Libye : les amazighs mettent leur menace à exécution et ferment un gazoduc.
02/10/2013 - 15:28
NALOUT (SIWEL) — Le Congrès général national libyen (CGNL), plus haute autorité libyenne après la chute de Kadhafi, n’a pas renoncé aux subterfuges qui consistent à élaborer des articles « sur mesures » pour empêcher les amazighs de rendre effectifs leurs droits élémentaires dans leur propre pays. En effet, l’article 30 de la Déclaration constitutionnelle stipule que la majorité au sein de la commission en charge de rédiger la nouvelle constitution libyenne est établit au deux tiers plus un. La commission prévoit 60 membres et accorde 10% aux amazighs de (Adrara Ineffusen + touaregs) et les Toubous…une façon de garantir aux arabo-islamistes l’impossibilité de constitutionaliser les droits des amazighs et des Toubous au bénéfice de l’Arabo-islamisme
Au lendemain de la chute du dictateur kadhafi, les amazighs de la tripolitaine ont investi en masse Tripoli avec des milliers de drapeaux amazighs pour faire comprendre à la branche arabo-islamiste de la révolution libyenne qu'ils ne laisseront pas passer les velléités négationnistes affichées par le conseil national de transition. Depuis juillet dernier, ils sont passés à une autre étape, celle de la désobéissance civile et du blocage des ressources énergétiques. Les amazighs peuplent l’Afrique du nord depuis plus de 2 millénaires, ils ont survécus aux plus grands empires de l'histoire de l'humanité, ils survivront encore au négationnisme arabo-islamique et à ses cupides alliés de l'occident. (PH/DR)
En effet, le résultat de ce « tour de passe-passe » du CGNL débouche sur 6 sièges pour les amazighs sur les 60 que comptent la commission constitutionnelle, rendant de facto impossible la consécration des droits des amazighs dans la nouvelle constitution libyenne. Les amazighs avaient prévenus que si les choses restaient en l’état, ils prendraient un certain nombre de mesures, dont celui de bloquer les ressources énergétiques se trouvant sur leur territoire. C’est désormais chose faite.
Le gazoduc situé à 50 km de la ville de Nalout a été fermé par des combattants Amazigh de la région d’Adrar Ineffusen (Nefoussa) depuis dimanche dernier. Ce gazoduc est le plus important gazoduc de la région, il alimente plusieurs stations électriques libyennes dont celles des villes d'Al-Ruwais, Zawiya et Misrata. Le vice-président du Conseil local de Nalut, Abdullah Suliman, a précisé à l’AFP que cette fermeture avait pour but de « protester contre la marginalisation des Amazigh de Libye et la non-inscription dans la constitution de la langue, de la culture et de l’identité amazigh ». Il a ajouté que cet acte de blocage économique a été fait par les combattants amazighs pour que « l’article 30 de la Déclaration constitutionnelle soit révisée », puisque, en effet, cet article rend la consécration amazighe impossible à réaliser ; ce qui était le but de la manœuvre du Congrès Général Libyen, dominé par les courants arabo-islamistes, viscéralement hostiles aux amazighs, comme tous les colonisateurs de l’Afrique du Nord d’Orient ou d’Occident..
Le gazoduc situé à 50 km de la ville de Nalout a été fermé par des combattants Amazigh de la région d’Adrar Ineffusen (Nefoussa) depuis dimanche dernier. Ce gazoduc est le plus important gazoduc de la région, il alimente plusieurs stations électriques libyennes dont celles des villes d'Al-Ruwais, Zawiya et Misrata. Le vice-président du Conseil local de Nalut, Abdullah Suliman, a précisé à l’AFP que cette fermeture avait pour but de « protester contre la marginalisation des Amazigh de Libye et la non-inscription dans la constitution de la langue, de la culture et de l’identité amazigh ». Il a ajouté que cet acte de blocage économique a été fait par les combattants amazighs pour que « l’article 30 de la Déclaration constitutionnelle soit révisée », puisque, en effet, cet article rend la consécration amazighe impossible à réaliser ; ce qui était le but de la manœuvre du Congrès Général Libyen, dominé par les courants arabo-islamistes, viscéralement hostiles aux amazighs, comme tous les colonisateurs de l’Afrique du Nord d’Orient ou d’Occident..
