme transcende les luttes de clans. C’est une constante établie et affirmée du régime algérien. Cette déroutante unanimité des généraux algériens envers la Kabylie trouve son origine dans l’imparable justesse et l’incontestable légitimité qui caractérise le profond appel de liberté de la Kabylie. Rien de sérieux à opposer à une si éclatante réalité, à part l’arme des faibles ; la ruse, les complots et la roublardise.
Actuellement, nous assistons à deux attitudes opposées remettant en cause notre lutte pacifique : l’une se veut assimilationniste. Elle est défendue par des artistes et des intellectuels kabyles. L’autre est belliqueuse et prône la violence, elle est présente surtout sur le net. Ces deux tendances ne travaillent pas pour les intérêts du peuple kabyle, au contraire, elles obéissent aux manipulations du pouvoir algérien, qui tente vaille que vaille d’anéantir la revendication et l’existence même du peuple kabyle. Ces manipulations répondent à la volonté du gouvernement algérien d’instaurer une fausse polarisation de la revendication de liberté kabyle. Bien entendu, ce faux débat sur l’avenir de la Kabylie est biaisé.
Idir, à qui je rends un vibrant hommage, est un illustre chanteur. C’est un ambassadeur, hors-pair, de notre culture. À lui seul, avec ses mémorables mélodies, il a fait connaitre la culture kabyle aux quatre coins de la planète. Sa modestie, la force tranquille de ses paroles font de lui un homme écouté et adoré par son peuple. Son intervention sur le devenir de la Kabylie sur Tamurt TV a rapidement fait le buzz sur le net. Un journaliste d’El Watan qui n’a même pas eu le courage de citer le mot Anavad, nom banni par les généraux qui dirigent son journal, ni d’ailleurs la source de la vidéo, a été actionné pour tenter une diversion des propos d’Idir exprimés en langue kabyle et adressés aux Kabyles.
Vous voyez, bien qu’on parle d’un nouveau général, appartenant à un autre clan, à la tête de la presse en Algérie, les pratiques mensongères et destructrices vis-à-vis de la Kabylie demeurent inchangées. Qui y a-t-il de changer pour nous ? Rien. Que de l’agitation politique. C’est une tempête dans un verre d’eau. L’anti-kabylisme transcende les luttes de clans. C’est une constante établie et affirmée du régime algérien. Cette déroutante unanimité des généraux algériens envers la Kabylie trouve son origine dans l’imparable justesse et l’incontestable légitimité qui caractérise le profond appel de liberté de la Kabylie. Rien de sérieux à opposer à une si éclatante réalité, à part l’arme des faibles ; la ruse, les complots et la roublardise.
Actuellement, nous assistons à deux attitudes opposées remettant en cause notre lutte pacifique : l’une se veut assimilationniste. Elle est défendue par des artistes et des intellectuels kabyles. L’autre est belliqueuse et prône la violence, elle est présente surtout sur le net. Ces deux tendances ne travaillent pas pour les intérêts du peuple kabyle, au contraire, elles obéissent aux manipulations du pouvoir algérien, qui tente vaille que vaille d’anéantir la revendication et l’existence même du peuple kabyle. Ces manipulations répondent à la volonté du gouvernement algérien d’instaurer une fausse polarisation de la revendication de liberté kabyle. Bien entendu, ce faux débat sur l’avenir de la Kabylie est biaisé.
Actuellement, le déclin de l’Algérie, pays issu de la décolonisation, s’accélère de manière spectaculaire. Nous assistons au vieillissement, à la dégradation et au pourrissement d’un régime dont le seul avenir est la cour pénale internationale de La Haye. Dans ces moments d’affolement général, la Kabylie est, comme par le passé, sollicitée. Said Sadi et Lhocine Ait Ahmed ont été un moment trompés. Ces deux hommes, démocrates et humanistes kabyles dignes de notre Histoire, ont tendu la perche à maintes reprises aux hommes du pouvoir pour les sortir de l’impasse où ils s’étaient fourvoyés. A peine rétablie, l’Algérie leur assène des coups mortels. Aujourd’hui, la vigilance des Kabyles est une question cruciale pour notre accomplissement définitif.
Propos recueillis par Nassim N.
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