vendredi 4 septembre 2015

Affaire Ebossé : la police algérienne accusée - Tamurt

Affaire Ebossé : la police algérienne accusée

Affaire Ebossé :  la police algérienne accusée
ALGERIE (Tamurt) – Une année après l’assassinat du joueur camerounais de la JSK (Jeunesse Sportive de Kabylie) Albert Ebossé Bodjongo, des témoins interrogés par le journal français SO FOOT (sofoot.com) ont affirmé que les forces de l’ (in) sécurité algériennes sont impliquées dans son meurtre.

Albert Ebossé aurait trouvé la mort le 23 août 2014 au stade 1er novembre de Tizi-Wezzu en Kabylie, Mohand Cherif Hannachi, président du club avait affirmé que le Camerounais aurait été victime d’une crise cardiaque, selon « le médecin du club » : «Pendant le match, Albert a fourni beaucoup d’efforts. Au moment où il allait quitter le terrain, il a eu un malaise ».

Kamel Yesli joueur de la JSK est venu avant le Ministre algérien des sports Mohamed Tahmi pour déclarer sa propre version , « Il (Ebossé) a reçu deux projectiles, le premier au poignet et le second à la nuque, qu’il n’a pas pu esquiver » a-t-il déclaré à France Info.

Mohamed Tahmi, Ministre algérien des Sports est venu ajouter sa voix à ceux qui disaient que « les supporters de la JSK Kabylie avaient assassiné Albert Ebossé par un projectile lancé des tribunes », « l’objet litigieux est identique aux objets retrouvés sur les chantiers hors du stade du 1er novembre 1954. Il s’agit d’une ardoise tranchante ».

Suite à ces déclarations et une autopsie, sûrement  inexistante, l’affaire est close pour l’Algérie. Selon donc les autorités algériennes, « le joueur camerounais aurait été tué par un projectile lancé des tribunes Kabyles après que la JSK ait perdu le match », malgré une vidéo qui peut être une preuve pour argumenter le fait que Albert Ebossé est rentré dans le tunnel toujours vivant.




Joseph Antoine Bell ancien footballeur professionnel franco-camerounais est venu vers la fin du mois déclaré à une chaîne de télévision allemande : « j’ai reçu des informations qui disent qu’Ebossé n’est pas mort sur un terrain de football. Il est rentré dans les vestiaires et a été agressé par un des loubards du président du club (Mohand Chérif Hannachi), (…) Dans ces conditions, cela devient véritablement un assassinat ».




Faute de preuves les accusations sont demeurées lettre morte, dans un climat incertain fait de silence et de mensonges, chose qui n’a pas empêché l’ancien portier de l’Olympique de Marseille et du onze national camerounais de les rééditer, « J’ai des raisons de croire qu’il n’a pas été victime d’un accident. On est loin de la vérité. Est-ce qu’une ardoise marche ? Elle l’a tué où ? Quand ? Et qui la tenait ? Une ardoise toute seule ne tue personne. J’attends les preuves du contraire de mes déclarations. Qu’on nous montre les images d’Ebossé mort sur le terrain, la gorge tranchée ».

Après avoir pris connaissance du rapport indépendant commandé par les proches d’Albert Ebossé, c’est au tour de Jean-Jacques Bertrand avocat de la famille de la victime de contester lui aussi la version du club, « On nous cache quelque chose ! La famille a vu les images de la télévision algérienne, où on voit Albert Ebossé rentrer aux vestiaires. Et ensuite, quand le drame se joue, il n’y a plus rien. Le rapport dit que le joueur aurait été frappé par au moins deux personnes. Et qu’il a tenté de se débattre, de se défendre. La thèse de la tuile lancée de loin ne tient pas » indique-t-il à ’’Jeune Afrique’’.

Et voilà le médecin légiste camerounais qui a fait à son tour une deuxième autopsie mais cette fois, au Cameroun

« Autre élément troublant, quand le corps du défunt a été rapatrié à Douala, le médecin légiste, qui parle d’agression brutale et de polytraumatismes crâniens, s’est plaint qu’il manquait une partie du corps au niveau du sternum. Cela peut signifier qu’un coup a été porté, par un couteau ou tout autre objet tranchant » déclare Me Bertrand à ’’Jeune Afrique’’.




Des semaines après son assassinat, le légiste camerounais a pu prouver qu’Albert Ebossé n’était pas victime d’un projectile, et maintenant des témoins interrogés par le journal sportif français So Foot qui affirme que l’attaquant de la JSK Albert Bonjongo Ebossé aurait été frappé par une matraque comme le dit l’autopsie du médecin camerounais, et un autre indique qu’il (Ebossé) a été attaqué par des membres de la BRI (Brigade de Recherche et d’Intervention) algérienne, comme l’avait déclaré Tamurt info, Joseph Antoine Bell, ainsi que  la deuxième autopsie. il aurait été victime d’une « agression brutale » dont on connait aujourd’hui l’auteur qui n’est que l’état coloniale d’Alger qui s’est encore sali les mains en essayant de salir la Kabylie.

Jugurtha Aqvayli pour Tamurt

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