"Une constitution qui ne nous reconnait pas, nous ne la reconnaîtrons pas et nous ne nous y soumettrons pas" avait déclaré le président du Conseil Amazigh en juillet dernier. (PH/DR)
Le CGNL, plus haute instance politique de la Libye post-khadafi, a présenté dimanche un projet d'amendement de l'article 5 sur une éventuelle, et peu probable, intégration d’un consensus mais, bien évidemment, « l’amendement n'a pas atteint le quorum de 120 députés pour son adoption », a indiqué à l’AFP le porte-parole du CGNL. De leurs côté les amazighs parlent de manigances qui cachent mal l’hostilité du CGNL : « Le texte proposé par le CGNL est une manœuvre politique », a déclaré à l'AFP Nouri Charoui, le président du Conseil des Amazigh. Nouri Charoui a ajouté : « Nous avons décidé, depuis la manifestation du 13 août devant le CGNL, de geler toute action pour permettre la satisfaction de nos revendication », « mais le CGNL n'est pas animé par une volonté réelle de résoudre la question ».
Les Amazigh (Ineffusen et Touareg) et les Toubous exigent la reconnaissance de plein droit de leurs langues, de leurs cultures et de leurs identités dans la future Constitution. Ils avaient déjà annoncé en juillet dernier qu'ils boycotteraient l'élection de la commission constitutionnelle et qu’ils entameraient une série de désobéissance civile ainsi que la mise en œuvre d’un blocage économique sur les ressources se trouvant sur leurs territoires. Ainsi dès juillet, un oléoduc traversant la région de Nalout a été bloqué, mettant ainsi en difficulté le complexe gazier de Millitah, alimenté par cet oléoduc. En aout, une grande manifestation amazighe avait été organisée à Tripoli pour montrer au Congrès Général Libyen que les amazighs étaient déterminé à prendre leurs droits et qu’ils mettraient toutes leurs menaces à exécution si les autorités de transition persistaient dans leur démarche négationniste.
Les Amazigh (Ineffusen et Touareg) et les Toubous exigent la reconnaissance de plein droit de leurs langues, de leurs cultures et de leurs identités dans la future Constitution. Ils avaient déjà annoncé en juillet dernier qu'ils boycotteraient l'élection de la commission constitutionnelle et qu’ils entameraient une série de désobéissance civile ainsi que la mise en œuvre d’un blocage économique sur les ressources se trouvant sur leurs territoires. Ainsi dès juillet, un oléoduc traversant la région de Nalout a été bloqué, mettant ainsi en difficulté le complexe gazier de Millitah, alimenté par cet oléoduc. En aout, une grande manifestation amazighe avait été organisée à Tripoli pour montrer au Congrès Général Libyen que les amazighs étaient déterminé à prendre leurs droits et qu’ils mettraient toutes leurs menaces à exécution si les autorités de transition persistaient dans leur démarche négationniste.
Des combattants amazighs lybiens.(PH/DR)
Par ailleurs, excédés par les manœuvres politiciennes qui cachent mal l’aversion des courants arabo-islamistes vis-à-vis de l’identité amazighe, des anciens combattants de la révolution libyenne, fervents militants amazigh, ont saccagé une salle de l'Assemblée libyenne en raison de la persistance du CGNL à ignorer la légitimité indiscutable des amazighes en Libye, exactement comme l’avait fait leur prédécesseur, le dictateur Kadhafi.
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SIWEL 021528 OCT 13
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SIWEL 021528 OCT 13
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